Mis en ligne le 11 déc. 2007 Table ronde n°4 - Thème Amélioration des pratiques - 17 décembre 2007 Chaque année environ 130 000 hospitalisations sont imputables aux accidents vasculaires cérébraux (AVC). Il s'agit en France de la première cause de handicap non traumatique chez l'adulte et de la 3ème cause de décès.De nombreux documents (recommandations, rapport …) sur le sujet ont été rédigés ces dernières années. Tous insistent sur la nécessité d'une prise en charge précoce de l'AVC, organisée et spécifique afin de réduire les délais au maximum.Que pouvons nous faire de plus en 2008, dans les 3 premières heures suivant les premiers symptômes, pour tenter de limiter au maximum la mortalité et le handicap de cette pathologie ? Quelles solutions proposer ? Quelles voies d’amélioration des pratiques envisager? Consultez la synthèse de la réunion Modérateur : MG. Bousser, service de neurologie, Hôpital Lariboisière, Paris > voir sa présentationIntervenants :M.J. Bardet, Député, rapporteur, OPEPS > voir sa présentationE. Bodiguel, service de neurologie, CH de Bourges > voir sa présentation M. Freysz, Société française de médecine d’urgence, SAMU 21, CHU de Dijon > voir sa présentationM. Mazighi,service neurologie, Hôpital Bichat, Paris > présentation non disponibleF. Woimant, Société française neuro-vasculaire, service neurologie, Hôpital Lariboisière, Paris > voir sa présentation Retour au sommaire des Rencontres HAS 2007 Chaque année environ 130 000 hospitalisations sont imputables aux accidents vasculaires cérébraux (AVC). Il s'agit en France de la première cause de handicap non traumatique chez l'adulte et de la 3ème cause de décès.De nombreux documents (recommandations, rapport …) sur le sujet ont été rédigés ces dernières années. Tous insistent sur la nécessité d'une prise en charge précoce de l'AVC, organisée et spécifique afin de réduire les délais au maximum.Que pouvons nous faire de plus en 2008, dans les 3 premières heures suivant les premiers symptômes, pour tenter de limiter au maximum la mortalité et le handicap de cette pathologie ? Quelles solutions proposer ? Quelles voies d’amélioration des pratiques envisager? Consultez la synthèse de la réunion Modérateur : MG. Bousser, service de neurologie, Hôpital Lariboisière, Paris > voir sa présentationIntervenants :M.J. Bardet, Député, rapporteur, OPEPS > voir sa présentationE. Bodiguel, service de neurologie, CH de Bourges > voir sa présentation M. Freysz, Société française de médecine d’urgence, SAMU 21, CHU de Dijon > voir sa présentationM. Mazighi,service neurologie, Hôpital Bichat, Paris > présentation non disponibleF. Woimant, Société française neuro-vasculaire, service neurologie, Hôpital Lariboisière, Paris > voir sa présentation Retour au sommaire des Rencontres HAS 2007 Mis en ligne le 11 déc. 2007
Marie-Germaine BOUSSER,Service de neurologie, Hôpital Lariboisière, Paris
Laccident vasculaire cérébral doit être traité dans lurgence. 25% des patients décèderont dans les suites dun AVC et plus de 50% garderont des séquelles. Or, des possibilités damélioration existent si le patient bénéficie dun traitement immédiat. Lurgence diagnostique et thérapeutique simpose en cas dAVC, dautant que le phénomène prend de lampleur puisquon recense de 100 000 à 150 000 nouveaux cas par an. Il est souvent fait référence à lAVC alors quil serait plus approprié de parler des AVC car il ne sagit pas dune entité homogène, ce qui rend la neurologie vasculaire dautant plus complexe. 15 à 20 % des AVC sont des accidents hémorragiques : hémorragies méningées et cérébrales. 80 à 85 % sont des accidents ischémiques : si les symptômes sont transitoires (moins dune heure ou moins de 24 heures selon les définitions), on parle daccident ischémique transitoire ; sinon, il sagit dun infarctus cérébral. Par ailleurs, les médicaments servant à éviter que lartère se bouche ou servant à la déboucher font saigner et les médicaments servant à éviter les hémorragies provoquent des thromboses. Nous sommes confrontés en permanence à ce dilemme : comment traiter l'ischémie sans trop faire saigner ? Lurgence diagnostique est essentielle. Or 10 à 20 % derreurs de diagnostic sont recensées. Si reconnaître lAVC est la priorité, il convient ensuite déliminer lhémorragie. Le scanner est un outil efficace pour déceler une hémorragie, alors quil montre très mal lischémie dans les toutes premières heures. LIRM est plus appropriée à cette fin. Sagissant de lurgence thérapeutique des AVC, celle-ci ne se limite pas à la thrombolyse. Il est vrai quen matière de thrombolyse, plus lintervention est effectuée rapidement (dans les 90premières minutes), plus les chances de succès sont élevées et les risques de complications hémorragiques faibles. Hémorragies méningées, hémorragies cérébrales, thromboses veineuses cérébrales, etc... nécessitent dêtre traitées dans lurgence. Lurgence diagnostique et thérapeutique vaut également pour laccident ischémique transitoire car il sagit dun signe avant-coureur dun infarctus cérébral. En termes de santé publique, la prise en charge globale en unité neuro-vasculaire est essentielle, ladministration de médicaments nétant pas suffisante pour limiter au mieux la mortalité et la dépendance. La fréquence et la gravité de lAVC en font un véritable enjeu de santé publique. Certes nous pouvons compter sur des outils diagnostiques performants (IRM, etc...), des traitements defficacité démontrée par des études randomisées (rt-PA, aspirine, etc...) et des modalités de prise en charge efficace (unité neuro-vasculaire, USI) mais toutes les étapes de cette filière sont encore souvent défectueuses et le financement de la recherche sur cette pathologie est dérisoire.