25/10/2007 Inverser le cours d’un match ! Début de match : je démarre mon match « à l’envers » en prenant plein de touches dès le début… C’est con, du coup, c’est mal barré ! Ma tactique initiale s’avère complètement fausse, le comportement imaginé de mon adversaire est finalement radicalement différent de la réalité sur la piste. Je ne sais pas quoi faire…Je demanderai bien à mon maître d’armes, mais c’est lui qui a élaboré cette tactique… de toutes façon, il est à la buvette ! En cours de match : soudain, tout s’accélère ! Mon adversaire me marque plusieurs touches d’affilée… Pfouh, là, ça devient compliqué : j’en prend plein au début, plein au milieu… je ne suis pas pressé de voir la fin ! Fin de match : le temps passe, j’ai pas mal de touches de retard et je n’ai toujours pas trouvé de solution…BANZAIIIIII ! ! ! Sinon, change de sport. Quel escrimeur n’a jamais connu ces situations difficiles où le résultat du match apparaît compromis ? Pourtant, s’il n’existe pas de recette miracle, il y a beaucoup de moyens à mettre en œuvre pour inverser le cours du match. Quelques règles à suivre si ça ne marche pas comme tu veux : 1. Garde ton calme ! Calme = lucidité. Ne « balance » pas le match, coupe-le, casse-le, au contraire, pour « enrayer » la dynamique de confiance de ton adversaire. • « coup du lacet » (ou des chaussettes), redresse ton épée, resserre ta poignée, demande quelque chose à l’arbitre (le temps, le score…) • ou passe ...
25/10/2007
Inverser le cours d’un match !
Début de match : je démarre mon match « à l’envers » en prenant plein de
touches dès le début… C’est con, du coup, c’est mal barré !
Ma tactique initiale s’avère complètement fausse, le comportement imaginé de
mon adversaire est finalement radicalement différent de la réalité sur la piste. Je
ne sais pas quoi faire…Je demanderai bien à mon maître d’armes, mais c’est lui
qui a élaboré cette tactique… de toutes façon, il est à la buvette !
En cours de match : soudain, tout s’accélère ! Mon adversaire me marque
plusieurs touches d’affilée… Pfouh, là, ça devient compliqué : j’en prend plein
au début, plein au milieu… je ne suis pas pressé de voir la fin !
Fin de match : le temps passe, j’ai pas mal de touches de retard et je n’ai
toujours pas trouvé de solution…BANZAIIIIII ! ! ! Sinon, change de sport.
Quel escrimeur n’a jamais connu ces situations difficiles où le résultat du match
apparaît compromis ?
Pourtant, s’il n’existe pas de recette miracle, il y a beaucoup de moyens à mettre
en œuvre pour inverser le cours du match.
Quelques règles à suivre si ça ne marche pas comme tu veux :
1. Garde ton calme ! Calme = lucidité. Ne « balance » pas le match, coupe-
le, casse-le, au contraire, pour « enrayer » la dynamique de confiance de ton
adversaire.
• « coup du lacet » (ou des chaussettes), redresse ton épée, resserre ta
poignée, demande quelque chose à l’arbitre (le temps, le score…)
• ou passe 20-30 s à ne rien faire du tout sur la piste, attends
éventuellement la fin du tiers-temps.
• Autres possibilités : la poussière dans l’œil, la cheville tordue, le
contact de coquille « qui fait très mal à la main », demander à l’arbitre
de faire taire les potes de l’adversaire qui sont en bout de piste … autant
de raisons pour arrêter un match.
2. Mets à profit le temps « gagné ». Il suffit parfois de changer un tout petit
détail pour trouver la solution et débloquer un match ! Ainsi tu peux, au
choix :
R. Delhomme détourné par Frédéric Le Louédec 25/10/2007
• changer de cible : si tu es trop allé(e) à la main sans succès, passe au
corps / si tu es trop allé(e) au corps, tente une avancée (main, cuisse ou
pied) par exemple, etc…
• changer ta position de pointe (et donc changer la ligne où finir ton
action) : suivant la parade de prédilection de ton adversaire, tu peux,
par exemple, placer ta pointe dessous pour terminer dessus (tromper la
seconde), ou placer ta pointe « dominante » pour terminer dedans
(tromper la sixte)
• changer de distance : éloigne-toi ou rapproche-toi, selon ce que tu
faisais quand ça ne marchait pas
• changer de rythme : le ralentir, l'augmenter
• changer l’orientation de ton jeu. Exemples : Changer une tactique
d’attaque en une tactique de défense ou de contre (ex : « faire tomber
dans le vide »), ou inversement / Arrêter de subir et reprendre
l’initiative
• Aller au baston : t’as essayé en étant gentil, ça marche pas, maintenant,
t’as plus qu’à essayer en lui rentrant dedans, en lui marchant sur la
gueule, en lui collant 15 remises après halte, tout ça en t’excusant
platement à chaque fois, pour lui faire péter les plombs ou au moins le
déstabiliser
Tout ceci pourrait bien sûr se résumer à « changer de tactique » ou
« changer de piège »… En gardant surtout à l’esprit, comme évoqué plus
haut, que quand ça ne va pas, il ne faut pas tout changer à la fois, ni tout
remettre en cause…
Il faut juste changer le détail qui te « plombe » le plus : trouver la faille
dans laquelle ton adversaire s’engouffre en permanence et modifier ton
jeu en conséquence !
Dans un cas comme celui-là, il peut être très intéressant de se foutre de
la tronche de l’adversaire pour le déstabiliser : si ça marche, il passe
pour le roi des cons et toi pour un salaud (mais tu t’en fous, t’as gagné) ;
si ça marche pas, tu passes pour un casse-couilles prétentieux (mais tu
t’en fous aussi : t’as déjà assez les boules d’avoir perdu contre cette
tarlouze).
3. Active ou réactive-toi ! Tu t’es peut-être « déconnecté(e) » du match, tu as
peut-être perdu momentanément ta motivation, ton agressivité ou ta
R. Delhomme détourné par Frédéric Le Louédec 25/10/2007
concentration… Alors réactive-toi, en gardant en tête ce que tu as décidé de
changer, avant de repartir au combat plus motivé(e) que jamais ! C’est ce
que je dis : baston ! ! !
Un commentaire important…
Ce n'est pas à toi de « tout faire », de tout créer. Laisse aussi le soin à ton
adversaire de faire l'erreur, de « se planter » tout seul ! Tu es aussi capable de
très bien le (la) contrer. Beaucoup de situations se débloquent simplement
avec de la patience !!!!
R. Delhomme détourné par Frédéric Le Louédec