Cox Brothers - Tome 1 : Orlando

Elys

Description

May Allen préfère rester dans l'ombre. Dans cette bulle d'invisibilité qui la fait passer inaperçue. Seulement, sa vie est bouleversée lors d'une course de motos illégale.

Renfermée et sous l'autorité d'un père tyrannique, une rencontre changera sa vie à tout jamais.

Orlando Cox tient les commandes de la fratrie depuis que son aîné a été enfermé à la prison de Red Onion pour organisation de courses de motos sauvages. S’il a connu des petits délits, le jeune homme s'est rangé depuis quelque temps en tenant un garage de voitures.

Mais elle va chambouler sa vie.

À deux, tout est possible si le destin s'en mêle.

Sujets

• Bikers
• Suspenso
• Biker
• Époque contemporaine
• Gang
• Motards criminalisés
• Romance
• Motos
• Suspense
• Violence
• Littérature

Informations

• Publié par: Plumes de Mimi éditions
• Date de parution: 14 mai 2021
• Nombre de lectures: 35
• EAN13: 9782902427840
• Langue: Français

Extrait

Cox
Brothers
 
 
ELYS
 
Cox
Brothers
 

 
 
«Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.»
 
ISBN papier : 978-2-902427-85-7
ISBN numérique : 978-2-902427-84-0
©Elys
 
Édition : Plumes de Mimi éditions, 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières.
Siret : 84469800100014
Dépôt légal : 05/2021
 
ELYS
 
Revenue vivre sur les terres qui l’ont vue naître, Elys quitte la région parisienne et s'installe au fin fond de la Bretagne avec sa fille et ses animaux.
 
Lectrice passionnée depuis toute petite, elle a suivi des études en Arts Appliqués, puis la découverte de l'écriture est née sur une des nombreuses plates-formes pour jeunes auteurs.
 
Elle concrétise un jour cette envie de pouvoir tenir entre ses mains son premier livre.
 
Depuis, plus rien ne l’arrête !
 
 
 
 
 
Je t’aime dans le temps, je t’aimerai jusqu’au bout du temps. Et quand le temps sera écoulé, alors, je t’aurai aimée. Et rien de cet amour, comme rien de ce qui a été, ne pourra jamais être effacé.
Jean d’Ormesson
 
 
 
 
Il n’y a qu’une façon d’échouer, c’est d’abandonner avant d’avoir réussi.
Georges Clémenceau
 
Table des matieres
Chapitre 1 : Orlando
Chapitre 2 : May
Chapitre 3 : Orlando
Chapitre 4 : May
Chapitre 5 : Orlando
Chapitre 6 : May
Chapitre 7 : Orlando
Chapitre 8 : Orlando
Chapitre 9 : May
Chapitre 10 : Orlando
Chapitre 11 :  May
Chapitre 12 : Orlando
Chapitre 13 : May
Chapitre 14 : May
Chapitre 15 : Orlando
Chapitre 16 : May
Chapitre 17 : Orlando
Chapitre 18: May
Chapitre 19 : Orlando
Chapitre 20 : May
Chapitre 21 : Orlando
Chapitre 22 : Orlando
Chapitre 23 : Alexa
Chapitre 24 : Orlando
Chapitre 25 : Orlando

 
Chapitre 1
Orlando
 
De nos jours
Tribunal de Charlottesville
 
Jude Brody.
Cette femme me poursuit depuis le jour où je me suis fait prendre par les flics à l'épicerie du coin pour avoir volé une poignée de berlingots à la cerise. Petits bonbons dont je raffole depuis tout petit.
Sale garce. Avec son air de mal baisée et son chignon trop serré qui étire son visage comme pas possible. Menton levé, elle me jette un regard noir. Elle me jauge derrière le haut bureau qui surplombe la salle du tribunal.
 
— Comme quoi ! Nous revoilà, Monsieur Cox. Je ne vais pas vous dire que je suis ravie de vous voir ici aujourd’hui.
 
Le sourire crispé qu'elle me lance me confirme qu'elle est tout aussi contente que moi d'être là. Je connais cette salle au bois sombre par cœur. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai attendu le verdict de mes précédentes arrestations. Le sursis. J'ai toujours échappé à la case prison. Sauf cette fois-ci, où je sais pertinemment que je vais y avoir droit. Même avec le meilleur des avocats, je sais où je dormirai ce soir. Je n'y couperai pas. C'est totalement ma faute.
Au diable, Warren et ses idées à la con !
 
— Accusé, avancez-vous à la barre.
 
Je sens près de moi, Flint Brekwood, se lever à son tour. Ce gars m'a toujours sorti des pires situations auxquelles j'ai été confronté. Mais il a été clair sur le fait que, pour le coup, mon compte est réglé. Avec mes antécédents et le sursis de huit mois suite à mon dernier passage ici, je suis cuit. Cette connasse ne me fera pas de cadeau. Tous les flics de Charlottesville voulaient mettre la main sur moi.
Voilà qui est fait. Avec un peu de chance, je rejoindrai mon grand frère à la prison de Red Onion.
 
— Alors, voyons voir. Pourquoi ai-je l'immense plaisir de vous avoir devant moi aujourd'hui ? demande-t-elle l'air hautain.
— Lisez ce que vous avez sous les yeux, ça ira plus vite !
— Rien ne changera donc. Toujours autant d'insolence.
 
Je ne réponds même pas. À quoi bon. Elle s'est fait une opinion sur moi depuis qu'elle m'a vu pour la première fois. Jeune con, arrogant, hautain, prétentieux et j'en passe. Je suis certain qu'elle pourrait m'en trouver toute une liste.
Je la vois feuilleter le rapport rédigé la nuit de mon arrestation, deux jours plus tôt. Un silence de plomb s'abat sur la salle quand elle relève les yeux vers moi. Assise derrière son bureau, elle me jette quelques regards à la dérobée, replongeant le nez dans le dossier. À son sérieux, on pourrait penser qu'elle le lit pour la première fois, mais la connaissant, je sais qu'elle l'a appris par cœur. L'étudiant dans les moindres détails pour que cette fois-ci, comme promis, elle m'enferme derrière les barreaux.
 
— Courses de motos illégales. Coups et blessures sur un agent de police, injures... Le policier en question a écopé de cinq jours d'ITT. Comme d'habitude. On ne vous changera pas. Pourtant, je vous ai laissé un bon nombre de chances, Monsieur Cox. Vous ne me laissez donc pas de choix. Avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ?
 
Que dire ? Je suis foutu de toute façon. La seule chose qui me prend aux tripes à ce moment-là, c'est que je sais que je vais la laisser. L'abandonner. Une promesse fichue en l'air pour honorer mon frère parti en prison un an plus tôt.
Le prénom de ma petite-amie envahit ma tête. Je n'ai plus qu'elle en bouche. Son goût. L'odeur de mon enfance sur sa peau. Le berlingot à la cerise.
 
May. May. May. May.
 
— Monsieur Cox, j'attends !
— Je n'ai rien à dire.
 
Je sens mon avocat s'agiter près de moi, posant un regard lourd de sens. Je sais. Je lui offre ma condamnation. Mais dans tous les cas, je n'y couperai pas. Nous le savons tous. Alors, autant en finir.
 
— Comme vous voudrez. Monsieur Brekwood ?
 
Je lance à Flint, près de moi, le regard le plus noir qui soit pour qu'il la ferme. Il obéit. Détourne le regard tout en secouant la tête et soupire en refermant mon dossier posé sur la table devant lui.
 
— Rien à ajouter, madame la juge.
— Dans ce cas, je vais rendre le verdict. Orlando Cox, veuillez-vous avancer, s'il vous plaît.
 
Je prends une profonde inspiration et m'avance à la barre en bois qui fait face à la juge Brody. Je ferme les yeux en me remémorant la douceur de la peau de May. Ses poils se hérissant à chaque fois que je pose les doigts sur elle. J'aime l'effet que je lui fais quand je passe mes mains sur son corps. Les gémissements qui sortent de ses lèvres pulpeuses lorsque je pose ma bouche en bas de sa nuque. Point sensible que j'ai découvert lors de nos nombreuses séances de pelotage à l'arrière de mon pick-up.
 
— Monsieur Orlando Cox, au vu des faits qui vous sont reprochés, je cite : course de moto sauvage sur la voie publique, insultes, coups et blessures sur agent de police, tout en ajoutant le sursis de la fois précédente, je vous condamne à quatre années de prison, dont trois ans ferme au centre pénitencier de Red Onion.
 
Je perds mon souffle. Autour de moi, je perçois juste des cris féminins à travers le brouhaha de la salle qui se lève face au verdict.
Je suis encore debout, mais j'ai l'impression que mon corps va me lâcher d'un moment à l'autre. Je peine à faire rentrer l'air dans mes poumons. Je sens une main se poser sur mon épaule, Flint la presse dans un geste qui se veut rassurant. Je baisse la tête, abattu par ce qui m'attend. Je sortirai en même temps que Jackson.
Putain, je vais retrouver mon frangin.
Je retiens les larmes qui cherchent à se frayer un chemin à travers mes paupières que je presse pour ne pas me laisser envahir par l'émotion. Le plus dur, maintenant, est de se retourner et d'affronter leurs regards.
Lentement, je pivote, ouvrant les yeux sur les personnes que j'aime le plus au monde. Bayley, le cadet de la fratrie Cox, tient dans ses bras ma petite-amie en pleurs. May, mon petit chaton, s'accroche au polo blanc de mon petit frère, me regardant à travers ses larmes qui ne cessent de couler. Je la vois bouger les lèvres, me lançant des " je t'aime " à répétition. Quant à Caleb, il me fusille du regard. Les bras raides le long de son corps, les poings fermés, il fulmine en silence. Je sais à quoi il pense : je ne me suis pas défendu.
 
Notre meilleur ami, Warren, s'essuie les yeux discrètement, secouant la tête sans savoir pas quoi faire pour me sortir de la merde dans laquelle je me suis mis. Nous nous sommes toujours soutenus depuis que Jackson nous a ramené Warren, le jour de son entrée au collège. Ce gars passait plus de temps chez nous que chez lui. Nous étions inséparables jusqu'à ce que mon grand frère se fasse arrêter l'année dernière, où tout a basculé. 
Jackson, l'aîné de la fratrie Cox, organisait des courses de motos illégales depuis quelques années. Tous les flics de Charlottesville s'étaient mis en tête de prendre mon frère sur le fait. Mais il avait plus d'un tour dans son sac, passant toujours à travers les mailles du filet. Mon frangin vit pour l'adrénaline et le danger, mais ce qu'il aimait le plus était de faire tourner en rond les flics de la ville. Lui et Warren étaient devenus les meilleurs à ce jeu, jusqu'au soir où Jacks s'est fait avoir comme un bleu.
Le soir de son arrestation, un certain Rodney Maxwell a défié mon frère sur un parcours décidé au dernier moment. Ça puait le coup foireux, mais bien sûr, il n'en a fait qu'à sa tête. Au bout de l'avenue, toute la flicaille de Charlottesville attendait Jackson pour l'embarquer. Ce fameux gars était en réalité un flic infiltré. Au loin, j'ai vu mon grand frère se faire menotter et embarquer au