Organisations économiques et groupes de pression en Europe au XIXe siècle et au début du XXe siècle - article ; n°2 ; vol.16, pg 155-166
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Description

Histoire, économie et société - Année 1997 - Volume 16 - Numéro 2 - Pages 155-166
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1997
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Paola Subacchi
Organisations économiques et groupes de pression en Europe
au XIXe siècle et au début du XXe siècle
In: Histoire, économie et société. 1997, 16e année, n°2. pp. 155-166.
Citer ce document / Cite this document :
Subacchi Paola. Organisations économiques et groupes de pression en Europe au XIXe siècle et au début du XXe siècle. In:
Histoire, économie et société. 1997, 16e année, n°2. pp. 155-166.
doi : 10.3406/hes.1997.1939
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hes_0752-5702_1997_num_16_2_1939ORGANISATIONS ÉCONOMIQUES ET GROUPES DE PRESSION
EN EUROPE AU XIXe SIÈCLE ET AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE *
par Paola SUBACCHI
Ce numéro monographique de la Revue Histoire, Economie et Société est
le premier résultat de cinq années de recherche sur les associations écono
miques au XIXe siècle. Ces travaux ont été présentés lors de la session C41
(Economie Associations in late nineteenth-century Europe) organisée à l'occa
sion du 11e Congrès International d'Histoire Economique qui s'est tenu à
Milan en septembre 1994. L'idée de proposer un séminaire sur ce thème est
née de l'intérêt croissant des historiens à l'égard du phénomène associatif.
Des études récentes ont montré le rôle important des associations dans la for
mation des nouvelles configurations sociales au XIXe siècle et la création du
cadre dans lequel viennent s'agréger les valeurs libérales et les aspirations
d'entrepreneur de la bourgeoisie naissante. Toutefois, malgré la reconnaissan
ce de l'importance et du rôle de nombreuses associations économiques en
Europe, surtout dans la seconde moitié du XIXe siècle, la recherche leur a jus
qu'à présent prêté peu d'attention puisqu'elle a traité la question tout en plus
comme un appendice du débat sur la suppression des corporations. Les efforts
des historiens se sont, au contraire, concentrés presque exclusivement sur la
sociabilité et sur les associations récréatives grâce, en particulier, aux travaux
d'Agulhon, de Dann et d'Habermas. En outre, peu ou rien n'a été fait pour
confronter les expériences associatives qui sont apparues durant cette même
période dans de nombreux pays européens. Un congrès international tel que
celui de Milan nous est apparu une bonne occasion pour élargir le débat.
L'objectif, comme on peut lire dans l'appel à communications qui a circulé
entre tous les spécialistes intéressés, était d'examiner de façon détaillée non
seulement les mécanismes qui ont conduit à la formation des associations,
mais aussi l'organisation et l'articulation de leurs structures hiérarchiques, la
méthode de recrutement de leurs membres et la classe sociale à laquelle
appartenaient ces derniers. Nous voulions, en outre, vérifier de quelle manière
la survie des structures et traditions pré-industrielles ont influé et plus ou
moins facilité la manifestation des formes associatives fondées sur un
engagement individuel et volontaire. Il nous apparaissait intéressant aussi de
* Je tiens à remercier Madame Michèle Merger ainsi que l'Institut di Storia Economica de l'Université
Bocconi de Milan pour le soutien financier donné à cette recherche.
HES 1997 (16e année, n° 2) 156 Histoire Économie et Société
considérer comment, à la fin du XIXe siècle, les associations s'étaient transfo
rmées pour passer du stade de sociétés ayant une finalité technique et scienti
fique, à celui d'organisations représentatives et d'organismes de tutelle
d'intérêts catégoriels. Nous voulions aussi prêter une attention particulière
aux associations qui, directement ou indirectement, répondaient activement à
toute une série de questions et correspondaient à des intérêts issus des change
ments survenus dans la société et dans l'économie. Enfin, il nous semblait
important de mesurer l'influence que ces associations ont exercée sur les
conseils municipaux ou sur le Parlement.
Les réponses, qui ont été plus nombreuses que prévu, nous ont réservé
quelques surprises en nous mettant en contact avec les spécialistes dont les
travaux sur les associations, surtout sur le thème des coopératives, sont peu
connus. Elles ont été également plutôt hétérogènes aussi bien du point de vue
géographique que du point de vue thématique. En outre, bien que nous eus
sions clairement circonscrit la période à examiner aux dernières décennies du
XIXe siècle, beaucoup d'études ont pris la première moitié du siècle comme
période de référence. En admettant qu'un congrès d'envergure internationale
comme celui de Milan représente un bon observatoire sur l'état des études,
nous pouvons affirmer que des recherches sur ce thème sont actuellement
menées dans la plupart des pays européens, de la Péninsule ibérique à la
Scandinavie et la Russie. La tendance prédominante est, semble-t-il, orientée
vers l'étude des associations économiques de type scientifico-professionnel,
d'où la raison pour laquelle beaucoup d'interventions ont été désorientées par
rapport à l'arc temporel que nous avions défini. Au niveau sectoriel, les asso
ciations agraires bénéficient d'une plus grande attention que celles des autres
secteurs (industrie, commerce et banques). Les caractéristiques des proposi
tions de communication nous ont conduit à articuler la session milanaise en
deux parties. La première Agrarian elites, their interests and the development
of their associations, a regroupé toutes les études relatives aux associations
agraires. La seconde partie, Between the town and the countryside ; the deve
lopment of the market, the deregulation of the economic activity, and cooperat
ion and conflict, a été, au contraire, centrée sur les secteurs de l'économie
urbaine. Pour la publication, nous avons sélectionné quelques unes des études
présentées à Milan, afin de retracer l'évolution des associations économiques
en Europe, en tenant compte de la spécificité historique de chacun des cas
nationaux.
Que sont les associations économiques? A la lecture des articles, nous
avions une définition plus complexe que celle retenue avant l'organisation de
la session. Si, en effet, les associations économiques correspondent à toutes
les organisations visant à réunir des personnes intéressées à l'amélioration et
au développement de leurs secteurs d'activités ou désireuses de coopérer pour
la poursuite d'un objectif commun, nous devons inclure les nombreux types
de sociétés nées au cours de la première moitié du XIXe siècle pour promouv
oir le développement des connaissances techniques et scientifiques, ainsi que
HES 1997 (16e année, n° 2) Organisations économiques et groupes de pression en Europe 1 57
les associations qui se sont constituées à la fin du siècle pour représenter des
intérêts sectoriels et des catégories professionnelles. Dans le premier cas, ce
sont des sociétés qui s'occupaient de la diffusion des informations et des
connaissances relatives à chacun des secteurs concernés, sans aucun objectif,
direct et déclaré, de nature politique. Dans certains pays, de telles sociétés
sont apparues grâce aux initiatives gouvernementales et non pas grâce à la
volonté de quelques individus. Dans le second cas, les associés s'engageaient
à titre individuel et volontairement pour la défense des intérêts communs ou
pour la poursuite d'objectifs économiques et collectifs. Quelquefois, ces finali
tés se superposaient même si, dans la plupart des cas, la diversité structurelle
des associations correspondait à des buts différents : cette constituait
une ligne de partage entre les sociétés d'empreinte illuministe, dans lesquelles
la sociabilité était encore une caractéristique prédominante, et les associations
qui étaient très nombreuses dans les dernières décennies du XIXe siècle et où
prédominait le principe de la représentativité des intérêts.
Dans son article sur les associations agraires en Espagne entre 1833
et 1898, Juan Pan-Montojo souligne d'

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