Quand l infidèle usait envers moi de ses charmes
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Description

Voyagez en lisant le poème "Quand l'infidèle usait envers moi de ses charmes" écrit par Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618). "Quand l'infidèle usait envers moi de ses charmes" de DAVY DU PERRON est un poème classique. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Grâce à ce document PDF sur le poème de DAVY DU PERRON, vous pourrez faire un commentaire ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "Quand l'infidèle usait envers moi de ses charmes".

Informations

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Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Quand l'infidèle usait envers moi de ses charmes

Quand l'infidèle usait envers moi de ses charmes,
Son traître coeur m'allait de soupirs émouvant,
Sa bouche de serments, et ses deux yeux de larmes,
Mais enfin ce n'étaient que des eaux, et du vent !

Elle jurait ses yeux, lumière parjurée,
Et ses yeux consentaient à l'infidélité,
Que notre amour serait à jamais assurée,
Mais ses yeux profanés n'ont pas dit vérité.

Ses yeux qui nourrissaient tant d'arcs en leurs prunelles,
S'ils ne m'eussent déçu, l'on s'en fût ébahi,
Ses yeux qui n'étaient siens que pour être infidèles
Il y allait du leur, s'ils ne m'eussent trahi.

Je devais souhaiter, afin de ne me plaindre,
Qu'ils n'eussent pu s'aider sinon de la rigueur :
Infidèle aux beaux yeux qui savez si bien feindre,
Changerez-vous point d'yeux aussi bien que de coeur ?

Elle jurait ses yeux qu'elle s'était rangée
A ne vouloir changer d'humeur aucunement,
Et si ne mentait pas, bien qu'elle soit changée,
Car son humeur était le même changement.

Elle jurait ses yeux qui pour feindre des peines
Arrosaient son beau sein de leur humidité.
Je pensais que ses yeux fussent vives fontaines,
Et qu'elle eût dedans l'âme un roc de fermeté.

Mais je me trompais bien de penser cela d'elle,
Et ne connaissais pas ses traits malicieux,
Ce n'était que du vent enclos en sa cervelle,
Qui se tournait en pluie, et sortait par ses yeux.

Si toujours je ne l'eusse en mon âme adorée,
Je ne blâmerais pas son courage léger,
Et ne l'attaquerais de sa foi parjurée,
Si je ne l'eusse aimée assez pour l'obliger.

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