L agriculture limousine aujourd hui  - article ; n°1 ; vol.126, pg 273-283
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'agriculture limousine aujourd'hui - article ; n°1 ; vol.126, pg 273-283

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Norois - Année 1985 - Volume 126 - Numéro 1 - Pages 273-283
Pays de l'herbe, de l'arbre et de l'eau, le Limousin consacre la majeure partie de son territoire agricole à la production de viande. Pour améliorer les résultats de son agriculture, le Limousin recherche l'intensification et la diversification des productions (céréales, tabac, fruits) et encourage la pluri-activité des agriculteurs (tourisme, exploitation de la forêt).
Grass, trees and water are prevailing features of Limousin, where land-use is mainly devoted to meat-production. To improve their agricultural output, local people try to intensify and diversify their productions (cereal, tobacco and fruitgrowing) and urge farmers to develop many-sided activities, such as tourist and forestry development.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Guy Bouet
Olivier Balabanian
L'agriculture limousine aujourd'hui
In: Norois. N°126, 1985. pp. 273-283.
Résumé
Pays de l'herbe, de l'arbre et de l'eau, le Limousin consacre la majeure partie de son territoire agricole à la production de viande.
Pour améliorer les résultats de son agriculture, le Limousin recherche l'intensification et la diversification des productions
(céréales, tabac, fruits) et encourage la pluri-activité des agriculteurs (tourisme, exploitation de la forêt).
Abstract
Grass, trees and water are prevailing features of Limousin, where land-use is mainly devoted to meat-production. To improve
their agricultural output, local people try to intensify and diversify their productions (cereal, tobacco and fruitgrowing) and urge
farmers to develop many-sided activities, such as tourist and forestry development.
Citer ce document / Cite this document :
Bouet Guy, Balabanian Olivier. L'agriculture limousine aujourd'hui . In: Norois. N°126, 1985. pp. 273-283.
doi : 10.3406/noroi.1985.4241
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1985_num_126_1_4241Poitiers, 1985, t. 32, n° 127, p. 273-283. Norois,
CHRONIQUE DU LIMOUSIN
L'AGRICULTURE LIMOUSINE AUJOURD'HUI
par Guy BOUET et Olivier BALABANIAN
Université de Limoges
Université de Limoges. Département de Géographie
39, rue Camille Guérin, 87036 Limoges Cedex
RESUME
Pays de l'herbe, de l'arbre et de l'eau, le Limousin consacre la majeure partie
de son territoire agricole à la production de viande. Pour améliorer les résultats
de son agriculture, le Limousin recherche l'intensification et la diversification
des productions (céréales, tabac, fruits) et encourage la pluri-activité des agri
culteurs (tourisme, exploitation de la forêt).
SUMMARY
Grass, trees and water are prevailing features of Limousin, where land-use is
mainly devoted to meat-production. To improve their agricultural output, local
people try to intensify and diversify their productions (cereal, tobacco and frui
tgrowing) and urge farmers to develop many-sided activities, such as tourist and
forestry development.
Le Limousin n'a pas été épargné par les mutations subies par les campagnes
françaises depuis la seconde guerre mondiale ; il s'est largement spécialisé dans
l'élevage bovin et ovin. Cette évolution de l'agriculture limousine a été en partis
imposée par une relative ingratitude du milieu (contraintes diverses dues au
climat, au relief ou aux sols) et par des raisons économiques et humaines. Les
productions traditionnelles, dans le cadre d'une polyculture céréalière associant
agriculture et élevage, ont considérablement régressé : les cultures, notamment
celles des céréales ou des pommes de terre, ont progressivement reculé pour céder
la place à l'herbe.
Cette évolution de l'occupation du sol dans les exploitations agricoles a été
accompagnée d'une forte extension des bois et des forêts. Sur les hautes terres
du Limousin oriental, les molles ondulations de la Montagne limousine, autrefois
occupées par les landes des terrains de parcours, sont aujourd'hui très souvent
plantées de conifères ou envahies par des feuillus, véritable forêt-friche qui s'est
installée spontanément. Sur les plateaux occidentaux du Haut-Limousin, l'an
cienne châtaigneraie nourricière n'est plus qu'une forêt feuillue peu utilisée ; mais,
ça et là, les conifères remplacent les chênes et les châtaigniers.
Les fonds de vallons évoluent également, les prairies y sont parfois abandonn
ées, parfois remplacées par des étangs ou par de vastes plans d'eau.
Au total, les campagnes limousines, de moins en moins peuplées, constituent
aujourd'hui un terrain où s'affrontent des intérêts souvent antagonistes. C'est
dans ce cadre que vit une agriculture peu productive dont la production finale à
l'hectare atteint à peine la moitié de la production finale moyenne de la France.
Mots-clés : Limousin. Agriculture. Elevage. Forêt. 274 CHRONIQUE DU LIMOUSIN
I. — DES PAYSANS DE MOINS EN MOINS NOMBREUX.
Au cœur de la « France du vide ». le Limousin rural souffre d'une évolution
démographique catastrophique, ce qui n'est pas sans conséquence pour l'agr
iculture.
Depuis 1891, date à laquelle la population a atteint en Limousin son chiffre
le plus élevé, le déclin démographique du milieu rural est impressionnant non
seulement sur les « hautes terres » ( — 76 % dans le canton de Gentioux de 1891
à 1975), mais aussi sur les plateaux bas-marchois ( — 57 % dans le canton du
Dorât), dans les cantons creusois ( — 56 % dans le canton de Châtelus-Malvaleix)
ou en Xaintrie ( — 52 % dans le canton de Mercœur). Seuls quelques secteurs
ont mieux résisté : la vallée de la Vienne de Saint-Léonard-de-Noblat à Saint-
Junien, la vallée de la Corrèze entre Tulle et Larche et un axe Bessines - Châlus
et Saint-Yrieix-la-Perche. La situation ne semble pas s'améliorer, les décès sont
plus nombreux que les naissances et les départs des jeunes sont encore fréquents.
Au cours de la dernière période intercensitaire, 1975-1982, presque toutes les
communes rurales ont enregistré une diminution du nombre de leurs habitants.
Très vite, au-delà des couronnes urbaines de Limoges, Brive, Tulle ou Guéret,
les communes rurales subissent encore une désastreuse saignée démographique et,
dans un certain nombre d'entre elles, le taux moyen de diminution a été plus
élevé de 1975 à 1982 que pendant la période 1962-1982 dépassant parfois 5 %
par an !
A l'intérieur de cette population rurale de moins en moins dense, la population
agricole décline rapidement. En 1970, lors du Recensement Général de l'Agricul
ture, on a compté 176.527 personnes, dix ans plus tard on en a dénombré 126.660 ;
la population agricole ne représente plus que 17,18 % de la population totale
du Limousin, elle en représentait 24,7 % en 1970. Cette évolution est comparable
à celle des exploitations : le Limousin avait en 1955, lors du R.G.A., 76.242
exploitations, 45.741 en 1970 et seulement 36.580 en 1980. La variation du nombre
d'exploitations entre les recensements de 1970 et 1980 a été de — 20,3 % pour
l'ensemble du Limousin ; mais, localement, elle a été bien plus forte : — 26,4 %
dans le canton de Royère-de-Vassivière, — 25,5 % dans celui de Treignac par
exemple. A l'opposé, l'exode agricole est freiné dans le Bassin de Brive où la
variation entre 1970 et 1980 a été de — 11,8 °/d le canton de Larche et de
— 14,3 % dans celui de Beaulieu-sur-Dordogne. Plus faible également que la
variation régionale a été celle de la Basse-Marche, au nord de la Haute-Vienne,
et de la Combraille creusoise ; là, les exploitations sont en général plus vastes.
Malgré son déclin, la population agricole joue encore un grand rôle en Limous
in : si les « Agriculteurs exploitants » ne représentent que 6,40 % des membres
de toutes les catégories socio-professionnelles de la région, loin derrière les
« Retraités » (20,8 %), les « Ouvriers » (13,5 %') et les « Employés » (9,8 %),
en revanche, à l'intérieur du seul Limousin rural, ils occupent le deuxième rang
(11,9 %) derrière les « Retraités » (25,4 %), mais devant les « Ouvriers »
(11,8 %') et les « Employés » (6,6 %). Leur importance relative est souvent
plus grande : 14,09 % dans le canton de Bugeat, 15,55 % dans le canton de
Meyssac ou 16,67 % dans celui de Dun-le-Palestel. Aussi, dans la majorité des
cantons limousins, les agriculteurs constituent-ils la principale catégorie socio
professionnelle à l'intérieur de la population active.
La population agricole est cependant inégalement répartie. Le Bassin de Brive
est le secteur le plus densément peuplé : la densité y est toujours supérieure à
25 pour cent hectares de « Superficie Agricole Utilisée » (S.A.U.), elle dépasse
parfois 30. Par contre, la Montagne limousine, la Basse-Marche et la partie orien
tale du département de la Creuse ont de faibles densités agricoles : le plus sou
vent, elles sont inférieures à 10 (6,6 dans le canton du Dorât, 6,9 dans celui de
Gentioux). Ce sont des secteurs où les exploitations atteignent souvent d'assez CHRONIQUE DU LIMOUSIN 275
LES CATEGORIES SOCIO- PROFESSIONNELLES
DANS LES CANTONS LIMOUSINS
(Villes non

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents