SONT-ILS VRAIMENT BÊTES ? Tome 1
106 pages
Français

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SONT-ILS VRAIMENT BÊTES ? Tome 1 , livre ebook

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Description

Fantastique et surréaliste donc, ce récit vous entraîne, au travers de ce choc des espèces, dans ce combat épique et inédit dont l’issue, la vraie, dépendra de votre sensibilité… Car au travers de cette florissante faune d’humour, on finit réellement par se rendre compte que les animaux ont beaucoup à apprendre aux humains en matière… d’humanité !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 septembre 2020
Nombre de lectures 41
EAN13 9782372232043
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Christian Jacob YANKEY
SONT-ILS VRAIMENT BÊTES ? Tome 1 Jeunesse
CIV 3204
Le juste prend soin de son bétail. Mais les entrailles des méchants sont cruelles. Les Saintes Écritures (Proverbes 12 :10)
Dédicace
À tous les défenseurs de la cause animale, l’univers entier vous est redevable pour vos actions.
Aussi peu louables qu’elles puissent paraître aux yeux des hommes, elles ne le sont pas aux yeux du Créateur qui se soucie autant du bien-être des humains que de celui des animaux. L’auteur
SOMMAIRE
L’ÈRE DES CARNAGES .........................................7
LE PARLEMENT DES ÉTABLES ........................21
LA GRANDE ÉVASION .......................................43
ATTAQUE DANS LES BOSQUETS ....................61
CASCADE DE DÉCONVENUES .........................73
LE DERNIER VOYAGE ........................................95
L’ÈRE DES MASSACRES
Un vautour, fatigué de son long vol infructueux au-dessus de la prairie, à la recherche de charognes, survola l’imposante ferme, les bâtisses, la résidence, et se posa précisément sur la cheminée d’où fusaient des voix d’hommes parlant à tue-tête. Le soleil avait quelque peu décliné derrière les arbres mais sa chaleur suffocante, depuis ce matin, continuait de pomper la fraîcheur du sol et de la végétation. Aussi hommes et animaux étaient-ils aux abois, cherchant la moindre ombre où qu’elle puisse se trouver. Dans la salle de séjour de la résidence, où le maître des lieux et ses hôtes parlaient aussi fort que le téléviseur devant eux, des têtes de
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cerf, d’élan et d’autres animaux étaient accrochées de chaque côté de la cheminée : des trophées de chasse. Sur une table centrale, des bouteilles de bière vides justiîaient le niveau de décibel de leurs voix : « Dites-moi que je ne suis pas le seul à avoir entendu ce débit d’inepties et d’abrutissement », vociféra le fermier, chope de bière en main. Ses deux compagnons ne s’en indignèrent pas moins. Les trois hommes, épais comme des armoires, devisaient à s’essoufer et buvaient au même rythme. Il faut dire que le documentaire qui passait, ce jour, les horripilait au dernier degré car s’attaquant à ce qu’ils ont toujours connu et pratiqué, ce qui a toujours été une tradition, une prérogative des humains, et qu’ils n’auraient jamais imaginé que l’on puisse décrier.
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— Qu’est-ce qu’on n’inventerait pas, rien que pour afîcher sa tronche dans les médias ! Dans pas très longtemps, je vous parie que des hommes s’en prendront à d’autres hommes en les accusant de maltraiter les poissons et les arbres … — C’est un documentaire fait par des gens en manque de popularité à l’attention de personnes en manque d’activités sérieuses. — Pour ce qui est des poissons, mon cher époux, leurs souffrances ne datent pas d’hier, dit une femme en venant poser un plateau de pâtisserie sur la table en bois brut près des hommes. — Et revoilà Martha, avec son intarissable message d’amour animal ! dit son époux faisant mine de se boucher les oreilles. Ses compagnons, quant à eux, ne se îrent même pas prier pour se précipiter sur les gâteaux.
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— Je ne te conseille pas de voir ce que font subir des pêcheurs à des colonies de dauphins dans un documentaire que j’ai regardé la semaine dernière. Massacrer aussi sauvagement les animaux les plus souriants de la planète !
— Ben, pour une fois, je suivrai ton conseil. Je ne regarderai pas ce documentaire. Quelle idée de porter le deuil pour des animaux tués ! dit-il en ricanant. La dame s’en retourna à sa cuisine, le cœur révulsé. - Qu’en pensez-vous ? demanda le fermier à ses compagnons. En fait de compagnons, il s’agissait des superviseurs commis l’un à la gestion de ses étables et l’autre à l’abattoir. Et, comme il fallait s’y attendre, leurs avis furent on ne peut plus colorés :
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— C’est de la sensiblerie de bonne femme, dit l’abatteur, les yeux quand même rivés sur le documentaire où, alors, des phoques inoffensifs se faisaient fracasser le crâne à coups de gourdins, tachant la blancheur de la neige de leur sang, juste pour leur fourrure immaculée.
— Si nous devons nous émouvoir, dit le responsable des étables, toutes les fois qu’une larme coule des yeux de personnes sentimentales pour chaque poil de bête qui tombe à terre, nous devrions nous apprêter à fermer boutique, euh… fermer étable, pour être plus précis.
Ils en rirent à gorge déployée, aidés par la bière qui leur montait à la tête autant qu’elle leur descendait dans le gosier. La dame n’en put plus de retenir sa frustration devant tant de cynisme. Aussi ressortit-elle de sa cuisine, résolue à les confronter :
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— Non contents de vous gaver de leurs viandes, il vous faut aussi vous gausser insouciamment de leurs souffrances ? — N’ayez pas cette réaction épidermique, ma bonne dame, nous ne faisons que notre métier ! se risqua dangereusement le responsable de l’abattoir. Nous avons des dizaines de bêtes de toutes espèces à abattre chaque jour, nous n’allons tout de même pas les caresser avec le îl du rasoir ! — Oh, vous, monsieur l’assassin en chef de l’abattoir, vous gagnerez énormément à vous faire ignorer ! On ne connaît que trop bien vos génocidaires méthodes d’abattage. Personne n’osa l’ouvrir. Pas même son époux qui savait que quand elle en arrivait à ce stade des récriminations, le mieux était de regarder ailleurs en éteignant préalablement ce satané téléviseur qui commençait à hérisser les poils en exacerbant les sensibilités dans les environs.
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