— Traités de psychologie - compte-rendu ; n°1 ; vol.1, pg 502-520
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Description

L'année psychologique - Année 1894 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 502-520
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1894
Nombre de lectures 30
Langue Français
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Extrait

XIII. — Traités de psychologie
In: L'année psychologique. 1894 vol. 1. pp. 502-520.
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XIII. — Traités de psychologie. In: L'année psychologique. 1894 vol. 1. pp. 502-520.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1894_num_1_1_1256XIII
TRAITÉS DE PSYCHOLOGIE
0. KÜLPE. — Grundriss der Psychologie {Précis de Psychologie, 1893,
i vol. in-8. 478 pages. Engelmann, Leipzig.)
La psychologie physiologique et surtout expérimentale a été enri
chie dans ces dix dernières années par un grand nombre de monog
raphies et de travaux sur des questions spéciales, il nous manque
seulement des essais ayant pour but d'ordonner les résultats systéma
tiquement et de soumettre les théories des phénomènes psychiques à
une revision en se fondant sur les données expérimentales. La psychol
ogie de Kiilpe doit être considérée comme un essai de ce genre.
On n'a pas assez mis en lumière, dans les nombreuses analyses de
la psychologie de Kiilpe, son originalité ; la plupart des auteurs qui
les ont faites se sont contentés d'indiquer les points dans lesquels
Kiilpe se trouve en accord ou en désaccord avec Wundt. Nous essaie
rons d'insister surtout sur les points originaux.
Kiilpe considère dans l'introduction « Sur l'objet et les problèmes
de la psychologie » (p. 1-8) comme objet de la psychologie les phéno
mènes de la vie {Erlebnisse) en tant qu'ils peuvent être considérés
comme dépendant de l'individu qui les présente; le problème de la
psychologie est de donner une description complète de ces phénomènes
et de leur dépendance par rapport à l'individu, considéré seulement
dans le sens physique comme corps {Körperlich) : cette dépendance
entre les phénomènes psychiques et physiques doit être démontrée ;
l'auteur n'admet pas de dépendance {Abhängigkeitsbeziehung) entre
les phénomènes psychiques ; les états de la conscience ne dépendent
pas les uns des autres, ils sont tous coordonnés et leur changement
continu est dû à une certaine régularité dans les phénomènes externes
(p. 4). L'auteur se refuse donc par ces considérations de début à
admettre la possibilité d'une explication purement psychologique des
phénomènes psychiques et de plus il exclut le principe de causalité
des de la conscience.
La division admise par l'auteur est un développement de celle pro
posée par Wundt : dans la première partie, il étudie les éléments de
la conscience (p. 30-284), dans la seconde il s'occupe des combinaisons KÜLPE 503
de ces éléments (p. 284-431) la troisième est consacrée à une descrip
tion des traits caractéristiques de la vie psychique, elle a pour titre
« des états de la conscience » (p. 431-471).
I
Comme éléments de la conscience, c'est-à-dire comme éléments que
l'analyse de l'introspection nous présente comme indivisibles, Külpe
admet les deux suivants : les sensations et les sentiments ; il nie l'exis
tence d'un élément volontaire, il est donc ici complètement en désac
cord avec Wundt ; tous les phénomènes volontaires peuvent être d'après
lui réductibles en dernière analyse à des tendances (Streben) et celles-
ci sont décomposables en sensations organiques. A propos de cette
réduction de la volonté à des éléments sensoriels, l'auteur ne parle
même pas d'un essai qu'on pourrait faire pour réduire de la même
façon les sentiments à des sensations ; c'est une lacune dans l'exposi
tion ; nous observons ici comme dans beaucoup d'endroits une idée
préconçue qui guide l'auteur et qui le fait renoncer à des argumentat
ions là où il faudrait discuter des questions de première importance.
L'étude des sensations débute par la discussion des propriétés (Ei
genschaften) des et de la possibilité d'une analyse exacte de
ces propriétés. Toute sensation aune qualité qui caractérise la sensa
tion comme telle ; si elle change, la sensation change aussi ; toute
sensation possède de plus une durée ; la plupart des sensations ont
une intensité et quelques-unes seulement (sensations tactiles et
visuelles) ont des propriétés spatiales (räumlich). L'auteur résoud de
cette manière très simplement (en admettant que l'espace et le temps
sont à l'origine des des sensations) les questions relatives
à l'origine des représentations de l'espace et du temps ; les discussions
entre le nativisme et l'empirisme n'ont pas de raison d'être, et le
problème que la psychologie se pose relativement à l'espace et au
temps consiste dans la détermination des qualités de et du
contenu du temps les plus élémentaires et aussi dans l'étude des con
ditions subjectives qui accompagnent la formation des représentations
de l'espace et du temps.
L'auteur s'occupe aussi dans ce chapitre de l'analyse des propriétés
des sensations. La possibilité d'une analyse et à' un jugement (Aussage)
sur une sensation repose d'après lui sur la perception de différence
(Unterschiedsempfindlichkeit) et sur la perceptibilité (Empfindlichk
eit) ; la première est une faculté qui permet de comparer les sensa
tions et d'émettre des jugements sur cette comparaison, la deuxième
est une faculté de subir l'effet (Erleben) d'une sensation et d'émettre
des jugements sur cet effet. Ces deux facteurs qui ont été introduits
par Fechner dans la psycho-physique ont reçu de Külpe trois sortes
de modifications. 504 l'année psychologique. 1894
La première modification consiste dans la distinction que Kiilpe
fait entre la perception de différence médiate et immédiate ; cette
faculté consiste non seulement dans la possibilité de subir l'efTet de la
différence de deux sensations (perç. de diff. immédiate), mais aussi dans
l'émission d'un jugement sur cette différence (perc. de diff. médiate) ; il
en est de même pour la perceptibilité. Cette distinction conduit l'auteur
à une conception des méthodes expérimentales et à une explication des
données expérimentales toute différente de celles qui ont été proposées
jusqu'ici. Les mesures des excitations ne doivent. pas être considérées
en relation avec les sensations mêmes, mais avec les jugements sur
ces sensations ; d'après cela, Kiilpe croit que la plupart des erreurs
d'observation trouvent leur origine dans ces jugements « plus grand »
« plus petit »,etc, et non dans les variations de la sensation elle-
même; les variations individuelles sont aussi dues, d'après Fauteur,
à ces différences dans la production des jugements : l'un appelle,
par exemple, différent ce qu'un autre considérerait encore comme
égal.
Une deuxième modification apportée par l'auteur consiste dans la
distinction qu'il fait entre la grandeur et la finesse de la perception
de différence ; la finesse est déterminée, d'après lui, par la variation
moyenne des réponses données, elle ne va pas nécessairement paral
lèlement avec la grandeur de la perception de différence.
Mais la modification la plus importante que l'auteur ait apportée
aux concepts de perceptibilité et de de différence est qu'il
leur donne un sens tout à fait général, et leur fait jouer un rôle dans
toute analyse psychologique. Kiilpe distingue d'après cela les per
ceptions de différence qualitatives, intensives , spatiales (extensives)
et temporales (zeitlich). Les images étant considérées par lui comme
des sensations d'origine centrale, il en résulte que l'analyse des repré
sentations dépend aussi de la perception de différence. Kiilpe va
encore plus loin : il explique les deux genres principaux de la combi
naison des représentations, les fusions et les liaisons, par la relation
différente de la perception de différence vis-à-vis des représentations
combinées; il donne en effet la définition suivante : la fusion est
une combinaison des éléments de conscience dans lesquels la percep
tion de différence est diminuée, tandis qu'elle est augmentée dans
les cas de la liaison (p. 285).
Les progrès d

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