L anathème
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Description

Évadez-vous en lisant le poème "L'anathème" écrit par Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894). "L'anathème" de LECONTE DE LISLE est un poème classique extrait du recueil Poèmes barbares. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Grâce à ce document PDF sur le poème de LECONTE DE LISLE, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "L'anathème".

Informations

Publié par
Nombre de lectures 8
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

L'anathème

Si nous vivions au siècle où les Dieux éphémères
Se couchaient pour mourir avec le monde ancien,
Et, de l'homme et du ciel détachant le lien,
Rentraient dans l'ombre auguste où résident les Mères ;

Les regrets, les désirs, comme un vent furieux,
Ne courberaient encor que les âmes communes ;
Il serait beau d'être homme en de telles fortunes,
Et d'offrir le combat au sort injurieux.

Mais nos jours valent-ils le déclin du vieux monde ?
Le temps, Nazaréen, a tenu ton défi ;
Et pour user un Dieu deux mille ans ont suffi,
Et rien n'a palpité dans sa cendre inféconde.

Heureux les morts ! L'écho lointain des choeurs sacrés
Flottait à l'horizon de l'antique sagesse ;
La suprême lueur des soleils de la Grèce
Luttait avec la nuit sur des fronts inspirés :

Dans le pressentiment de forces inconnues,
Déjà plein de Celui qui ne se montrait pas,
Ô Paul, tu rencontrais, au chemin de Damas,
L'éclair inespéré qui jaillissait des nues !

Notre nuit est plus noire et le jour est plus loin.
Que de sanglots perdus sous le ciel solitaire !
Que de flots d'un sang pur sont versés sur la terre
Et fument ignorés d'un éternel témoin !

Comme l'Essénien, au bout de son supplice,
Désespéré d'être homme et doutant d'être un dieu,
Las d'attendre l'Archange et les langues de feu,
Les peuples flagellés ont tari leur calice.

Ce n'est pas que, le fer et la torche à la main,
Le Gépide ou le Hun les foule et les dévore,
Qu'un empire agonise, et qu'on entende encore
Les chevaux d'Alarik hennir dans l'air romain.

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