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Informations
Publié par | Oliv94 |
Nombre de lectures | 11 |
Licence : |
En savoir + Paternité, pas d'utilisation commerciale
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Langue | Français |
Extrait
Las ! tant malheureuse je suis,
Que mon malheur dire ne puis,
Sinon qu'il est sans espérance :
Désespoir est déjà à l'huis
Pour me jeter au fond du puits
Où n'a d'en saillir apparence.
Tant de larmes jettent mes yeux
Qu'ils ne voient terre ni cieux,
Telle est de leur pleur abondance.
Ma bouche se plaint en tous lieux,
De mon coeur ne peut saillir mieux
Que soupirs sans nulle allégeance.
Tristesse par ses grands efforts
A rendu si faible mon corps
Qu'il n'a ni vertu ni puissance.
Il est semblable à l'un des morts,
Tant que le voyant par dehors,
L'on perd de lui la connaissance.
Je n'ai plus que la triste voix
De laquelle crier m'en vois,
En lamentant la dure absence.
Las ! de celui pour qui vivais
Que de si bon coeur je voyais,
J'ai perdu l'heureuse présence !
Sûre je suis que son esprit
Règne avec son chef Jésus-Christ,
Contemplant la divine essence.
Combien que son corps soit prescrit,
Les promesses du saint Écrit
Le font vivre au ciel sans doutance.
Tandis qu'il était sain et fort,
La foi était son réconfort,
Son Dieu possédait par créance.
En cette foi vive il est mort,
Qui l'a conduit au très sûr port,
Où il a de Dieu jouissance.