La foule
3 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
3 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Évadez-vous en lisant le poème "La foule" écrit par Émile VERHAEREN (1855-1916). "La foule" de VERHAEREN est un poème classique extrait du recueil Les visages de la vie. Vous pouvez le télécharger et l’imprimer au format PDF grâce à YouScribe.
En téléchargeant le PDF du poème de VERHAEREN, vous pourrez faire un commentaire ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "La foule".

Informations

Publié par
Nombre de lectures 19
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

La foule

En ces villes d'ombre et d'ébène
D'où s'élèvent des feux prodigieux ;
En ces villes, où se démènent,
Avec leurs chants, leurs cris et leurs blasphèmes,
A grande houle, les foules ;
En ces villes soudain terrifiées
De révolte sanglante et de nocturne effroi,
Je sens bondir et s'exalter en moi
Et s'épandre, soudain, mon coeur multiplié.
La fièvre, avec de frémissantes mains,
La fièvre au cours de la folie et de la haine
M'entraîne
Et me roule, comme un caillou, par les chemins.
Tout calcul tombe et se supprime,
Le coeur s'élance ou vers la gloire ou vers le crime ;
Et tout à coup je m'apparais celui
Qui s'est, hors de soi-même, enfui
Vers le sauvage appel des forces unanimes.
Soit rage, ou bien amour, ou bien démence,
Tout passe en vol de foudre, au fond des consciences ;
Tout se devine, avant qu'on ait senti
Le clou d'un but certain entrer dans son esprit.

Des gens hagards courent avec des torches,
Une rumeur de mer s'engouffre, au fond des porches,
Murs, enseignes, maisons, palais et gares,
Dans le soir fou, devant mes yeux, s'effarent ;
Sur les places, les poteaux d'or de la lumière
Tendent, vers les cieux noirs, des feux qui s'exaspèrent ;
Un cadran luit, couleur de sang, au front de tours ;
Qu'un tribun parle, au coin d'un carrefour,
Avant que l'on saisisse un sens dans ses paroles,
Déjà l'on sait son geste - et c'est avec fureur
Qu'on outrage le front lauré d'un empereur
Et qu'on brise l'autel d'où s'impose l'idole.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents