Une page de l enfer
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Une page de l'enfer

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Description

Voyagez en lisant le poème "Une page de l'enfer" écrit par André Lemoyne (1822-1907) en 1896. "Une page de l'enfer" de Lemoyne est un poème classique extrait du recueil Chansons des nids et des berceaux. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
En téléchargeant le PDF du poème de Lemoyne, vous pourrez faire une fiche ou bien vous évader grâce au vers de "Une page de l'enfer".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1896
Nombre de lectures 16
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Une page de l'enfer.

À François Coppèe.


I.

Lorsque Dante, égaré dans un âpre chemin,
Marchait, sans le savoir, aux ténébreux abîmes,
Virgile, comme un frère, y vint prendre la main
Du sombre évocateur qui parle en tierces rimes.

Anxieux au tomber du jour, le Florentin
Restait pâle et muet comme un enfant qui tremble.
La voix au timbre d'or du poète latin
Lui dit : « Rassure-toi, nous descendrons ensemble. »

Et, d'un pied moins craintif, Dante suivit les pas
De son maître au séjour d'éternelle souffrance,
Dans la Cité des Pleurs, d'où l'on ne revient pas,
La Cité dont la porte interdit l'espérance.

Ce que l'ancien Prieur de Florence put voir
Dans la foule des morts qui lui semblait vivante
Et se tordait au feu d'un lugubre entonnoir,
Fit blêmir l'homme rude effaré d'épouvante :

Papes et cardinaux, ducs et provéditeurs,
Maigris dans l'avarice, engraissés dans l'usure,
Trafiquants de justice et prévaricateurs,
Damnés de simonie et damnés de luxure.

Là fourmillaient ensemble un tas d'êtres pervers :
Renégats, imposteurs, hypocrites et fourbes,
Tantôt noirs, tantôt blancs, aux regards de travers,
Reptiles qui sans bruit glissaient en lignes courbes.

Sous rafales de neige et tourbillons de feu,
Il aperçut de loin, aux profondeurs du gouffre,
Le traître à sa patrie et le traître à son Dieu,
Qui secouaient en vain leurs chemises de soufre.

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