Comment réduire les erreurs de site d’exérèse de lésions cutanées
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Mis en ligne le 19 avr. 2013 sécurité du patient Sur les 5 000 événements enregistrés dans la base de retour d’expérience en chirurgie plastique depuis 2008, l’analyse a mis en évidence un risque accru en chirurgie dermatologique. 85 événements ayant conduit à des erreurs de site opératoire (à l’exclusion des erreurs de patient) en chirurgie dermatologique ont été étudiés de façon approfondie afin de mettre en évidence les causes à l’origine de cette situation à risque.La solution pour la sécurité proposée vise à réduire les causes profondes identifiées.Contexte de la situation à risquesDeux mécanismes différents peuvent conduire à un défaut d’exérèse d’une lésion cutanée :une erreur de localisation (intervention sur un mauvais site) ;une exérèse insuffisante (rendue difficile par une biopsie préalable)Causes de la situation à risquesUne défaillance de communicationUne prise en charge opératoire trop rapideUne défaillance dans le suivi postopératoire des résultats d’anatomopathologie.Qui est concerné ?Cette solution pour la sécurité su patient est recommandée en chirurgie dermatologique lorsque le nombre ou la situation des lésions font craindre un risque d’erreur de repérage et particulièrement lors de la prise en charge de lésions malignes (carcinome basocellulaire ou épidermoïde, naevus modifié ou atypique, mélanome malin et mélanome de Dubreuilh).Sont concernées toutes les activités de chirurgie plastique ou de dermatologie conduisant à l’exérèse d’une lésion cutanée. Cette activité peut se dérouler en médecine de ville ou en établissement de santé : en soins externes, en ambulatoire ou en hospitalisation. Causes de la situation à risquesUne défaillance de communicationUne prise en charge opératoire trop rapideUne défaillance dans le suivi postopératoire des résultats d’anatomopathologie.Qui est concerné ?Cette solution pour la sécurité su patient est recommandée en chirurgie dermatologique lorsque le nombre ou la situation des lésions font craindre un risque d’erreur de repérage et particulièrement lors de la prise en charge de lésions malignes (carcinome basocellulaire ou épidermoïde, naevus modifié ou atypique, mélanome malin et mélanome de Dubreuilh).Sont concernées toutes les activités de chirurgie plastique ou de dermatologie conduisant à l’exérèse d’une lésion cutanée. Cette activité peut se dérouler en médecine de ville ou en établissement de santé : en soins externes, en ambulatoire ou en hospitalisation. Qui est concerné ?Cette solution pour la sécurité su patient est recommandée en chirurgie dermatologique lorsque le nombre ou la situation des lésions font craindre un risque d’erreur de repérage et particulièrement lors de la prise en charge de lésions malignes (carcinome basocellulaire ou épidermoïde, naevus modifié ou atypique, mélanome malin et mélanome de Dubreuilh).Sont concernées toutes les activités de chirurgie plastique ou de dermatologie conduisant à l’exérèse d’une lésion cutanée. Cette activité peut se dérouler en médecine de ville ou en établissement de santé : en soins externes, en ambulatoire ou en hospitalisation. Mis en ligne le 19 avr. 2013

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Publié par
Publié le 01 janvier 2013
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Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

POINTS CLÉS SOLUTIONS& SÉCURITÉ DU PATIENT
Comment réduire les erreurs
de site d’exérèse
de lésions cutanées ?
Deux exemples d’événements indésirables
1. « Femme de 82 ans adressée par le dermatologue au logue prescripteur de localiser la lésion par un dessin. Une
réintervention est réalisée permettant, cette fois, l’exérèse chirurgien plasticien pour une exérèse d’un EOA basocellu-
laire de l’aile du nez droite. La patiente se présente avec un de la lésion maligne ».
courrier du dermatologue. Il n’y a pas
2. « Exérèse d’un carcinome basocel-
de photo ni de schéma joints malgré
lulaire de la joue gauche. Au moment
le caractère extrêmement discret de la
du geste opératoire, le patient, un
lésion. L’intervention, jugée non com-
homme de 66 ans, me dit que la plexe et non urgente, est réalisée en
lésion n’est quasiment plus visible. Je ambulatoire sans Cs préopératoire.
vois une petite érosion persistante, et Un repérage de la zone à exciser est
je décide donc de l’enlever. réalisé au bloc avec un dispositif gros-
sissant (x 6) et la participation de la Or, la lésion pour laquelle il avait
patiente. L’examen de la pièce réalisé consulté 2 mois plus tôt était située
en extemporané montre des marges immédiatement à côté d’un naevus
saines. tubéreux situé 2 cm plus haut sur la
joue. M’ayant dit que la lésion avait Une couverture de la perte de subs-
disparu, mon attention ne s’est pas tance est réalisée par un lambeau.
portée sur la lésion initiale, mais sur Revue une semaine plus tard en
une autre lésion située un peu plus consultation, la patiente exprime son
bas. Les 2 lésions étant proches, le mécontentement car la zone à opé-
rer, d’après elle, se situe trop haut. Cela est confrmé par le patient n’a pas réagi lors du geste opératoire, mais lors de
sa sortie du secteur ambulatoire. L’absence de photos et résultat d’anapath qui montre une zone dyskératosique sans
dégénérescence. Le chirurgien demande alors au dermato- d’un repérage précoce est à l’origine de cet événement ».
L’organisme agréé d’accréditation PLASTIRISQ a identifé dès 2008 le risque « d’erreur de patient, de côté ou
de site lors d’une intervention » comme un sujet important et méconnu car il existe peu de littérature. Chacun
a entendu « des histoires de chasse » ou plus rarement des commentaires sur des suites judiciaires, mais peu
de médecins ont pris des mesures pour réduire ce risque.
Sur les 5 000 événements enregistrés dans la base de retour d’expérience en chirurgie plastique depuis 2008,
l’analyse a mis en évidence un risque accru en chirurgie dermatologique. 85 événements ayant conduit à des
erreurs de site opératoire (à l’exclusion des erreurs de patient) en chirurgie dermatologique ont été étudiés de
façon approfondie afn de mettre en évidence les causes à l’origine de cette situation à risque.
La solution pour la sécurité proposée vise à réduire les causes profondes identifées.
Octobre 2012Conséquences :Contexte de la situation à risques
● reprise chirurgicale immédiate ou différée ;
Deux mécanismes différents peuvent conduire à un ● oubli de lésions, perte de chance et évolution défavo-
défaut d’exérèse d’une lésion cutanée : rable de la maladie.
● une erreur de localisation (intervention sur un mauvais
site) ;
Causes de la situation à risques
● une exérèse insuffsante (rendue diffcile par une biop -
sie préalable). Une défaillance de communication
● Entre le correspondant (dermatologue ou médecin Ce risque est majoré :
généraliste) et l’opérateur.
● par la nature des lésions :
● Notamment une imprécision dans la localisation de la
patient porteur de multiples lésions cutanées aug- lésion.
mentant le risque de confusion (visage ou corps),
Une prise en charge opératoire trop rapide patient porteur d’autres lésions perturbant la lecture
ou modifant les données locales : pathologies tumo - ● Un opérateur n’ayant pas réalisé de consultation pré-
rales intercurrentes, cicatrice, opératoire.
● Temps de repérage et/ou de marquage préopératoire lésion rendue quasi invisible par la biopsie : fréquent
insuffsant (mais il faut prendre en considération les sur le visage, notamment le nez, et pour les tumeurs
contraintes liées aux différentes formes de prise en de petite taille sur l’ensemble du corps,
charge, notamment pour les interventions réalisées en
● par la multiplicité des intervenants lors de la prise en consultation externe).
charge : correspondant, chirurgien, soignants ;
● Non-utilisation de la check-list.
● par une coopération diffcile avec le patient : confusion,
Une défaillance dans le suivi postopératoire des résul-désintérêt, diffcultés d’expression, patient mal informé
tats d’anatomopathologie.préalablement.
Points clés et solutions | Comment réduire les erreurs de site d’exérèse de lésions cutanées ? | Octobre 2012 | 2Solution pour réduire la situation à risques
La solution développée propose de mettre en place :
■ des actions de prévention avec l’utilisation d’un support standardisé de communication, la réalisation de 1 2
photos numérisées ;
■ une action de récupération, si l’événement survient, avec 3 la gestion sécurisée des examens d’anatomopathologie ;
■ ainsi que le rappel de bonnes pratiques.4
1 PRÉVENTION : la fche de liaison en chirurgie dermatologique
Cette fche complète la correspondance habituelle réalisée entre les praticiens en fournissant l’essentiel des informa -
tions de repérage anatomique sur le recto (avec un schéma). Le verso de la fche comprend une zone de commentaire
complémentaire si nécessaire.
Il s’agit d’un support de transmission
utilisable entre les professionnels
intervenant auprès du patient.
● Idéalement, la fche est initia -
lisée par le praticien posant
le diagnostic (dermatologue,
omnipraticien).
● Cette fche suit éventuellement
le patient lors de ses consulta-
tions ultérieures.
Elle est complétée en tant ●
que de besoin (dermatologue,
chirurgien, anatomopatholo-
giste, etc.).
La fche est transmise par les moyens
habituels de correspondance utilisés
entre les praticiens (courrier postal,
par le patient lui-même, etc.).
La fche rejoint en secteur hospitalier
le dossier médical du patient. Elle
est présente dans le dossier lors de
l’intervention.
Une copie de cette fche est jointe au
compte rendu opératoire adressé au
médecin correspondant.
NB : Cette fche est un support
pouvant favoriser l’information et la
participation du patient à sa prise en
charge. Si elle lui est confée, il doit
avoir reçu une information complète
et bénéfcié d’une consultation d’an -
nonce dans le cas de pathologies
cancéreuses.
Points clés et solutions | Comment réduire les erreurs de site d’exérèse de lésions cutanées ? | Octobre 2012 | 32 PRÉVENTION : la réalisation de photos numérisées des lésions
La réalisation de ● un cliché régional permettant de situer la lésion
photos numérisées par rapport à des repères anatomiques ;
des lésions est un ● un cliché en gros plan permettant de visualiser la
élément indisso- lésion (couleur, forme) et sa taille (utilisation d’une
ciable de la fche de réglette millimétrique).
liaison précédente.
Ces clichés, réali- Avec quels appareils ? 2 possibilités (non exclusives)
sés avant l’exérèse,
● L’appareil du patient ou de son entourage
permettent de déf -
(appareil photo, téléphone portable) : le patient se
nir avec précision la charge alors de transmettre les clichés aux autres
localisation et le type professionnels. La confdentialité et le secret médi -
des lésions. Ils représentent des documents médico- cal sont préservés dans la chaîne de transmission ;
légaux de première importance.
● L’appareil du praticien : les clichés sont pris par
le prescripteur de la démarche thérapeutique.Réalisez deux types de clichés : 2 photos
Après avoir identifé la lésion avec des repères au crayon Ils sont transmis par des moyens séc

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