Les mouvements paysans dans la Tunisie du XIXe siècle. - article ; n°1 ; vol.30, pg 21-55
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Description

Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée - Année 1980 - Volume 30 - Numéro 1 - Pages 21-55
The aim of this article is to describe the reactions of the rural societies having to face hard times and an increasing fiscal pressure due to the European penetration and its direct and indirect effects. It presents a sort of typology of the movements, ranging from the individual act of ill will or breach of law to the almost general rebellion of the tribes (the upheaval of 1881 has been considered to be a better example than the one of 1864, already largely studied elsewhere) through a whole gamut of actions developing throughout the xixth century. The motives of those movements have been carefully scrutinized : we find few upheavals of the archaic type (for instance the Madhist revolt, actuated by religious feelings, or a revolt in support of a claim to the throne); they were essentially revolts against taxation or, as in 1881, a refusal of the beylical state submitted to French protectorate. Another feature is that those movements do not reveal any horizontal cleavages {such as oppositions between the owners of the means of production and the proletarianized peasants). They rather are clashes between the nomadic tribes and the sedentary people, and, above all, between the tribes (or the hinterland) and the state and its allies, mainly the town notables. Except in Sfax, or perhaps even in Gabes, the last extensive peasant rebellion of 1881 evidences the same characteristics.
Ce travail veut avant tout décrire les réactions des sociétés paysannes devant la dureté des temps et la pression fiscale accrue à la suite de la pénétration européenne et de ses effets indirects puis directs. Il présente une certaine typologie de ces mouvements, depuis l'acte individuel de mauvaise volonté ou de « banditisme » jusqu'à la révolte quasi-générale des tribus (celle de 1881 a servi d'exemple plutôt que l'insurrection de 1 864, déjà largement traitée par ailleurs), en passant par toute une gamme d'actions, de plus en plus élargies à mesure qu'on avance dans le XIXe siècle. A l'occasion de chacun de ces mouvements, les mobiles d'action ont été l'objet d'une attention particulière : peu ou prou de révolte de type « archaïque » (révolte mahdiste d'inspiration religieuse ou soutien à un prétendant au trône), mais essentiellement des insurrections antifiscales ou, dans le cas de celle de 1881, refus de l'Etat beylical soumis à la protection française. Autre caractéristique de ces mouvements, ils révèlent peu de clivages de type horizontal (tels que la lutte entre les propriétaires des moyens de production et les paysans prolétaires), mais plutôt des oppositions entre groupes tribaux, entre tribus et sédentaires, et, par-dessus tout, entre le monde des tribus (ou de l'hinterland) et l'Etat et ses alliés - dont les notables citadins. A une exception près (celle de Sfax, et, à la rigueur, celle de Gabès), cette situation se confirme à l'occasion de la grande et dernière révolte paysanne du XIXe siècle : celle de 1881 .
35 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

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