Wuull
78 pages
Français

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Wuull , livre ebook

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Description

Ce sont les êtres les plus secrets de notre monde. La plupart des hommes ignorent jusqu’à leur existence. Et pourtant, les Wuulls sont parmi nous... depuis la nuit des temps.
Qui sont-ils ? Vers quel voyage sans retour entraînent-ils certains humains ?
Samy, 11 ans, gamin ordinaire (bien qu'un peu plus doué que ses camarades de classe), vit dans une famille monoparentale ordinaire. Doté d'une imagination débordante, il a été choisi par un Wuull pour devenir son Mensa. Il ne se doute pas que, lorsque l'Etna et le Stromboli vont entrer simultanément en éruption, sa vie va être bouleversée.
Devenant la cible d'un groupe occulte prêt à tout pour dominer le monde, Samy devra faire preuve d'un courage et d'une clairvoyance hors normes pour éviter le pire...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mars 2011
Nombre de lectures 0
EAN13 9782363150127
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

WUULL
Denis Parent
ISBN 978-2-36315-188-9

Mars 2011
Storylab Editions
30 rue Lamarck, 75018 Paris
www.storylab.fr
Les ditions StoryLab proposent des fictions et des documents d'actualit lire en moins d'une heure sur smartphones, tablettes et liseuses. Des formats courts et in dits pour un nouveau plaisir de lire.

Table des mati res

Prologue
Une fièvre de bête
L’attaque des Komodos
Un squelette dans la cave
Il est le Mensa
Les vainqueurs
Le visiteur du soir
Des Wuulls et des Hommes
Paris en pyjama
Le théorème de Vaserlicht
Trop Grand, trop Sombre
La musique adoucit les mœurs
Un balcon sur la ville
Pilleurs de volcans
L’appel du Wuull
L’enlèvement
La transmutation
Pierres précieuses
Sombre avenir
Un geste de Fraternité
A l’origine, le Wuull
Au feu, les pompiers
Le grand voyage
Un combat perdu
Voir plus loin
Biographie
Prologue
Un soir d’avril, ils partirent d’une petite île, à l’autre bout de la ligne de feu. Toute la horde était là, volant en formation serrée, avec, à la pointe de la flèche, le Grand Sombre. Ils traversèrent le ciel, un soir sans lune, sans jeter aucune ombre, comme un mauvais présage. Avant d’atteindre les rivages de la Méditerranée, ils avaient quinze jours de voyage devant eux. Parfois ils volaient de jour, invisibles dans l’azur moutonneux des tropiques, la plupart du temps ils se déplaçaient de nuit pour éviter d’avoir à se camoufler. Jamais ils n’étaient allés si loin mais le temps était venu. Et, battant des ailes en cadence, portant sur leurs ventres la marque rouge de leur clan, ils allaient accomplir ce que le destin leur avait promis : semer la terreur, la destruction et la mort.
Une fièvre de bête
40° degrés. Samy battit le record de fièvre, une nuit, à deux heures trente quatre du matin. Il se réveilla en chantant faux des chansons avec des gros mots dedans qu’un copain lui avait appris à l’école. Et son père débarqua à toute vitesse, affolé, posa la main sur son front, en disant « mon dieu, mon dieu, il est brulant », puis lui prit sa température. A ce moment là, Samy chantait « les fesses de ma grand-mère sont molles comme un camembert… » Normalement papa aurait du lui coller une rouste parce qu’on parle pas de mamie comme ça, même si on est fâché avec, mais non, papa regardait avec des yeux ronds le thermomètre qui montait à toute vitesse, 37, 38, 39, 39°5, 39°8, et BINGO 40° ! Record de l’école battu ! Après ça, Samy fut plongé dans la baignoire puis sous une douche glacée, et il pleura et moucha, et trembla toute la nuit. C’est à partir de là que tout a commencé, à cause de cette fichue fièvre, à cause de cette étrange maladie. Le lendemain, le docteur Ballouche, un voisin, lui fit tirer la langue – haut-le-cœur – lui inspecta les oreilles avec une lampe et dit : « c’est la grippe D ».
— La grippe D ? Ça existe ? demanda papa, impressionné.
— Ouais, elle est rare, chez nous on l’appelle la grippe Dragon, à cause du feu sur les joues et des fièvres…
Samy qui était encore sur le point de chanter une chanson idiote (« j’ai pissé dans ma culotte, y’avait un petit pain au chocolat, on aurait dit une biscotte j’lai donnée à papa » ) trouva que c’était la classe d’avoir la grippe Dragon, même si elle lui faisait très mal à la tête. Evidemment, il dut subir un traitement épouvantable : sirop qui avait le gout de patte de chien, gouttes dans le nez, gluantes comme de la morve de phoque, et le pire du pire : des suppositoires. Mais ça n’alla pas mieux. Le thermomètre tomba en panne, Samy était toujours bouillant comme une marmite, il inventait des chansons de plus en plus idiotes, et il commença à faire des cauchemars.

Jusque là c’était un garçon de 9 ans heureux. Disons presque heureux. Parce qu’il avait quand même deux gros sujets de contrariété : Maman vivait en Amérique avec un autre homme et Papa était pompier. Il parait que des tas d’enfants rêvent d’être pompier plus tard. Samy non. Il en avait un à la maison et il n’avait aucune envie de poursuivre son œuvre. Même si ses copains à l’école disaient « la chance ! » quand il annonçait le métier de son père, il savait que c’était un métier terrible. Papa avait beau conduire un énorme camion rouge et hurlant, escalader une grande, très grande, trop grande échelle, Samy n’y voyait que des raisons d’inquiétude. Parce qu’il avait peur du feu et qu’il avait le vertige. Papa avait beau être un héros, il rentrait parfois les sourcils et les cheveux roussis, épuisé et souvent triste car les pompiers ne gagnent pas toujours. Bien sûr, quand il était de bonne humeur, il prêtait à son fils sa lourde veste de cuir, lui mettait sur la tête son grand casque brillant… Une fois même, en cachette de son chef, il l’avait fait monter dans le camion géant. Bien sûr, il y avait les photos dans le journal et le bal avec tous les pompiers, tous grands, souriants, forts, musclés et de bonne humeur. Bien sûr. Mais, des fois, le sourire des pompiers, c’était un sourire mélancolique, un sourire pour cacher la peine. Il arrive, pas souvent mais ça arrive, que les pompiers soient blessés parce que c’est comme ça, les héros ne sont des héros que parce qu’ils doivent parfois se sacrifier pour sauver les autres.

Tout ça pour dire que, au bout de deux jours de grippe D, papa dut partir travailler sans avoir réussi à éteindre le feu chez Samy. Il lui recommanda d’être sage et lui dit qu’il l’appellerait toutes les heures, qu’il devait rester couché, ne rien faire, dormir et, que Madame Binot viendrait lui porter à manger. Et il partit combattre le feu des autres. Samy n’était pas mécontent de rater l’école, même si, avec l’arrivée de l’été, on commençait à travailler moins et qu’on passait plus de temps dans la cour. Mais il avait chaud, très chaud, et des vertiges qui lui donnaient encore plus le vertige et la crainte d’approcher des fenêtres. Pas moyen de jouer avec ses cartes ou ses consoles, de regarder la télé ou même de faire voler son hélicoptère télécommandé. Et puis il y avait les rêves, ou plutôt, LE rêve. Toujours le même.
Il semblait à Samy qu’il lui suffisait de fermer les yeux pour qu’il revienne. Il se voyait marcher dans un couloir sombre, avec une lumière qui s’éteignait et se rallumait tout le temps. Un couloir long et poussiéreux avec des portes en bois qui s’ouvraient sur on ne sait quoi. On y entendait un bruit qui revenait souvent. Un grondement qui montait, montait encore, faisait trembler les murs, puis s’éloignait subitement. Samy marchait difficilement dans le couloir, pensant à toutes les araignées qui le regardaient passer, en plus les araignées ça a huit yeux ! Son cœur battait fort et il s’attendait au pire. Il ne savait pas où il était, ce qu’il faisait là mais il n’avait pas le choix : il devait avancer dans ce couloir. C’était un cauchemar bien sûr, mais en même temps, c’était un rêve excitant parce que Samy savait qu’il rêvait et que même s’il avait peur, il pourrait se réveiller à temps. En cette fin de matinée, il rêva une nouvelle fois et avança encore un peu plus dans son rêve, bien décidé à l’explorer. Il lui semblait que quelqu’un ou quelque chose l’appelait à voix basse. SSsama… Tout au bout du couloir, il y avait une porte avec son nom écrit à la craie dessus : Mariond. Et soudain il comprit où il était : dans une cave, celle de son immeuble. Et la porte s’ouvrit. Doucement, en grinçant, comme dans les films qui font peur. Samy s’attendait à voir un monstre mais non, c’était une petite cave déserte, avec un soupirail qui diffusait un peu de lumière. Dans un coin il restait un petit tas de charbon, resté là depuis l’époque très lointaine où l’on se chauffait avec. Le bruit revint et avec lui les vibrations, et, cette fois, c’était à croire que le monde allait s’écrouler. Heureusement, il disparut une nouvelle fois, aussi vite qu’il était arrivé. Le métro, pensa l’enfant dans son rêve, c’est le métro qui passe juste sous l’immeuble. Finalement, ce cauchemar était banal, on pourrait même dire qu’il était décevant. Samy se dit qu’il allait se réveiller quand, une nouvelle fois, il crut qu’on

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