Abject
204 pages
Français

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Description


« On ne naît pas Connard, on le devient. »



Malgré les années, Enzo Montalbano ne s’est jamais remis de la trahison de son amour de fac. Pour combler ses blessures et protéger ses failles, il a blindé son cœur et son mental derrière une haine sans borne pour les femmes.



Trois règles :



1 : Pas d’attaches.


2 : Pas de sentiments.


3 : Pas de deuxième nuit.


3 bis : Ne jamais déroger aux règles 1, 2, et 3.


3 bis bis : Même si ça concerne cette comète aux cheveux bleus et son foutu défi !



Vices


Noirceur


Démons intérieurs


Gardez toujours à l'esprit que le Connard est un être solitaire, déterminé et impitoyable.


Mais peut-être plus fragile qu’il n’y paraît...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 14
EAN13 9782379932441
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AB JE CT
Morgane Rugraff
 

 
L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Abject
Auteur : Morgane RUGRAFF
Suivi éditorial : Emma Landas
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal septembre 2021
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation: Juliette BERNAZ
Crédits photos
Photographe: Rafa Catala
Modèle : Jorge Del Rio
ISBN  978-2-37993-244-1
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com

Table des matières
Quand l’auteure se prend pour une philosophe
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Remerciements

 
Quand l’auteure se prend pour une philosophe
 
À toi, lecteur ou lectrice, est-ce que ça t’arrive de te fatiguer ? De te promettre certaines choses et de ne pas les tenir ? Oui ? Alors tu es comme moi, et c’est génial !
Tu ne comprends pas ? Attends, je t’explique.
Retour en arrière d’un an.
 
En juin 2020 sortait Double Je, ma première romance, les premières lignes de vie d’Hugo et d’Enzo Montalbano.
 
D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais aimé la romance. Ni les romans écrits au présent et à la première personne. Ni les comédies romantiques. Ni les happy end. Ni les trucs en guimauve – parce que je pensais faussement que la romance se résumait à ça. … Bref, tu as compris l’idée !
 
Et puis, un matin d’été 2019, les jumeaux Montalbano se sont pointés dans ma tête, pour ne plus jamais me quitter. En quelques jours, ils sont devenus une révélation, une évidence. Alors, j’ai écrit leur histoire dans Double Je. Et j’ai fait tout ce que je n’aimais pas, tout ce que je ne connaissais pas. J’ai écrit un roman au présent, à la première personne, et qui parlait d’amour… Une putain de belle histoire !
Tu sais quoi ? Mon éditrice m’a dit que j’étais un OVNI dans le monde de la romance. Et je suis d’accord. Je ne suis aucun schéma établi, je ne connais aucun code, aucune case. Je fais au feeling, selon mes envies, mes émotions, mes ressentis. Et c’est comme ça que je m’épanouis.
 
Après la sortie de Double Je, j’ai clamé haut et fort : C’est bon, ma folie passagère est assouvie ! Plus jamais de romance pour moi ! Terminé les romans au présent, écrits à la première personne, les histoires d’amour…
 
Toi et moi connaissons le résultat de cette promesse, puisque tu tiens à présent Abject entre tes mains.
 
Ce qu’il faut retenir de ce roman, c’est qu’il est pour moi, une leçon de vie.
C’est ça la vie : Ne suis pas toujours la voie que tu t’es fixée, ou celle que le monde t’impose ou te conseille.
Explore les sentiers battus, fais un peu l’école buissonnière, apprends par toi-même, n’écoute pas toujours les autres, et surtout, ne t’écoute pas toujours, toi non plus. Apprends de tes erreurs, reconnais que parfois tu te trompes et que finalement, tu prends un pied monumental à faire des choses qui te paraissaient inconcevables. Tu verras que c’est dans ces moments-là que tu livres le meilleur de toi-même.
 
Essaye, trompe-toi, découvre ! Et surtout, n’arrête jamais de croire en tes rêves !
 
Morgane
 
 
# Enzo Montalbano #
 
Vous vouliez savoir comment j’en suis arrivé là ?
Vous tenez vraiment à plonger avec moi dans le passé ?
À remuer la merde ? À me haïr ?
 
Okay… Alors bienvenue dans mon enfer.
 
C’est l’histoire d’un mec… tout simplement.
C’était moi, mais ça aurait pu être n’importe qui d’autre…
C’est une histoire qui a mal commencé, mais qui connaîtra peut-être une belle fin. Peut-être…
 
Si je trouve la force d’avancer, de pardonner, de tirer un trait sur le passé. Et ça, c’est pas gagné.
 
Enzo Montalbano
 
 
 
 
 
 
« Il y a une fissure dans toute chose ; c’est ainsi qu’entre la lumière… »
Léonard COHEN
 
Chapitre 1

 
Enzo
 
Les yeux rivés sur le mur blanc de ma piaule, mes coups de bassin sont mécaniques, bestiaux. De temps à autre, ma main vient claquer le petit cul pâle qui se tend vers moi pendant que sa propriétaire couine gentiment. J’étais prêt à la baiser comme elle voulait, elle s’est d’elle-même mise à quatre pattes . Levrette ? Parfait ! Pas besoin de la regarder, d’assumer l’image que je renvoie, pas plus que d’affronter mon reflet dans ses grands yeux bleus. J’en sais même foutrement rien, s’ils sont bleus ou pas… et je m’en balance !
Oh putain, je sens que je vais venir ! Sous moi, la petite nana se tord de plaisir, en sueur, haletante. Elle crie mon nom : « Enzo… ».
Et dire qu’à une époque pas si lointaine, les meufs que je serrais gémissaient en boucle un tout autre nom  1 :
« Matt, baise-moi. »
« Matt, lèche-moi. »
« Matt, plus fort ! »
Et puis tout a foutu le camp parce que… parce que c’est comme ça… parce qu’une Amazone a tout fait exploser. Tout ! Le lien qui m’unissait à mon jumeau. Notre vie peinarde ! Notre double identité !
— Enzo, encore…
Oh, mais merde ! Boucle-la. Laisse-moi kiffer mes va-et-vient de taulard !
J’ai été Matt pendant si longtemps que j’ai presque l’impression que c’est un autre qu’elle est en train de supplier.
— Ferme-la…
Oui, boucle-la ! Contente-toi de gémir ! Contente-toi de bouger ton cul ou ta langue sur ma queue ! Contente-toi de faire juste ce que je te demande… Tu n’as pas ton mot à dire. Putain, quand je la baise, c’est le visage de Théa qui vient se superposer ! Le visage de cette garce ! Elle aussi a tout foutu en l’air il y a des années. Enragé, je pilonne ma partenaire d’une nuit avec plus de bestialité, mais elle a l’air d’apprécier car ses gémissements montent crescendo.
Ses longs cheveux balayent son dos. D’une main, je les attrape pour les enrouler autour de mon poignet. Sous la pression, elle se redresse, se cambre davantage. Ma paume claque son derrière si fort que je marque sa peau d’une tache écarlate pendant de longues secondes. Fiché en elle, je libère ses cheveux et la rejette en avant. Pas question de jouir dans cette merde en plastique qui m’enserre la queue ! Je retire la capote luisante et me finis au-dessus de son fessier bombé.
Docile, affalée sur le ventre, elle ne bouge pas et attend que je me termine. Je ne connais même pas son prénom. Elle n’est rien de plus qu’un petit corps à posséder, un corps sur lequel j’ai apposé mon odeur, mon foutre. Au matin, elle sera partie, ne sera plus qu’une ombre sans visage qui finira par totalement disparaître. Au matin, je m’en voudrai d’avoir agi de cette façon avec elle, mais ce remords ne dure jamais bien longtemps. Au matin, je penserai déjà à la suivante…
Assis au bord du lit, je reprends lentement mon souffle. Ma respiration erratique emplit le silence de la pièce. Sur mes avant-bras, mes veines saillantes tremblent, piquées de bleus par endroits. La gorge sèche, je les frôle de mon pouce. Un long frisson glisse le long de mon échine. Putain de déchéance de merde.
Les parties de baise où Hugo et moi partagions nos proies me semblent si lointaines. Tellement lointaines que par moments, c’est comme si cette période de notre vie n’avait jamais existé. Mais, il y a eu cette fille… Lux Huxley… L’Amazone qui escalade les monuments interdits la nuit pour y jouer du violon. Une sale histoire… dans laquelle j’ai tout perdu. J’ai perdu cette fille, j’ai perdu mon frère, mon double. J’ai perdu ce qu’il me restait de dignité. Mais c’est pas grave, parce que j’ai pas besoin d’eux !
Maintenant, j’avance seul. Seul avec mes ombres, mes démons. Ils sont de fidèles compagnons de route. Silencieux. Invisibles. Constamment présents. Loyaux.
La solitude, proche de la folie, devient une habitude. La seule amie qu’on a vraiment. Putain, j’essaye de me souvenir comme c’était bien, avant toute cette merde ! Avant que tout change du jour au lendemain, même si en refaisant le fil de mes conneries – de nos conneries – c’était juste une question de temps avant que ça pète.
Parfois, on oublie tout simplement que les gens peuvent disparaître, que ce ne sont pas les amis qui vivent ensemble jusqu’à la fin, et que la famille reste la chose la plus importante. J’avais une famille… J’avais mon frère… Avant. Hugo, putain, où t’es ? Bordel ! J’ai encore besoin de toi, mais je ne te le dirai jamais. Pas après tout ça. Plus maintenant. C’est trop tard.
On oublie aussi que nos fautes ressurgissent toujours à un moment ou à un autre. T’as beau les enfouir loin, les enterrer profondément, les camoufler sous un masque, elles t’explosent au visage comme une bouteille de gaz dans une cheminée. On oublie qu’on sera toujours détesté de tous, même de ceux à qui on n’a rien demandé. Parce que c’est comme ça. Parce que la vie est une putain de chienne ! Parce que tu payes toujours !
Une fois, j’ai essayé de penser aux gens à qui ça pourrait faire de la peine si je disparaissais… Mais aucun nom ne m’est venu. Mon esprit est resté vide à ce moment-là, seulement habité par la merde que je m’injecte. En fait, y a rien d’autre que le vide. Y a rien parce que je ne manque à personne. Parce que personne n’est assez fou pour se soucier de moi, pour se lever le matin en se demandant comment je vais, ou pour se coucher le soir avec l’envie de me voir le lendemain… Parce que je suis un foutu connard.
Je pourrais d

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