Kalliopée, tome 3 : Le dilemme d'une reine

Koko Nhan

Description

Après les évènements tragiques survenus à Lapisia, Kalliopée est de retour sur ses terres natales.
Mais Viridia a changé, ou peut-être est-ce la princesse qui n'est plus la même.
Malgré le chagrin provoqué par la perte de Karel, Kalliopée doit se montrer forte.
Pour leur enfant.
Pour Viridia.
Pour ce trône qui n'a jamais autant été à sa portée.

La tâche est complexe. Il est là, partout. Elle l’entend, tout le temps. Dans son sommeil ou quand elle est éveillée, son fantôme la hante. Fantôme auquel elle se raccroche, aussi douloureuse soit sa présence.

Tandis que se joue la régence de son royaume, les vérités se dévoilent. Jusqu'à celle de trop, celle qui met Kalliopée face au dilemme de sa vie.

Sujets

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• Fantasy (canción de Mariah Carey)
• Dystopie
• Époque contemporaine
• Saga
• Fiction
• Fantasy
• Littérature

Informations

• Publié par: Black Ink Editions
• Date de parution: 21 janvier 2022
• Nombre de lectures: 92
• EAN13: 9782379932786
• Langue: Français

Extrait

KALLIOPÉE
Tome 3 : Le dilemme d’une reine
 
Koko NHAN
 
 
 
 

 
 
 
 
L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Kalliopée Tome 3 : Le dilemme d'une reine
Auteur : Koko Nhan
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal janvier 2022
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation Juliette BERNAZ
Crédits photos : Shutterstock
ISBN   978-2-37993-278-6
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : [e-mail]
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
 
 
♫ Parce que les romans ont aussi droit à leur bande sonore, Kalliopée : Le dilemme d’une reine est accompagné d’une playlist que vous trouverez à la fin de l’ouvrage. ♫
 
Table des matières
Avant-propos
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Épilogue
Épilogue
Playlist
Remerciements

 
 
Avant-propos
 
Il y a bientôt trois mille ans, le monde tel qu’il était disparut. Les nombreux conflits qui opposèrent les anciennes nations plongèrent notre planète dans le chaos.
Les hommes, trop aveuglés par leur désir de posséder les biens qui ne leur appartenaient pas, ignorèrent les signaux que la terre leur envoyait. Ils furent sourds aux maladies qui décimèrent alors la majorité́ de la population, aux bouleversements climatiques qui rendirent la vie hostile sur quatre-vingt-dix pour cent du sol. Ils éprouvèrent cette planète qui était la leur, jetant sur ses terres agricoles, sur ses villes peuplées d’innocents, des bombes qui illuminèrent le ciel. Lorsque l’Homme comprit son erreur, il était trop tard. Les villes étaient ravagées par les flammes, les épidémies incontrôlables, les denrées épuisées. De chaque continent ne subsistaient que quelques poignées d’hommes. Tous partirent en quête d’un endroit où vivre sans craindre le pire.
Toutefois, refusant d’admettre leurs erreurs, les hommes rejetèrent la faute sur les femmes. Après tout, certaines d’entre elles gouvernaient des nations.
Il fallait un responsable, et il était hors de question de porter le poids d’une quelconque culpabilité. En punition, la femme fut dépossédée de ses droits, bafouée et asservie.
Ce sont sous ces préceptes que naquit, plusieurs siècles plus tard, l’Union des Cinq. Aquaria, peuple de pêcheurs et navigants, profitait de l’océan, au nord-est du continent. Lapisia, royaume rendu riche par ses minerais, avait établi sa citadelle au pied des monts rocailleux. Viridia, quant à elle, jouissait des vallées verdoyantes et de lacs. Ses terres fertiles permirent à l’Union tout entière de se nourrir, mais aussi de se soigner. Nivisia fournissait les quatre autres royaumes en bois nobles et en gibier de choix. Et pour terminer, il y eut Liberisia. Peuple nomade qui s’établissait, çà et là, au gré́ des saisons. Ses citoyens étaient parmi les plus travailleurs des ouvriers. Ils fournissaient une main-d’œuvre inestimable.
Seulement, si l’Homme apprend de ses erreurs, il finit par les oublier. Au risque, un jour, de les reproduire...
 
 
Chapitre 1

 
 
Je ne sais pas ce que j’ai cru. Peut-être que, pour une fois, je serais en mesure de protéger ce qui m’est le plus cher au monde. Ce n’est pas plus un problème d’ego qu’un désir de vaincre cette peur qui parfois étreint mon cœur et me cloue au sol. Je voulais seulement la préserver du pire, je souhaitais uniquement qu’elle demeure auprès de moi. Pour l’éternité.
J’étais inquiet, mais ce soir, alors que j’ai un genou à terre, je réalise un peu amèrement que je l’étais pour les mauvaises raisons. Tout est ma faute, je suis le seul à blâmer.
Je scrute la porte, sans me soucier des hommes qui me font face. Mes pensées sont dirigées vers elle, la seule qui compte. Un premier coup heurte mon visage et ma tête part en arrière. La douleur est vive, se répand, semblable à une brûlure irradiante. Elle m’arrache un grognement que je ne suis même pas en mesure de contenir. Je bande mes muscles, prêt à subir une nouvelle attaque, à encaisser quoi qu’il advienne.
Les traits de Kalliopée m’apparaissent, les craintes qui les déformaient il y a quelques minutes à peine sont presque palpables et me servent de catalyseur. Je l’imagine tenter de fuir pour sa survie. Je crois que c’est ce qui me pousse à me redresser.
Des sourires édentés étirent aussitôt les lèvres des intrus.
— Le grand Karel Edark… Valeureux guerrier…
La voix du chef de troupe grince dans l’air, tandis qu’il maintient Amédée en place. Mon mentor, l’homme qui m’a toujours soutenu, se décompose.
Mes yeux se fixent sur mon épée, au sol, mais un claquement de langue me défie de m’en emparer. Un pied se pose sur le pommeau et l’éloigne de moi. Je suis désarmé, à leur merci. Pourtant, je ne capitule pas. Je refuse de me rendre, de ne rien faire pour la sauver de ces monstres qui en veulent à sa vie et à celle de notre enfant à naître.
Un homme s’avance, mon bras s’élève et je pare son coup sans difficulté. Le temps se suspend. Nos regards se croisent. L’espace d’un court instant, un voile d’inquiétude recouvre ses iris. Peut-être se demande-t-il si les rumeurs qui courent à mon sujet sont vraies ? Ai-je tué plus de trois cents soldats lors d’une seule et même bataille ? Ai-je perdu mon arme au cours d’un combat, m’obligeant à égorger ce Viridien de mes dents ? Suis-je aussi fou que les histoires le racontent ?
Il doit certainement se douter que si les contes amplifient les évènements, il n’en reste pas moins qu’ils naissent de faits réels.
Je lui assène un coup de poing qui me gonfle de courage. Le choc fait vibrer mon corps, et l’adrénaline pulse dans mes veines.
Je ne vais pas subir. Je vais les tuer, un à un. Avec mes ongles, mes dents, tout ce qui pourrait me permettre de les réduire en charpie. Du coin de l’œil, je perçois deux des hommes qui me contournent, et avant que j’aie pu frapper une seconde fois, ils s’emparent de mes bras et les retiennent dans mon dos. Ils y mettent tant de force que mes épaules sont éprouvées. J’ai mal, mais je ne le montre pas.
Le leader repousse Amédée, qui tombe au sol, et l’enjambe. Malgré le tiraillement de mes membres je tente de me débattre, de me libérer. Le visage, à moitié dévoré par une barbe grisonnante, se rapproche de moi. Il ne se doute certainement pas de ce qui se passe dans ma tête, des images sanglantes qui affluent en nombre. Je m’imagine le défigurer, le démembrer, le torturer jusqu’à ce qu’il me supplie de l’achever.
— Choisissez votre camp, Votre Altesse.
Son souffle aux relents d’alcool bon marché percute mon épiderme.
— Votre patrie, ou la Viridienne.
Je renâcle. Que croit-il ? Que je vais plier sous la menace qu’ils représentent ? Que je pourrais trahir mon cœur ? Jamais de la vie.
Il inspire, puis l’instant suivant, son pied s’abat sur mon genou. Je grogne de douleur, tout en tombant au sol.
— Allez-y.
Les bras toujours retenus, je ne peux que subir les coups qui pleuvent sur moi. Chacun d’eux martyrise mon corps. Pourtant, la seule chose qui m’importe, c’est Kalliopée et sa sécurité. J’espère que mes hommes sont auprès d’elle.
Un nouveau coup.
Je tremble.
Un nouveau coup.
Ma vue se trouble.
Un nouveau coup.
Je m’effondre, incapable de me protéger, de lutter.
Puis, les coups s’enchaînent et l’obscurité me happe.
Glaciale, effroyable, solitaire.
Kalliopée…
J’ignore si je l’appelle réellement ou si son nom ne résonne que dans ma tête.
J’aurais dû rester auprès d’elle, quitte à mourir à ses côtés.
Peut-être aurais-je eu un peu moins froid.
Chapitre 2

 
— Où est-elle ? l’entends-je hurler.
Avant qu’une réponse ait pu être formulée, la porte s’ouvre brusquement. Sa silhouette massive se dessine dans l’obscurité et cette simple vision suffit à réanimer mon corps. Me moquant de ceux qui nous entourent, je me précipite sur lui et, malgré mon ventre rebondi, je me fonds dans ses bras, les épaules secouées par des sanglots. J’ai pensé l’avoir perdu. J’ai cru qu’il était mort. Ses mains me forcent à me détacher de lui, rendant ma lutte inutile. Mais j’ai peur qu’il m’annonce devoir repartir et que, cette fois, il ne revienne pas. Il saisit mon visage en coupe, m’obligeant à lui faire face. Je me perds dans ses iris aux reflets abyssaux, qui peuvent devenir si noirs qu’il m’arrive d’avoir l’impression de me noyer. Je disparais dans leur néant.
Je voudrais prendre le temps de m’assurer qu’il va bien, qu’il n’est pas blessé, mais ses lèvres se posent brutalement sur les miennes. Elles me dévorent, m’infligent des morsures qui me brûlent de l’intérieur, ravivant l’espoir qui avait fini par s’étouffer. Je m’agrippe à ses épaules, par peur qu’il ne m’échappe à nouveau, alors que tout s’évapore autour de nous. Son parfum m’enivre, remplit le gouffre qui avait pris place dans mon cœur pendant son absence.
—  Shaadi , murmure-t-il contre mes lèvres.
Mes sanglots redoublent d’intensité et j’approfondis le baiser afin de lui exprimer mon soulagement, mais aussi mon amour. Je ne parviens pas à me retenir ni à me mesurer. Je me repais de son goût, de son odeur, de ses caresses, des mots qu’il me susurre, tandis que mes paupières s’entrouvrent par moments pour admirer son regard si sombre qui ne semble pas voul