Planches de production agricole - petite histoire facile

Dekerck Philppe

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Planches de production agricole - petite histoire facile

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• Publié par: ph_dekerck
• Publié le: 29 juillet 2012
• Nombre de lectures: 131
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  Paternité
• Langue: Français

Extrait

1 Les planches: petite histoire Le maïs est un aliment de base dans les régions sub-saharienne. Il entre dans une partie importante de l'alimentation quotidienne. Le plus souvent, il est cultivé dans les galeries forestières. Peu dans la savane. Or les forêts posent des problèmes fonciers. La savane pose moins de problèmes. Cependant le maïs planté en savane sur certains sols atteint à peine 50 cm de hauteur. Voilà bien des peines perdues. Produire du maïs, voilà le véritable casse-tête tant pour les ménages que pour les autorités, qui sont constamment interpellées par les cris de la population pour faire baisser manu militari les prix du maïs sur le marché de laville. Un projet de sécurité alimentaire qui a fait de la production agricole son cheval de batailledans l'accompagnement et le renforcement des capacités des ménages à combattre l'insécurité alimentaire n'en est moins pas épargné. Que faire et comment le faire ?C'est à dire produire du maïs en savane et autour de cases ? Une petite histoire peut faire l'affaire: Dans cet hinterland, certaines personnes ont entendu parler de plantes fertilisantes, d'autres ont tenté l'expérience et ontproduit du maïs en grande et en petite saison et cela autour de case située pourtant en savane. Le secret, c'est la formation des planches avec enfouissement des matières organiques, toute provenance confondue: feuilles de mucuna, de l'herbe, de feuilles mortes etc… Ce secret, certains paysans l'ont pourtant. L'essentiel, c'est de convaincre les autres et les amener à appliquer la technique, pourtant assez simple bien que laborieuse : Faucher de l'herbe, du Mucuna, Titonia ou n'importe quel autre végétal à proximité du lieu de culture envisagé ; Couvrir ce matériel végétal haché avec une couche de terre de 10 à 15 cm, prélevée entre les planches. Celles-cipeuvent avoir une largeur de 2,5 mètres permettant d'avoir trois lignes de plantation de maïs. On peut augmenter la largeur pourvu que l'on tiennecompte de l'écartement de 80 cm entre les lignes. La longueur est laissée à l'appréciation de l'exploitant. Et si ceci est fait avec soin, le rendement est garanti pendant de nombreuses années. Avec les rotations classiques. Le manioc jouit aussi des bienfaits de la fertilisation organique via les planches. Quelques précautions méritent d'être signalées : La formation de planches avec enfouissement doit se faire quelques trois ou deux mois avant le semis. Ceci permet aux matières organiques enfouies de se décomposer et d'être assimilables par les plants de maïs. Autrement la chaleur due à la décomposition tuera la semence qui ne germera pas ou grandira difficilement. Après que la plante ait atteint plus ou moins 1 mètre de hauteur, semer également le Mucuna et/ou Titonia entre les lignes. Un tel champ doit être laissé en petite saison pour n'être utilisé qu'à la grande saison suivante. Il devra être protégé contre le feu et les attaques par les chèvres qui ensont friandes. L'orientation est dictée par le sens de la pente (selon l'écoulement d'eau de ruissellement). Et dire que le Mucuna était considéré comme une mauvaise herbe..!

1 Article écrit pour diffusion sur Radio Horizon en RDC (2005)