Dieu et moi dans un bar.
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Description

Je me rappelle d’une histoire, une histoire incroyable qui m’est arrivé quelques années plus tôt, quand j’étais encore à peu près sobre. A cette époque, il me restait pas mal de blé de ma grande épopée cinématographique, et je me payais du bon temps. Ce soir-là, j’étais dans un des bars les plus branché de la ville, le genre d’endroit où les stars se regroupent et boivent, discutent et baisent. Pas toujours dans cet ordre d’ailleurs. Je sortais une pouffiasse cette nuit, Claudia, une brune magnifique avec des yeux clairs, mais qui ne pouvait pas aligner trois phrases de suite sans dire une putain de connerie de bonne femme. Bref on prend une table, pas n’importe quelle table, MA table, celle où j’avais l’habitude de m’assoir tous les vendredis et boire un coup, sniffer de la bonne came et finir ma soirée avec la poulette que je me trimbalais. Et cette soirée commença comme toute les autres, un whisky par-là, de la poudre par-ci, les choses se déroulaient comme je le souhaitais, si ce n’est que Claudia débitait encore plus d’ânerie que d’habitude. Jamais, au grand jamais elle ne fermait sa grande gueule et ça m’exaspérais à un point qu’il est difficile d’imaginer. C’est sans doute pour ça qu’une heure après notre arrivé, je me suis dirigé vers le comptoir, seul. Un type est arrivé et m’as dit : -« Salut Tony, je suis dieu. » Il était seul, bien fringué, avec un de ses costumes qui valent plusieurs salaires de prolo.

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Publié le 25 octobre 2013
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Langue Français

Extrait

Je me rappelle d’une histoire, une histoire incroyable qui m’est arrivé quelques années plus tôt, quand j’étais encore à peu près sobre. A cette époque, il me restait pas mal de blé de ma grande épopée cinématographique, et je me payais du bon temps. Ce soir-là, j’étais dans un des bars les plus branché de la ville, le genre d’endroit où les stars se regroupent et boivent, discutent et baisent. Pas toujours dans cet ordre d’ailleurs. Je sortais une pouffiasse cette nuit, Claudia,
une brune magnifique avec des yeux clairs, mais qui ne pouvait pas aligner trois phrases de suite sans dire une putain de connerie de bonne femme. Bref on prend une table, pas n’importe quelle table, MA table, celle où j’avais l’habitude
de m’assoir tous les vendredis et boire un coup, sniffer de la bonne came et finir ma soirée avec la poulette que je me trimbalais. Et cette soirée commença comme toute les autres, un whisky par-là, de la poudre par-ci, les choses se déroulaient comme je le souhaitais, si ce n’est que Claudia débitait encore plus d’ânerie que d’habitude. Jamais, au grand jamais elle ne fermait sa grande
gueule et ça m’exaspérais à un point qu’il est difficile d’imaginer. C’est sans doute pour ça qu’une heure après notre arrivé, je me suis dirigé vers le comptoir, seul. Un type est arrivé et m’as dit :
-« Salut Tony, je suis dieu. »
Il était seul, bien fringué, avec un de ses costumes qui valent plusieurs salaires de prolo. Son regard était très sombre, avec de tout petits yeux noirs, et c’est cheveux châtain était coupé très court. Il me regardait d’un air étrange, presque
accusateur celui-là. Et puis ce pauvre diable se prenait pour dieu, il devait avoir un sacré problème au niveau du cerveau le garçon. Et pourtant, il y avait dans ses yeux une sincérité facilement décelable. Les plus fous parmi les fous sont bien persuader de leurs mensonges, il devait être de ceux-là.
-« Ah bon ? Et ça paye bien ça, dieu ? »Dis-je d’un ton amusé.
-« je ne plaisante pas Tony, alors ne plaisante pas non plus. Je suis ici pour t’offrir un verre. »
Dieu qui me paye un verre, ça me paraissait un peu louche tout de même. Je devais m’assurer qu’il était celui qu’il prétendait être.
-« Et tu sais ce que je vais prendre ? »
-« Double whisky sec avec un seul glaçon. » me répondit-il, avec une voix assuré.
Ok… bien joué ! Plus difficile maintenant, à quoi je pense là ? » -
Je pensais l’avoir avec ma question, puisque à ce moment précis je ne pensais qu’a la baise, comme tout le temps à ce moment de ma vie.
Tu penses à baiser, Tony. »
Merde, c’était lui. Mais qu’est-ce que ça signifiait ? Est-ce qu’il venait m’emmener ? J’étais à ce moment précis totalement perdu, et même temps vraiment euphorique. Qui dans sa chienne de vie peut se vanter d’avoir
rencontré Dieu en personne, et surtout, à qui d’autre-il à payer un verre ? Je décidais alors de jouer la carte du sarcasme et de l’humour :
-« Ca va ton fils ? J’ai appris qu’on l’avait foutu sur une croix le pauvre gars, c’est con… »
-« Putain mais qu’est-ce que t’es con Tony, ce n’est pas possible ! Je suis là pour te dire quelque chose de très important, tu dois m’écouter attentivement. » Dit-il d’un air ferme.
Merde, ça avait l’air vraiment important ces conneries.
-« va y patron, je t’écoute, balance la mission secrète. » Demandais-je, très sérieux.
 -« De quoi tu parles ? Quelle mission secrète ? »
Tes bien venu me confier une mission, c’est ça ? -« »
-« Ta gueule Sallia, tu m’emmerde avec tes conneries ! Je suis venu te parler de toi, et de tes conneries. »
Il avait l’air tellement sérieux qu’il commençait à me foutre les jetons le seigneur, j’avais même les jambes qui s’étaient mise à trembler sans raison.
-« Tu fais de la merde Tony ! Putain je me suis fait chier à te faire comme il faut, avec une tête bien remplit et un bonne bouille et toi tu bois, tu te défonce et tu baise n’importe qui ! T’es vraiment trop con Sallia, et je ne vais pas revenir te le dire deux fois, si tu ne changes pas de vie rapidement et que tu ne redeviens pas quelqu’un de respectable, ta vie va changer, fait attention. » Débita-t-il d’une traite.
Nom de dieu, je viens de me faire engueuler par le seigneur en personne, quelle pied ! Bon, ce qu’il m’avait dit m’avais fortement déplu vu que j’adorais ma vie, mais le seigneur lui-même a pris le temps de me foutre la misère ! C’est bien que je suis un humain plus important que les autres, ce soir-là, j’en étais persuadé. Je le regardais fixement. Une part de moi cependant restait sceptique, et si je me faisais baiser, et si ce type châtain n’était pas celui qu’il prétendait être ? Les pensées se bousculaient dans ma tête, tout était confus. Ma tête tournait de plus en plus, et des petites Etoiles apparaissaient devant mes yeux. C’est quoi ce
bordel ? Mes jambes ne supportaient plus mon poids, elle pliait, et pliait encore, jusqu’à ce qu’un de mes genoux finisse par toucher le sol du bar. Trou noir.
Je me suis réveillé le lendemain dans une ruelle puante et infâme, à l’autre bout de la ville, sale et avec une migraine de cheval. Une de mes chaussures avait disparu, l’autre était pleine de sang et de merde. Putain mais qu’est-ce qu’il m’était arrivé ? Je tâtais mes poches de pantalon, mon portefeuille avait disparu, ainsi que mes clopes et ma cocaïne. Je me suis levé et j’ai marché quelques centaines de mètres, puis suis tombé sur le commissariat. Je suis entre pour déposer plainte pour le vol de mon portefeuille (je n’ai rien dit pour la came, évidemment) et mes cigarettes. Les flics m’ont fait passer un test sanguin, ils
trouvaient ça louche que je ne me rappelle de rien. Des traces de GHB, la drogue du violeur. Ce soir-là, je me suis fait baiser et voler par Dieu. Mais quand je vois l’état de ma vie, je me dis que j’aurais quand même du l’écouter, ce bon Dieu.
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