De la contribution du mouvement sportif à la société française
Juin 2006 RESUME DU LIVRE Le mouvement sportif français
Ce chapitre commence par un historique qui rappelle la façon dont le mouvement sportif français s’est construit, mais également comment l’Etat a accentué sa tutelle au cours du temps. Le modèle français, bâti sur la relation Etat-mouvement sportif, a évolué à partir des lois de décentralisation des années 80 pour laisser toute leur place aux collectivités territoriales. Dans le même temps, l’environnement global changeait avec l’émergence dans le sport d’autres acteurs issus des domaines économique, juridique et médiatique. Une comparaison avec nos proches voisins européens montre sans ambiguïté un surprenant paradoxe : le mouvement sportif français est en même temps le plus développé et celui qui participe le moins à la gouvernance du sport. Comparativement à d’autres secteurs, le mouvement sportif français est leader national en matière d’engagement bénévole. Le bénévolat contribue à faire de l’association sportive une société à capital humain, un patrimoine social et un gisement de socialisation. Le mouvement sportif français participe pleinement à la richesse du pays, directement par l’activité économique qu’il crée ou indirectement par l’apport du bénévolat. L’instauration d’une reconnaissance de type utilité sociale aurait pour effet de mettre en avant le projet sportif d’intérêt général et de donner aux clubs des ...
De la contribution du mouvement sportif la socit franaise Juin 2006 RESUME DU LIVRE Le mouvement sportif franais Ce chapitre commence par un historique qui rappelle la faon dont le mouvement sportif franais sest construit, mais galement comment lEtat a accentu sa tutelle au cours du temps. Le modle franais, bti sur la relation Etat-mouvement sportif, a volu partir des lois de dcentralisation des annes 80 pour laisser toute leur place aux collectivits territoriales. Dans le mme temps, lenvironnement global changeait avec lmergence dans le sport dautres acteurs issus des domaines conomique, juridique et mdiatique. Une comparaison avec nos proches voisins europens montre sans ambigut un surprenant paradoxe : le mouvement sportif franais est en mme temps le plus dvelopp et celui qui participe le moins la gouvernance du sport. Comparativement dautres secteurs, le mouvement sportif franais est leader national en matire dengagement bnvole. Le bnvolat contribue faire de lassociation sportive une socit capital humain, un patrimoine social et un gisement de socialisation. Le mouvement sportif franais participe pleinement la richesse du pays, directement par lactivit conomique quil cre ou indirectement par lapport du bnvolat. Linstauration dune reconnaissance de type utilit sociale aurait pour effet de mettre en avant le projet sportif dintrt gnral et de donner aux clubs des droits en contrepartie de leurs devoirs. De ce fait le CNOSF propose de passer de la notion de subvention, lment constitutif dun lien de subordination, celle de convention partenariale qui reste promouvoir dans le cadre dune mission dutilit sociale.
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Le mouvement sportif acteur de lconomie sociale Ce chapitre est divis en deux parties. La premire traite des ressources humaines. Sont abordes ainsi les questions du bnvolat, de la professionnalisation des clubs, de la convention collective nationale du sport (CCNS) et de la formation tant des bnvoles que des salaris. Le mouvement sportif, en tant quemployeur, est reconnu parfaitement apte crer, organiser et dvelopper des emplois sportifs. Sa comptence demployeur est reconnue. Il nen est malheureusement pas de mme pour linstant de sa comptence de formateur, puisqu partir de 2007, aucun des brevets fdraux ne permettra denseigner contre rmunration. Le mouvement sportif revendique donc la possibilit de pouvoir employer celles et ceux quil aura forms valablement pour cela. Il est ainsi prt tudier les perspectives de partenariat qui conduiraient obtenir la reconnaissance des diplmes fdraux. Concernant les cadres techniques, le CNOSF tient raffirmer son attachement ce corps et demande que soit au moins maintenu le niveau des postes actuels. De plus cette partie traite de la promotion des femmes et des jeunes dans la gouvernance des clubs et des structures fdrales. La deuxime partie traite de lconomie. Tout dabord la bonne sant du sport licenci et limportance de la dpense sportive franaise y sont affirms. Celle-ci, de lordre de 30 milliards deuros, gnrant au passage prs de 6 milliards deuros de recette de TVA, comparer aux 0,6 du budget des sports, Fonds National de Dveloppement du Sport compris, et aux 4 estims comme reprsentant linvestissement bnvole. Cela tend dmontrer que limplication financire de lEtat nest pas en relation directe avec sa contribution la gouvernance du sport. Par ailleurs, pour surprenant que cela soit, il savre que la dpense lie aux pratiques sportives est 7 fois suprieure celle lie au seul secteur du sport professionnel. Le mouvement sportif a quelques avantages concurrentiels valoriser pour son devenir.aspects majeurs sont effectivement prendre en Trois considration : le bnvolat, les retombes conomiques gnres par les pratiques sportives, et lutilit sociale lie aux effets positifs des pratiques sportives (insertion, sant, lien social, environnement, tourisme)... Lvolution des pratiques amne sinterroger sur le rle du club sportif et montre que les clubs ont tout intrt dvelopper laxe «utilit sociale» et mettre en avant le caractre fdrateur du mouvement sportif. Le mouvement sportif acteur du dveloppement Les lois des annes 80 sur la dcentralisation ont profondment modifi le paysage traditionnel. En oubliant le sport, elles ont fragilis le modle sportif organis autour de lEtat, mais elles ont aussi laiss libre cours linitiative.Sil nest pas dans les textes, le sport est dans les faits et les collectivits territoriales sont dans sa gouvernance. Pour progresser, il semble ncessaire de dfinir, y compris pour lapproche territoriale, une vision globale du sport. Le projet sportif associatif devra privilgier notamment : la valorisation du rle social et ducatif, la perspective de ralisation et dpanouissement des pratiquants, la cohrence entre les politiques fdrales et territoriales, et la prise en compte du dveloppement durable. Concernant ces deux derniers points et afin doptimiser les volutions, le CNOSF prconise la cration de confrences rgionales, voire dpartementales. Enfin, de faon assurer un maximum de cohrence en matire dquipements, le CNOSF propose la cration dun conseil national des quipements sportifs dans le cadre dun plan dquipements national et rgional mettre en œuvre.
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Le mouvement sportif acteur du rve Ce chapitre se dcompose en deux parties, le haut niveau et les mdias. Sur le haut niveau, le chapitre fait un rappel historique, notamment des rsultats du sport franais lors des deux dernires dcennies. Est rappele ensuite lorganisation du haut niveau en France et raffirm le fait que le sport professionnel fait partie intgrante du mouvement sportif. Mondialisation oblige, la performance sportive de haut niveau est en progression constante, la remise en question est indispensable et ncessite que lon fasse preuve dinitiatives en matire de dtection, de formation et dpanouissement des athltes de haut niveau. Sur ces points, le CNOSF fait plusieurs propositions. Pour que la dtection ne repose pas seulement sur les clubs, il est indispensable que soit imagin un systme de passerelles avec lcole, le collge et le lyce. Pour ce qui est des filires daccs au haut niveau, il est indispensable quelles prsentent un caractre de progression continue, notamment pour ce qui est des ples France et espoirs. Enfin pour permettre lpanouissement, le CNOSF fait deux propositions: celle de reconduire ou amplifier le systme des conventions demploi des athltes de haut niveau et celle dune reconnaissance fiscale et sociale les concernant. Pour ce qui concerne lencadrement, le CNOSF propose de crer un statut dentraneur de haut niveau. Concernant la stratgie internationale, le CNOSF rappelle le caractre indispensable dune politique nationale dquipements en faveur du sport de haut niveau, et la ncessit de renforcer, laide de moyens accrus, le positionnement du sport franais sur la scne sportive internationale. Sur les mdias, le chapitre commence par laffirmation dun combat commun au mouvement sportif et la presse sportive. Aprs qua t constat le dsquilibre mdiatique entre les sports, le CNOSF rappelle son souhait que soit prioritairement pris en considration la notion dvnement pour toutes les disciplines sportives. Parmi les propositions, celle de mutualiser les nouveaux mdias et en particulier internet, celle aussi que le CNOSF participe activement un mdia tlvis ou radiophonique et enfin celle dune charte avec les mdias. Sont galement voques les difficults lies lapplication de la directive Tlvision sans frontire et la fourniture dun signal lors des grands vnements internationaux organiss par la France. Le mouvement sportif acteur de la sant Aprs un rappel historique des rapports entre le sport et la sant, le chapitre aborde la question du sport pour les personnes handicapes pour lesquelles la reconnaissance identitaire via le sport est vitale. La question du dopage est aussi dcrite dans ce chapitre et le mouvement sportif souhaite affirmer de nouveau avec force que le dopage nest pas une fatalit, quil veut le combattre avec la plus grande nergie tant pour le respect de lthique que pour celui de la sant des sportifs. Le chapitre se termine par le vœu dune nouvelle solidarit sport sant, par les difficults rencontres par les fdrations pour rpondre leurs obligations et leurs consquences, et enfin par un fort souhait : que 50% de la population pratique 30 minutes dactivits sportives modres 5 jours par semaine.
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Le mouvement sportif acteur de lhumanisme La premire partie concerne la dimension sociale et ducative. Limmense majorit de celles et ceux qui ont pratiqu une activit sportive constatent que celle-ci constitue un apprentissage et une formation uniques. Mais le sport en soi nest pas ducatif, il lest de par ses rgles et parce que des ducateurs veillent la bonne application de ces dernires. Non seulement, « le sport cest bien mieux dans un club », mais encore parce que le club fdre autour dun code sportif et que celui-ci est complt par un code social, « le club, cest bien plus que du sport». Cette premire partie se termine par le vœu dun regard neuf sur le sport, vritable mdia dducation. La deuxime partie est relative lolympisme et aux traditions. Le rappel historique permet de cerner la construction du mouvement olympique et comment les Jeux y ont contribu. Limportance des Jeux olympiques et du sport revt un caractre unique dans la civilisation humaine. Tous les peuples se reconnaissent dans cet affrontement sportif et le sport olympique sait faire la place toutes les cultures et traditions. Laccueil des JO depuis leur rnovation a favoris la ralisation dquipements sportifs, lamnagement des territoires, ltablissement de programmes urbains, de sant, de communication, dducation, etc... mais lhritage olympique concerne aussi la promotion des cultures, des identits et des personnes de toutes origines et conditions. Le mouvement sportif et futur Fort de ses 15,5 millions de licencis et de ses 175.000 clubs, le mouvement sportif franais est la premire des socits franaises capital humain. Le CNOSF en est son reprsentant lgal. Il se doit de rpondre la triple vocation de fdrateur, de rgulateur et dinitiateur afin den tre le vritable chef dorchestre. Un positionnement nouveau du mouvement sportif dans la gouvernance du sport garantirait sa contribution effective la socit franaise et rejaillirait sur sa reprsentativit internationale et olympique lhorizon 2024. Texte disponible sur partir du 21 septembre 2006.