Théorie de la propriété
232 pages
Français

Théorie de la propriété

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
232 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Sous le titre d'Oeuvres complètes, nous réunissons toutes les publications (livres, brochures, articles de journaux) qui ont paru du vivant de PROUDHON, et dont il serait impossible de trouver aujourd'hui l'assortiment en librairie. Ces ouvrages, joints aux Oeuvres posthumes, qui seront éditées dans le même format et par la même maison, comprendront, - pouvons-nous dire, - l'encyclopédie des questions mises à l'ordre du jour par la Révolution sociale. Philosophie, morale, politique, économie politique, exégèse religieuse, critique littéraire et artistique, rien n'a échappé au grand penseur, à ce « grand remueur d'idées, » selon l'expression de Michelet. Proudhon avait résumé sa tâche dans l'épigraphe de ses Contradictions économiques DESTRUAM ET AEDIFICABO. La critique a pris comme un mot d'ordre d'accorder à l'auteur la gloire d'avoir largement rempli la première moitié de son programme, destruam, je détruirai 

Informations

Publié par
Nombre de lectures 20
EAN13 9782824711348
Langue Français

Extrait

P I ERRE-JOSEP H P ROU DHON
T H ÉORI E DE LA
P ROP RI ÉT É
BI BEBO O KP I ERRE-JOSEP H P ROU DHON
T H ÉORI E DE LA
P ROP RI ÉT É
1866
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1134-8
BI BEBO OK
w w w .bib eb o ok.comLicence
Le te xte suivant est une œuv r e du domaine public é dité
sous la licence Cr e ativ es Commons BY -SA
Except where otherwise noted, this work is licensed under
h tt p : / / c r e a ti v e c o m m on s . or g / l i c e n s e s / b y - s a / 3 . 0 /
Lir e la licence
Cee œuv r e est publié e sous la licence CC-BY -SA, ce qui
signifie que v ous p ouv ez lég alement la copier , la r e
distribuer , l’ env o y er à v os amis. V ous êtes d’ailleur s
encourag é à le fair e .
V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.A V ERT ISSEMEN T A U LECT EU R
     placé e en tête du liv r e de l’ Art , nous av ons pris
l’ eng ag ement de dir e au public en quel état se tr ouv e le manus-D crit de chacune des œuv r es p osthumes de Pr oudhon.
Celui que nous publions aujourd’hui contenait deux notes ainsi conçues  :
I. « A v ertir le le cteur de bien distinguer cee for me de p ossé der ( la
possession ), que tout le monde , savants et ignorants, même des légistes,
confond av e c la P ROP RI ÉT É, donnant le nom de celle-ci à l’autr e . »
​I I. « P ROP RI ÉT É. D onner une analy se e x acte et fer me de toutes mes
critiques  :
« 1 ᵉʳ Mémoire (1840)  ;
« 2 ᵉ (1841)  ;
« 3 ᵉ Mémoire (1842)  ;
«  Création de l’ordre (1843)  ;
«  Contradictions économiques (1846)  ;
«  Le Peuple, etc. (1848-1852)  ;
«  De la Justice (1858)  ;
«  De l’Impôt (1860)  ;
«  De la Propriété liéraire (1862). »
Pr oudhon ne v oulait p as fair e p araîtr e s a éorie de la Propriété , bien
qu’ elle fût prête dès 1862, ainsi qu’il l’annonçait dans ses Majorats
lié1é orie de la pr o priété Chapitr e
raires , avant que le pr ogramme tracé dans les deux notes pré cé dentes, et
surtout dans la se conde , fût r empli. L’auteur n’ayant p as eu le temps de
fair e lui-même ce travail, nous av ons cr u, dans l’intérêt de sa mémoir e ,
qu’il nous incombait de le supplé er . Il s’agissait princip alement p our lui
de montr er que ses idé es sur la pr opriété s’étaient dé v elopp é es suivant
une série rationnelle dont le der nier ter me avait toujour s son p oint de
dép art dans le ter me pré cé dent, et que sa conclusion actuelle n’a rien de
contradictoir e av e c ses prémisses.
Ce résumé for me les soix ante-deux pr emièr es p ag es de l’Intr o duction.
Nous y av ons pris la for me Je , comme si Pr oudhon p arlait lui-même  : 1º
p ar ce que l’idé e de cee analy se lui app artient  ; 2º p ar ce que ce travail
tracé d’avance ne constitue p as de notr e p art une pr o duction p er sonnelle ,
originale  ; 3º p ar ce qu’il se comp ose en grande p artie de citations te
xtuelles de l’auteur  ; 4º p ar ce que nous y av ons inter calé quelques-unes de
ses notes iné dites  ; 5º enfin p ar ce que , dans les der nièr es p ag es du
chapitr e , Pr oudhon pr end la p ar ole comme s’il avait fait lui-même ce résumé .
Le le cteur ainsi av erti, nous n’av ons p as hésité à citer , à l’appui des
idé es de l’auteur , un fait judiciair e qui s’ est p assé depuis sa mort, et qui a
inspiré à M. Eugène Paignon un de ses meilleur s articles ( v oir Intr o
duction, p ag e 10).
D ans le r este de l’ ouv rag e nous n’av ons fait, comme dans le liv r e de
l’ Art , que de l’ag encement, de la mise en ordr e  ; choisissant, entr e
plusieur s e xpr essions d’une même idé e , la plus lucide , la plus complète  ; r
ep ortant aux chapitr es qu’ elles concer nent les notes ép ar ses,
complémentair es, e xplicativ es, dont la place était natur ellement indiqué e p ar leur
contenu.
Ajoutons enfin que les divisions p ar chapitr es n’étaient p as faites,
mais que les titr es se tr ouv ent tout entier s en for me de sommair e à la
pr emièr e p ag e du manuscrit.
J. A. LANGLOIS. F . G. BERGMAN N.
G. DUCH ÊN E. F . DELHASSE.
n
2Pr emièr e p artie
T H ÉORI E DE LA
P ROP RI ÉT É
3CHAP I T RE I
I N T RODUCT ION
§ 1. – D es div er ses acceptions du mot propriété.
’   1840, j’ai r enouv elé ma pr omesse en 1846, de donner
une solution du pr oblème de pr opriété  ; je tiens p ar ole aujourd’-J hui. A mon tour de la défendr e , cee pr opriété , non contr e les
phalanstériens, les communistes et les p artag eux, qui ne sont plus, mais
contr e ceux qui l’ ont sauvée en juin 1848, en juin 1849, en mai 1850, en
dé cembr e 1851, et qui la p erdent depuis.
La pr opriété , question for midable p ar les intérêts qu’ elle met en jeu,
les conv oitises qu’ elle é v eille , les ter r eur s qu’ elle fait naîtr e . La pr opriété ,
mot ter rible p ar les nombr euses acceptions que notr e langue lui aribue ,
les é quiv o ques qu’il p er met, les amphig ouris qu’il tolèr e . el homme ,
soit ignorance , soit mauvaise foi, m’a jamais suivi sur le ter rain même où
je l’app elais  ? e fair e , qu’ esp ér er , lor sque je v ois des juristes, des pr
ofesseur s de dr oit, des lauré ats de l’Institut, confondr e la P ROP RI ÉT É av e c
4é orie de la pr o priété Chapitr e I
toutes les for mes de la possession, lo y er , fer mag e , emphyté ose , usufr uit,
jouissance des choses qui se consomment p ar l’usag e  ? ― oi, dit l’un,
je ne serais p as pr opriétair e de mon mobilier , de mon p aletot, de mon
chap e au, que j’ai bien et dûment p ayés  ! ―  On me contesterait, dit l’autr e , la
pr opriété de mon salair e , que j’ai g agné à la sueur de mon fr ont  !
― J’inv ente une machine , crie celui-ci  ; j’y ai ai mis vingt ans d’études, de r
echer ches et d’ essais, et l’ on me pr endrait, on me v olerait ma dé couv erte  !
― J’ai, r epr end celui-là , pr o duit un liv r e , fr uit de longues et p atientes
méditations  ; j’y ai mis mon style , mes idé es, mon âme , ce qu’il y a de plus
p er sonnel dans l’homme , et je n’aurais p as dr oit à une rémunération  !
C’ est aux logiciens de cee for ce que , p oussant jusqu’à l’absurde la
confusion des div er s sens du mot propriété, je rép ondais, en 1863, dans
mes Majorats liéraires  : «  Ce mot est sujet à des acceptions fort
différ entes, et ce serait raisonner d’une manièr e b ouffonne que de p asser , sans
autr e transition, d’une acception à l’autr e , comme s’il s’agissait toujour s
de la même chose . e diriez-v ous d’un phy sicien qui, ayant é crit un
traité sur la lumièr e , étant pr opriétair e p ar consé quent de ce traité ,
prétendrait av oir acquis toutes les pr opriétés de la lumièr e , soutiendrait que
son cor ps d’ op aque est de v enu lumineux, ray onnant, transp ar ent  ; qu’il
p ar court soix ante-dix mille lieues p ar se conde et jouit ainsi d’une sorte
d’ubiquité  ? . . . A u printemps, les p auv r es p ay sannes v ont au b ois cueillir
des fraises, qu’ elles p ortent ensuite à la ville . Ces fraises sont leur pr o duit,
p ar consé quent, p our p arler comme l’abbé P luquet, leur propriété. Cela
pr ouv e-t-il que ces femmes soient pr opriétair es  ? Si on le disait, tout
le monde cr oirait qu’ elles sont pr opriétair es du b ois d’ où viennent les
fraises. Hélas  ! c’ est juste le contrair e qui est la v&#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents