À jamais plus de cinq centimètres #2

Jessica Hailey

Description

Des retrouvailles inattendues, intenses... bouleversantes...

***

Deux ans ont passé.

Eliza a repris le chemin de l'Université. Malgré la douleur causée par l'absence de Liam, celui considéré, aux yeux de la société, comme son demi frère, elle a su garder la tête haute.

Lorsque ce dernier revient au manoir, elle ne s'attend pas à ressentir autant de sentiments contradictoires.

Un regard échangé et tout bascule...

Malgré le danger qui rôde toujours, des sombres secrets de famille qui ne demandent qu'à éclore, les sentiments sont là. Puissants, compliqués... dévastateurs...

Comment résister à cette folle attirance, pourtant jugée interdite, quand la mort risque de frapper à tout moment ?

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Pasión (película de 1982)
• Cosa nostra
• Suspenso
• Sicilian Mafia
• Secrecy
• Époque contemporaine
• Moral
• Passion
• Secret
• Suspense
• Enseignement
• Érotisme
• Tatouage
• Désir
• Fiction
• Prison
• Université
• Littérature

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 15 novembre 2019
• Nombre de lectures: 154
• EAN13: 9782376522324
• Langue: Français

Extrait

Jessica Hailey
A jamais plus de cinq centimètres



ISBN : 978-2-37652-232-4
Titre de l'édition originale : A jamais plus de cinq centimètres
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture © Krystell Droniou - Adobe Stock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-232-4
Dépôt Légal : novembre 2019
17112019-1015
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]

À ma communauté Wattpadienne, qui m’a permis de me faire connaître dans le milieu de l’édition, et à tous les nouveaux lecteurs qui m’encouragent à continuer au cœur de cette voie…
Organigramme





Elliot, alias Kilian : Ancien ami de Liam et assassin d'Isra, sa mère. Membre des Rokh . A connu Eliza étant plus jeune, lorsque son père assistait aux réunions des Rokh .
Jacob : Ancien ami de Liam et d’Elliot. Tué par ce dernier lors de l’assassinat de sa mère.
Aaron : Ancien chef des Rokh , assassiné il y a plusieurs années par Henry.
Henry : Chef des Eurythion . Oncle de Liam et frère de Stefen.
Will : Ami de Liam et membre des Eurythion , sous sa tutelle. L’a aidé le soir où Liam a reçu des membres des Los Kings chez lui. Il a reçu un coup de couteau pour le protéger.
Alex : Meilleur ami de Liam. Membre des Eurythion , en cavale après le tome 1.
Bethany : Cousine de Liam, amoureuse d’Alex et amie avec Eliza. Fille de Henry.

Rokh – gang opposant une rivalité aux Eurythion : Aaron (mort), Elliot, Victor.
Eurythion – branche de la mafia irlandaise : Henry, Bethany, Alex, Liam, Will.
Los Kings – petit gang présent sur le territoire des Eurythion . Ils faisaient autrefois leur besogne, jusqu’à ce qu’Henry les utiliser pour tenter d’assassiner Liam. À partir de là, ils sont devenus leur ennemi.
Prologue




Un an plus tard...

Cher Liam,
Comment ça se passe pour toi ? Si je te le demande, c’est bien parce qu’en cent quatre lettres, et plus de trois cent soixante-cinq jours, tu n’as jamais accepté de me répondre. Pour ma part, je vais bien. Pas que je doute que cela t’intéresse vraiment, mais je me sentais le devoir de te le dire, avant de te faire mes adieux pour de bon.
Tu sais, je t’ai téléphoné, au tout début. Plusieurs fois. Car je voulais comprendre ton silence… Sauf que, même ça, tu as choisi de me le refuser.
C’est pourquoi, je ne m’excuse plus. Je t’ai supplié de me pardonner cent quatre fois, en te jurant que c’était l’unique option qui m’ait été donnée afin de protéger tout le monde. Puis, au bout d’un an, j’ai fini par me dire que si tu pouvais trouver le courage de pardonner à ton meilleur ami, ton amour pour moi n’était pas aussi fort que je le pensais. L’espérais. Tu sais, dans une relation, il y a toujours l’un des deux qui aime l’autre plus fort, plus profondément. Ainsi va la vie…
Je ne t’écris pas pour t’insulter ou te reprocher quoi que ce soit. Tu as le droit de me détester et de refuser de me pardonner. Je ne t’en veux pas. Comment le pourrais-je ? Je t’envoie cette ultime lettre pour t’avouer que malgré toute ma bonne volonté, j’abandonne. Je t’aime, Liam. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne. Je t’aime tant que je refais le même cauchemar chaque soir, celui où l’on t’emmène loin de moi. Je t’aime au point que la plaie béante dans ma poitrine refuse de se refermer, comme si un trou noir aspirait chaque pansement que l’on tentait de me mettre sur le cœur. Je t’aime à ce point-là, et ça ne change rien à la situation. Je suis épuisée.
Depuis quelques mois, je retourne à l’Université. Je me suis fait de nouveaux amis. Et la vie… eh bien, elle a repris son cours.
Je ne te mentirais pas en te disant que tout est comme avant. Non, les couloirs semblent plus froids dans le manoir, le divan plus vide, le silence plus étouffant. Tout est insupportable. Et je ne peux plus vivre dans cet enfer, tu comprends ? Je prends la décision d’avancer malgré le poids de l’amour que je te porte sur mes épaules. Je souhaite guérir.
Je dois guérir.
Alors, pour une dernière fois…
Je t’aime, Liam Taylor. Mais je tâcherai d’enterrer le secret de notre relation tout au fond de moi.
J’espère qu’un jour, tu trouveras la force de me pardonner.
Adieu,
Lizie.
Chapitre 1






Eliza


— C’est fini ! se plaint Jason en s’approchant de moi dans le corridor où nous nous sommes donné rendez-vous. Je ne pensais pas terminer l’examen de Monsieur Wright… Because he’s always « right », right ? Je n’en peux plus de cette blague merdique.
Je rigole en me remémorant ce cinquantenaire, déjà bien ridé. Malgré son air faussement sympathique, quelle plaie, ce professeur de littérature anglaise... Si j’ai survécu à son cours lors de ma première session à l’Université, c’est bien parce qu’il appréciait mes connaissances des vieux classiques. Sans la bibliothèque de Liam, je…
Non.
Pas ça. Pas ici. Pas maintenant.
Je ferme les paupières, refoulant ce prénom au fond de mon esprit, tout comme l’image encore floue de son visage, crispé de désespoir.
— Eliza ? Ça va ? me demande Jay, les sourcils froncés d’inquiétude.
— Oui, j’ai juste mal à la tête. Je viens de terminer mes examens, moi aussi.
Il soupire en enfilant son bonnet rouge, puis me tend ses gants.
— Tiens, prends-les, on gèle dehors. Au fait, si tu ne te sens pas bien à cause de Li…
— Jay, s’il te plaît.
Ses yeux gris me dévisagent quelques secondes, l’air de vouloir insister, mais il finit par abandonner.
— Eliza ! Jay ! hurle une voix féminine que je reconnais sur-le-champ. Venez par ici !
Lorsque je fais volte-face, les gants noirs de Jason entre les mains, j’aperçois une grande fille rousse au visage criblé de taches de rousseur agiter le bras en l’air : Anna. Je vais devoir me souvenir de la remercier plus tard ; sans son intervention énergique, j’aurais dû glisser dans cette conversation gênante que je m’efforce pourtant d’éviter depuis ma rencontre avec Jay.
Je me tourne vers ce dernier. Replaçant du bout des doigts quelques mèches de sa crinière blonde et sauvage, je ne peux m’empêcher de me perdre dans ses yeux orageux où brille une lueur de tristesse et d’amour. Même si nous n’en avons jamais parlé de vive voix, je connais les sentiments qu’il nourrit à mon égard. Ce n’est pas sa faute. Je suis celle qui esquive souvent cette conversation, et ça ne fait que retarder l’inévitable. Pourquoi hésité-je autant à le repousser ? Peut-être est-ce parce que je parviens à me retrouver dans le fouillis de ses états d’âme et que je ne veux pas le blesser davantage. Après tout, je suis, moi aussi, un amas nerveux d’émotions vibrantes, déchirée entre l’envie et la honte, la peine et la joie, l’horreur et l’espoir…
Et les pires d’entre tous : l’ennui et l’absence.
Voilà un an que j’ai fait mon entrée à l’Université, et je me souviens encore de la réaction de ma mère et celle de Stefen lorsque je leur ai expliqué que le stage au sein de son entreprise m’avait assommée, et que je souhaitais me tourner vers la littérature. Entre deux hoquets de surprise, elle m’avait semblé déboussolée ; son compagnon, en revanche, paraissait comprendre, derrière ses sourcils froncés, la raison pour laquelle j’avais décidé de changer de voie.
Encore une fois, je refoule les quatre lettres de ce foutu prénom hantant mes cauchemars depuis près de deux ans, puis enfile mon plus beau sourire en m’approchant d’Anna.
— Alors, tu as survécu à cette semaine d’enfer ? lui demandé-je avant d’enfoncer mon coude dans son flanc.
— Pas le choix ! Hé, ça vous dirait qu’on aille prendre un verre ce soir, avec la bande ? Dylan et Owen sont déjà partants.
Je jette un coup d’œil à Jason par-dessus mon épaule, et hoche la tête en voyant sa mine sombre s’avancer vers nous.
— Très bonne idée, j’ai besoin de souffler un peu… et lui aussi, il semblerait, ajouté-je dans un chuchotement complice.
Elle me gratifie d’un sourire moqueur en faufilant ses bras dans les manches de son manteau d’hiver.
— On se rejoint au Jersey Bar ? Depuis que tu nous l’as montré, c’est mon endroit préféré sur Terre. Et puis, c’est le seul bar qui ne risque pas d’être bondé à deux semaines de Noël.
— T’es certaine que ce n’est pas plutôt Thomas « le beau Barman » qui est ton endroit préféré sur Terre ? rétorque Jason dans un sourire moqueur alors qu’il s’arrête à notre hauteur.
Je pouffe tandis qu’Anna lève un doigt d’honneur. Puis, mettant fin à la conversation, elle nous dépasse et prend les devants de notre petit trio.
Dans les corridors couleur d’azur, dont les grandes colonnes blanches sont embellies de guirlandes et de boucles rouges, c’est la Deuxième Guerre mondiale. Des milliers d’étudiants se précipitent à gauche et à droite d’un pas furieux afin de se rendre à leurs derniers examens ou alors rejoindre leurs groupes respectifs dans l’espoir de fêter la fin de cette session houleuse. Le regard divaguant entre les casiers gris et les affiches de protestations contre la hausse des frais de scolarité, j’essaie de suivre la discussion de mes deux amis, en vain. Ma tête se situe à des kilomètres d’ici ; à l’heure qu’il est, il a probablement été libéré.
La semaine dernière, Stefen m’a appris la nouvelle. Le dix décembre a été arrêté pour la sortie de Liam. Va-t-il revenir au manoir ? Je n’ai pas osé poser la question. Sûrement par peur qu’il remarque mes vrais sentiments. Ceux que je m’efforce de leur cacher. Ceux que je m’évertue à oublier. Alors, je suis restée de marbre, enterrant les gémissements d’agonie de mon cœur, tout comme la vague de sentiments horribles qui menaçait