Documents Rencontres08_SynthèseTR10 (178,27 Ko) Rencontres08_PresentationTR10_NPreaubertHayes (121,49 Ko) Rencontres08_PresentationTR10 (123,12 Ko) Mis en ligne le 26 févr. 2009 Table ronde 10 du 18 décembre 2008 de 14h30 à 16h Copyright HAS - MMStudio - JP Quevilly Quelques années après la généralisation du programme de dépistage du cancer du sein, comment faire en sorte que toutes les femmes de 50 à 75 ans bénéficient bien d'une mammographie régulière ? Etant donné la co-existence des deux types de dépistages, organisé et individuel, quelles sont les modalités à mettre en place pour garantir l'efficience du système ? Consultez la synthèse de cette session et les diaporamas d'intervenants en bas de page. Intervenants : Rosemary ANCELLE-PARK - Épidémiologiste, Direction Générale de la Santé Martine le QUELLEC NATHAN - Directeur de la santé publique, INCa Brigitte SERADOUR - Radiodiagnostic et imagerie médicale, Clinique Beauregard Jérôme VIGUIER - Responsable du département dépistage, adjoint au directeur de la santé publique, INCa Modératrice : Nathalie PRÉAUBERT - Chef de projet du service évaluation économique et santé publique, Haute Autorité de Santé Table ronde organisée en partenariat avec l'INCa. Mis en ligne le 26 févr. 2009
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Français
Extrait
TABLE RONDE 10 Cancer du sein : quels moyens mettre en œuvre pour augmenter le taux de couverture du dépistage ?Intervenants : Rosemary ANCELLE-PARK - Épidémiologiste, Direction Générale de la Santé Brigitte SÉRADOUR - Radiodiagnostic et imagerie médicale, Clinique Beauregard Jérôme VIGUIER - Responsable du département dépistage, adjoint au Directeur de la santé publique, INCa Modératrice : Nathalie PRÉAUBERT - Chef de projet du service évaluation économique et santé publique, Haute Autorité de Santé Cette table ronde s’inscrit dans le contexte du programme de dépistage organisé du cancer du sein, généralisé depuis 2004 à l’ensemble de la France et qui concerne les femmes de 50 à 74 ans, invitées à réaliser une mammographie tous les deux ans, intégralement prise en charge par l’Assurance Maladie. Ce programme de dépistage est défini par un cahier des charges et donne lieu à une évaluation par l’InVS (Institut de Veille Sanitaire) et l’institut national du Cancer (INCa). L’efficience du programme de dépistage organisé dépend notamment de la participation de la population cible, de la qualité du dépistage et de son efficacité mesurée par le taux de cancers, en attendant de pouvoir mesurer la baisse de la mortalité. Depuis 2004, la participation n’atteint pas l’objectif défini dans les recommandations européennes de 70 % de participation de la population cible. En 2007, 50,7 % des femmes concernées avaient participé au programme de dépistage organisé. Or, 70% des femmes interrogées dans le cadre de l’enquête baromètre santé en 2005, révélaient avoir fait une mammographie dans les 2 ans précédant l’enquête. Il existerait donc une part des femmes de la population cible (de l’ordre de 20%) qui aurait recours à un dépistage individuel hors du dépistage organisé et une autre part de la population cible (environ 30%) qui n’aurait recours à aucune forme de dépistage. Les freins et difficultés identifiés dans la mise en œuvre du programme ayant un potentiel impact sur le taux de participation au dépistage organisé : gynécologue doit reconnaître que le programme de dépistage organisé a atteint un le tel degré de maturité qu’il n’est plus nécessaire de prescrire autant de mammographies hors dépistage ; certaines femmes ne veulent pas attendre deux ans avant une nouvelle
mammographie ;
paraît difficile d’informer et d’attirer un certain nombre de femmes (exclues il socialement, avec un faible niveau socioculturel et/ou des problèmes de langage) ; Les motifs de non participation audépistage sont notamment l’oubli, l’absence de cancer dans la famille, la bonne santé, le refus de se faire examiner les seins.
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Les leviers pour augmenter le taux de participation au dépistage organisé : la formation initiale et continue des professionnels au dépistage serait le premier levier ; les médecins généralistes n’ont pas reçu une formation suffisante dans ce domaine. Il convient de mener des actions de formation dans les universités de médecine et dans les programmes de formation continue ; médecins généralistes et replacer les gynécologues au cœur du les placer programme de dépistage organisé ; rappeler régulièrement ce programme aux médecins généralistes car ils sont très sollicités ; bénéficier d’un retour d’information sur le dépistage de gynécologues doivent les leurs patientes. L’infirmière libérale, le pharmacien et les médecins du travail peuvent aussi être associés au programme ; communication spécifique serait utile auprès de la population de patientes qui une
adhère difficilement au programme de dépistage organisé et privilégie le dépistage individuel ;
un travail spécifique auprès des relais communautaires pour attirer les femmes issues de l’immigration, avec des outils d’information adaptés, éventuellement traduits ;
femmes qui participent au programme peuvent jouer le rôle de vecteur de les promotion du dépistage organisé ;
programme de dépistage organisé à l’imagerie numérique l’extension récente du (mammographie numérique) va probablement constituer un levier pour augmenter la participation.
Quelques initiatives menées dans les collectivités territoriales : dans les départements où un accord a été conclu entre généralist radiologues, le taux de participation au dépistage organisé atteint
es, gynécologues et près de 70 % ;
certains départements ont édité une plaquette d’information à destination des femmes pour leur expliquer le déroulement de l’examen ;
d’autres ont organisé des transports pour permettre aux personnes isolées de se rendre au cabinet de radiologie ;
dans le Morbihan, la prise en charge personnalisée des patientes a été très bénéfique au programme de dépistage organisé ; l’échographie étant trop coûteuse pour les personnes défavorisées en raison d’un remboursement trop long ;
l'expérience de la « mammobile »menée dans l’Orne et dans l’Hérault permet une bonne fréquentation au niveau rural ;
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en zones rurales, des infirmières de santé publique interviennent auprès des personnes âgées pour les informer notamment des risques de diabète et de cancer
du sein ; plusieursvilles de zones urbaines sensibles, notamment en Seine-Saint-Denis, organisent des ateliers Santé Ville qui visent à sensibiliser la population. L’argumentaire est adapté pour présenter le programme dans ces zones. Par ailleurs, le Ministère de la Santé suggère de donner aux entreprises des documents de communication pour informer le personnel féminin du dépistage du cancer du sein. La campagne nationale de dépistage « Octobre Rose » serait aussi l’occasion pour les structures de dépistage et associations locales de se mobiliser au plus près des personnes ciblées. Le Ministère de la Santé a sollicité la HAS pour réfléchir à l’amélioration du taux de participation au programme de dépistage organisé afin de garantir son efficience. L’évaluation du programme par la HAS commence en 2009.
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