écoles corrompues, universités corrompues   que faire
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Extrait

Éthique et corruption dans l’éducation Le livre Appels d’offres truqués, détournements de fonds, droits d’inscription illégaux, fraude académique – les données empiriques sur les diverses formes que la corruption peut prendre dans le secteur Institut international de de l’éducation ne manquent pas. Des études récentes suggèrent que la déperdition de fonds entre planification de l’éducation les ministères de l’Éducation et les écoles peut être conséquente. Les pots-de-vin et les dessous- de-table dans le recrutement et la promotion des enseignants tendent à faire baisser la qualité de l’enseignement alors que les frais d’inscription illicites exigés pour être admis à l’école contribuent à réduire le nombre d’inscrits et à augmenter les taux d’échec scolaire. Ce livre présente les conclusions de la recherche menée par l’IIPE dans le domaine de l’éthique et de la corruption dans l’éducation. Il alerte les décideurs et les responsables du secteur éducatif sur l’importance de la lutte contre la corruption et leur fournit des outils de détection et d’évaluation Écoles corrompues, de ce problème. Il les guide également dans la formulation de stratégies permettant de réduire les mauvaises pratiques. universités corrompues : Après avoir défini les concepts clés de corruption, de transparence, de redevabilité et d’éthique dans l’éducation, il identifie les principaux risques de corruption et décrit les outils pouvant servir à diagnostiquer les problèmes – enquêtes de perception et de traçabilité, par exemple. que faire ? Une analyse des stratégies poursuivies dans le monde entier pour améliorer la transparence et la redevabilité en matière de gestion de l’éducation permet de proposer des recommandations. Les auteurs affirment que des systèmes de régulation transparents, une meilleure redevabilité liée à des capacités de gestion renforcées et une plus grande participation des citoyens au processus de gestion peuvent aider à édifier des systèmes éducatifs exempts de corruption. Les auteurs Jacques Hallak est ancien Directeur de l’IIPE. Il a suivi le développement du projet de l’Institut « Éthique et corruption dans l’éducation » depuis le début. Muriel Poisson est Spécialiste du programme à l’IIPE. Elle est responsable du projet de l’IIPE « Éthique et corruption dans l’éducation ». Écoles corrompues, universités corrompues : que faire ? Jacques Hallak et Muriel Poisson Institut international de planification de l’éducation ISBN : 978-92-803-2296-5 Éditions UNESCO IIPE Jacques Hallak et Muriel Poisson Écoles corrompues, universités corrompues : que faire ? Écoles corrompues, universités corrompues : que faire ? Institut international de planification de l’éducation Écoles corrompues, universités corrompues : que faire ? Jacques Hallak et Muriel Poisson 2009 Institut international de planifi cation de l’éducation Publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture 7 Place de Fontenoy, 75352, Paris 07 SP, France © UNESCO 2009 Tous droits réservés ISBN : 978-92-803-2296-5 Titre de l’original : Corrupt schools, corrupt universities: What can be done? Les appellations employées dans ce volume et la présentation des données qui y fi gurent n’impliquent de la part de l’UNESCO et de l’IIPE aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant à leurs frontières ou limites. L’auteur est responsable du choix et de la présentation du contenu de ce volume, ainsi que des opinions qui y sont exprimées. Ces opinions ne représentent pas nécessairement celles de l’UNESCO ni de l’IIPE et n’engagent pas l’Organisation La publication de ce document a été fi nancée grâce à la subvention de l’UNESCO et aux contributions de plusieurs de ses États membres, dont la liste fi gure à la fi n de ce document. L ’Institut de la Banque mondiale (WBI) a fi nancé la traduction française de cet ouvrage. Maquette de couverture : IIPE Composition : Linéale Production Impression : Atelier d’impression de l’IIPE Imprimé en France Avant-propos L’éducation est une ressource en péril. Les planifi cateurs et les chercheurs en développement de l’éducation l’affi rment déjà depuis un certain temps. Souvent la qualité est médiocre, l’effi cacité faible, la pertinence douteuse et le gaspillage signifi catif, tandis que les buts et les objectifs sont souvent peu clairs. Dès 1968, Philip Coombs, alors directeur de l’Institut international de planifi cation de l’éducation (IIPE), avait posé ce diagnostic général dans un livre au titre approprié : La crise mondiale de l’éducation (The world educational crisis). Malgré plusieurs décennies d’efforts nationaux et internationaux pour relever les défi s auxquels l’éducation est confrontée, notamment à la suite des engagements pris en faveur des objectifs d’Éducation pour tous de Jomtien (Thaïlande) et de Dakar (Sénégal), dix ans plus tard, nous sommes toujours loin du but. De plus, alors qu’une bonne part des ressources nationales et de l’aide internationale a été consacrée à l’éducation au cours des dernières décennies, les contribuables des pays industrialisés s’interrogent sur la légitimité de cette aide fi nancière et la justifi cation de la priorité accordée à l’éducation par la communauté des donateurs. En fait, les évaluations objectives des réussites et des échecs effectuées pour préparer le forum de Dakar sur l’Éducation pour tous ont conclu que de nombreux problèmes subsistent – entre autres, l’absence de volonté politique et une gouvernance faible, y compris un manque de transparence, une redevabilité mal assumée, voire de la corruption. La gouvernance est l’un des facteurs les plus importants à considérer si l’on veut atteindre les objectifs défi nis à Dakar et les objectifs du Millénaire pour le développement. C’est dans ce contexte que l’IIPE a lancé en 2001 un projet de recherche, « Éthique et corruption dans l’éducation », qui a donné lieu à plusieurs rapports et séminaires de formation. Cet ouvrage offre une synthèse des travaux de recherche menés. Le projet était fondé sur deux hypothèses principales. La première, que l’examen des expériences effectuées dans différents pays ne ferait ressortir ni fatalisme ni désespoir, mais donnerait plutôt la conviction que des stratégies signifi catives et effi caces peuvent être adoptées pour réduire la corruption et améliorer la gouvernance dans l’éducation. La seconde, que les défi s et diffi cultés ne sont pas confi nées à ce qu’on appelle parfois à tort le 5 Avant-propos « monde en voie de développement ». Des forces identiques ou semblables à celles qui entravent ou empêchent le développement de millions d’élèves du tiers-monde compromettent aussi les qualifi cations futures et le développement personnel d’un nombre croissant d’enfants des pays industrialisés. Deux exemples évidents viennent à l’esprit : (i) selon de nombreux observateurs, la fraude aux examens menace sérieusement l’intégrité et la fi abilité des modes de certifi cation de l’enseignement supérieur, en induisant le scepticisme sur la validité des résultats et le soupçon sur la réalité des performances. Ce type de fraude semble plus fréquent aux États-Unis que dans les pays en développement ; (ii) des comportements malhonnêtes dans le processus d’attribution des marchés – y compris en ce qui concerne la construction et la maintenance des écoles – ne sont pas exceptionnels en Europe (cf. en France et en Italie) et en Amérique du Nord (cf. la Ville de New York). De plus, les stratégies les plus effi caces pour améliorer la gouvernance, la transparence et la responsabilisation dans l’éducation sont fondées sur les mêmes principes dans les pays riches et dans les pays pauvres : améliorer les systèmes de régulation, renforcer les capacités de gestion et mettre en place un contrôle social sur l’utilisation des fonds. Un proverbe oriental traditionnel résume bien cette situation : laisser un coffre ouvert invite le voleur. Le consensus sur la nécessité du changement, si justifi é et convaincant soit-il, est une chose, sa mise en œuvre en est une autre. C’est pourquoi, en plus d’avoir exploré, identifi é et examiné des stratégies permettant de lutter effi cacement contre la corruption dans l’éducation, le projet de l’IIPE a eu comme tâche complémentaire d’étudier la mise en œuvre des changements. Comme nous le savons tous, la lutte contre la corruption va à l’encontre d’intérêts bien ancrés, caractérisés par une forte résistance au changement, le contournement des règles, et parfois même l’entrave à leur application. Heureusement, et ce livre le démontre amplement, il reste dans la société des acteurs motivés – même dans des pays aussi pauvres et vulnérables que le Bangladesh ou Madagascar – prêts à s’organiser pour parvenir à un démantèlement rationnel, démocratique et progressiste des pratiques de corruption existantes. Trois exemples de mesures effi caces tirés de cet ouvrage l’illustrent : (i) l’expérience de Bogotá, en Colombie, qui a permis d’améliorer la gestion des enseignants et de réduire le gaspillage des ressources (10 % 6 Avant-propos sur trois ans). Cela a été possible en combinant des négociations avec les syndicats d’enseignants, une réglementation transparente et une gestion plus moderne à l’aide de l’informatique ; (ii) l’expérience ougandaise de réduction des fuites lors des transferts de fonds entre le ministère de l’Éducation et les écoles de 87 % à 15 %. Cela a été le résultat d’une stratégie combinant la production et la diffusion d’informations détaillées aux communautés locales ainsi que la publication des pénalités infl igées aux fonctionnaires coupables de comportements malhonnêtes ; (iii) l’expérience azerbaïdjanaise de réduction de la fraude aux examens d’entrée dans l’enseignement supérieur. Là encore, des résultats ont été obtenus par la combinaison de plusieurs mesure
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