Cours - Approche raisonnée du fonctionnement de la langue latine - 1ère année de CPGE littéraire, Approche raisonnée du fonctionnement de la langue latine – Première partie
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Description

Par une approche raisonnée du fonctionnement de la langue latine, nous voudrions mettre en place une sorte de démarche liminaire qui présidera aux stratégies d’analyse et aux mécanismes de compréhension à mettre en œuvre dans le cours de version latine. La première activité du module, à partir de la comparaison de trois courts textes latins d'époques différentes et de niveaux de difficulté différents mais rapportant la même anecdote, montrera comment on peut s'habituer à la difficulté en passant de l'un à l'autre, sans que l’on ne soit gêné par la compréhension de l'histoire racontée. La deuxième activité aura pour fonction de poser les priorités qui s’imposent à qui se confronte à un texte écrit en langue latine ; la finalité de tout travail, en latin comme en grec, est bien d’expliquer un texte, de le commenter, d’en extraire les différents enjeux, qu’ils soient historiques, philosophiques et/ou littéraires. Mais cela suppose un travail en amont : savoir lire et savoir traduire. En ce sens, traduire ne peut jamais être une finalité en soi, mais représente une étape incontournable ; et pour traduire… encore faut-il savoir lire !

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Publié par
Publié le 01 janvier 2011
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Langue Français

Extrait

Patrick VOISIN Professeur de chaire supérieure dans les classes préparatoires littéraires aux ENS Ulm Paris et Lyon (littérature française en khâgne ; langues et culture de lantiquité en hypokhâgne) Lycée Louis Barthou, Pau Septembre 2010 APPROCHE RAISONNÉE DU FONCTIONNEMENT DE LA LANGUE LATINE 1èrepartie  Les langues anciennes sont souvent perçues non seulement comme discriminantes dans les études ou dans les concours littéraires, mais discriminatoires socialement. Une idée voudrait quil faille être né au milieu dune bibliothèque semblable à la librairie de Montaigne pour devenir un latiniste ou un helléniste expert. Cest oublier que le latin et le grec, langues anciennes, sont des langues comme les autres, que lon apprend dabord dans leurs structures linguistiques : les déclinaisons, qui font peur, existent également dans des langues modernes, tel le russe. Et la langue latine, née dun peuple de paysans-soldats, aux origines de Rome, a un caractère si géométrique – celui dun champ et de ses sillons ou dun camp militaire et de ses allées – que son apprentissage demande seulement de la rigueur et encore de la rigueur, doublée de précision. Mais peut-être est-ce là que réside la difficulté dans une époque où lexercice de la pensée réfléchie ne correspond plus à la frénésie du monde moderne.  La réforme des classes préparatoires intervenue à la rentrée 2007 – et plus particulièrement celle de lenseignement des langues anciennes devenu enseignement de langues et culture de lantiquité  – oblige aujourdhui tous les étudiants des classes préparatoires littéraires à débuter une langue ancienne sils nen ont pas déjà étudié une, mettant fin au clivage ancien  hypokhâgnes classiques  et  hypokhâgnes modernes . Il en résulte que le nombre des débutants ou reprenants – en latin et/ou en grec – est écrasant par rapport au nombre des continuants, les effectifs délèves apprenant une langue ancienne étant en chute libre dans le 2nd Mais  cycle. :il sagit bien dun progrès social les langues anciennes sont démocratisées par lenseignement donné dans les classes préparatoires, permettant à des étudiants de milieu modeste voire défavorisé daccéder à la même culture que les classes dans lesquelles lapprentissage dune langue ancienne est une tradition séculaire constituant de fait une élite.  Nous voudrions montrer, à partir de trois textes latins dont le niveau de difficulté est croissant, que lon peut très vite progresser en latin, pour peu que lon ait une méthode pour cela. Il sera aisé de constater ici ce quest un texte facile ou difficile à traduire, puisque cest le même contenu que lon va trouver dans chacun des trois textes, sous la plume de trois auteurs latins différents. En traduisant, lun après lautre, le texte le plus simple, le texte de niveau intermédiaire et le dernier qui est nettement plus difficile, on peut toucher du doigt à quoi tient la difficulté dun texte latin : des structures sajoutent, la phrase se complexifie, le discours rapporté modifie le texte initial… Cest ce cheminement dun texte à lautre que nous allons conduire, en mettant en place une méthode danalyse et de traduction ; sous notre conduite, le latiniste va passerclicandoen cliquant ) de la connaissance des rudiments à une( maîtrise quasi-complète des moyens de la langue latine.
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