Nurmahal
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Description

Voyagez en lisant le poème "Nurmahal" écrit par Charles-Marie LECONTE DE LISLE. Ce poète de France est né en 1818, mort en 1894. "Nurmahal" de LECONTE DE LISLE est un poème classique extrait de Poèmes barbares. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Grâce à ce document PDF sur le poème de LECONTE DE LISLE, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Nurmahal".

Informations

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Nombre de lectures 4
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Nurmahal

À l'ombre des rosiers de sa fraîche terrasse,
Sous l'ample mousseline aux filigranes d'or,
Djihan-Guîr, fils d'Akbar, et le chef de sa race,
Est assis sur la tour qui regarde Lahor.

Deux Umrahs sont debout et muets, en arrière.
Chacun d'eux, immobile en ses flottants habits,
L'oeil fixe et le front haut, tient d'une main guerrière
Le sabre d'acier mat au pommeau de rubis.

Djihan-Guîr est assis, rêveur et les yeux graves.
Le soleil le revêt d'éclatantes couleurs ;
Et le souffle du soir chargé d'odeurs suaves,
Soulève jusqu'à lui l'âme errante des fleurs.

Il caresse sa barbe, et contemple en silence
Le sol des Aryas conquis par ses aïeux,
Sa ville impériale, et l'horizon immense,
Et le profil des monts sur la pourpre des cieux.

La terre merveilleuse où germe l'émeraude
Et qui s'épanouit sous un dais de saphir,
Dans sa sérénité resplendissante et chaude,
Pour saluer son maître exhale un long soupir.

Un tourbillon léger de cavaliers Mahrattes
Roule sous les figuiers rougis par les fruits mûrs ;
Des éléphants, vêtus de housses écarlates,
Viennent de boire au fleuve, et rentrent dans les murs.

Aux carrefours où l'oeil de Djihan-Guîr s'égare,
Passe, auprès des Çudrâs au haillon indigent,
Le Brahmane traîné par les boeufs de Nagare,
Dont le poil est de neige et la corne d'argent.

En leurs chariots bas viennent les courtisanes,
Les cils teints de çurma, la main sous le menton ;
Et les fakirs, chantant les légendes persanes
Sur la citrouille sèche aux trois fils de laiton.

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