La Dernière Sorcière aux Yeux d Or - Tome 2
160 pages
Français

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La Dernière Sorcière aux Yeux d'Or - Tome 2 , livre ebook

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Description

La grande bataille approche. Le destin du monde d’Alatar est entre les mains de la dernière sorcière aux yeux d’or.
Cependant, Elena a conscience de ne pas posséder la puissance nécessaire pour vaincre Barral. Elle n’a d’autre choix que de suivre les conseils de la Recousue et de partir à la recherche de la Saëcerin, celle qui détient toutes les réponses à ses questions, celle qui pourrait être la clé de sa réussite. Mais les découvertes qui l’attendent risquent de tout remettre en question...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 17
EAN13 9782490630462
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L ’ AUTEURE
Lily Davinni est née, a grandi et vit en région parisienne.
Après un bac littéraire, elle obtient un diplôme de droit, mais n’a jamais pu oublier sa première passion : l’écriture.
Inspirée par un univers fantastique mêlant les livres de J.K Rowling, de J.R.R. Tolkien ou de C.S. Lewis et ses propres rêves, ou plutôt cauchemars, elle se lance dans l’écriture de son premier roman fantasy : La Dernière Sorcière aux Yeux d’Or.
Grâce aux encouragements de ses proches et de son chat, elle ose proposer son manuscrit à l’édition. Pari gagné.


Lily Davinni


Direction Éditoriale : Guillaume Lemoust de Lafosse
© Inceptio Éditions, 2020
ISBN : 978-2490630-46-2
Inceptio Éditions
13 rue de l’Espérance
La Pouëze
49370 ERDRE EN ANJOU
www.inceptioeditions.com



PROLOGUE

Maman tresse mes cheveux en fredonnant d’un air absent. J’ai envie de lui poser des questions, mais j’ai peur de ternir son humeur. Depuis quelques jours, elle paraît préoccupée. Elle ne mange presque plus, ne sourit pas souvent et elle a arrêté de danser. Quelques fois, je la surprends à me regarder avec tristesse, des larmes faisant briller ses yeux dorés, mais quand je lui demande ce qu’elle a, elle affirme que tout va bien et me prend dans ses bras pour me serrer fort contre elle. Pourtant, je sais qu’elle ment. Je connais ma mère et ces derniers temps, elle n’est plus la sorcière joyeuse qu’elle était. De plus, elle s’enferme souvent avec Elena, Ethéa, Olérine, Marlène et Naélia, chose qu’elle ne faisait jamais auparavant. Les sorcières du clan n’ont pas de secrets les unes pour les autres, notre connexion nous en empêche. Mais il semble que maman fasse quand même des cachotteries à ses sœurs. J’ai essayé une fois d’écouter à la porte, mais tout ce que j’ai entendu avant que maman ne me surprenne et me dissuade de recommencer, ce sont les mots : vision, futur, petite et Barral. Je ne sais pas qui est ce Barral, mais je suis certaine qu’il ne fait pas partie du clan. Je demanderai à mon amie Aurina si elle en a déjà entendu parler.
— Pourquoi fronces-tu les sourcils, Elena ? N’aimes-tu pas ta coiffure ?
Je tressaille, n’ayant pas remarqué que maman avait fini ma tresse.
— Si, c’est très joli.
— Alors, que se passe-t-il ?
Je me mords les lèvres, ne sachant pas quoi lui répondre. Je cherche une excuse même si je sais que cela ne sert à rien : maman saura si je lui mens.
— En effet, ma chérie. Il est donc préférable que tu me dises la vérité.
Je tente de fermer mon esprit comme elle me l’a appris. Devant mon mutisme, maman soupire avant de s’accroupir devant moi. Elle prend mon menton dans sa main et m’oblige à la regarder dans les yeux.
— Tu sais que tu peux tout me dire, chuchote-t-elle. Tu ne dois rien me cacher.
— Tu me caches bien des choses !
— Pour ton bien.
— Je ne suis plus une petite fille !
— Bien sûr que si ! Tu n’as que cinq ans, Elena. Tu es encore un bébé.
— Je ne suis pas…
— Pour moi, tu seras toujours mon bébé, peu importe ton âge.
Je boude, mais devant son air triste et ses yeux pleins de larmes, ma colère fond.
— Dis-moi, Elena. Dis-moi ce qui te tracasse.
Sa voix tremble, comme si elle se retenait difficilement de pleurer. Alors j’abdique. J’ouvre mon esprit et la laisse voir mes craintes, mes interrogations. Son visage devient livide et ses traits se creusent. Ses joues se mouillent et je les essuie de mes mains. Je ne voulais pas la faire pleurer.
— Il y a tant de choses que j’aimerais te dire, chuchote-t-elle. Tant de choses que tu dois savoir.
— Alors, dis-moi.
— Je ne le peux pas, pas encore. Tu ne peux rien y faire. Notre avenir est immuable. Tout ce que je veux, c’est que tu vives.
— Tu parles comme si nous étions en danger.
— C’est le cas, ma chérie. Des temps sombres nous attendent, mais ni toi ni moi n’avons le pouvoir de les éviter.
— Et la Saëcerin ? Elle le peut, c’est la plus forte d’entre nous.
Maman grimace avant de secouer la tête.
— Elle a trop peur. Elle refuse de remplir son devoir.
— Alors elle ne mérite pas d’être…
— Chut, me coupe maman en posant son doigt sur mes lèvres. Ne dis rien de plus.
— Mais maman…
— Elena t’expliquera tout quand tu seras en âge de comprendre.
— Pourquoi Elena ? Pourquoi pas toi ?
Maman ferme les yeux et prend une grande inspiration. Lorsqu’elle la relâche, son souffle chaud parcourt mon visage et fait voler quelques mèches de mes cheveux. Elle ouvre la bouche puis la referme, comme si elle hésitait à m’avouer quelque chose. Finalement, elle secoue la tête.
— Tu le comprendras plus tard.
— Pourquoi pas maintenant ?
— Parce que la seule chose qui importe aujourd’hui, c’est que nous soyons encore ensemble. La seule chose qui compte, c’est que je t’aime plus que tout au monde. Et même quand je ne serai plus là, notre chanson nous liera à jamais.
Ces paroles me rendent folle d’inquiétude. Maman parle comme si elle savait sa fin proche. Je panique, cherchant les mots pour la forcer à répondre à mes questions.
— Tu vas me quitter ?
— N’oublie jamais les paroles, Elena, dit maman sans répondre à ma question. Elles sont d’une importance capitale pour l’avenir. Elles te donneront la clé de ta victoire et du retour de l’équilibre.
Je ne comprends rien à son charabia. Pour moi, ce n’est qu’une berceuse qu’elle me chante pour m’endormir.
— Maman, réponds-moi, tenté-je encore.
— Chante pour moi !
Sans succès.
— Mais dis-moi pourquoi…
— Chante, Elena. Fais-moi ce plaisir, je t’en prie.
Je ne comprends pas pourquoi elle tient tant à ce que je lui obéisse. Je ne sais pas pourquoi elle refuse de répondre à mes questions. Mais, persuadée que nous avons la vie devant nous, je hoche la tête. Ma voix aiguë et frêle de petite fille s’élève, bientôt rejointe par celle plus grave et assurée de maman :
Petite fille aux rêves éternels,
Écoute le chant des immortels,
Lève les yeux vers le ciel…
Je ne le savais pas encore, mais c’était la dernière fois que maman la chantait.



CHAPITRE I

Je regarde la pluie tomber à travers la fenêtre sans réellement la voir. Depuis la nuit atroce où Drail a été attaqué, je ne cesse de rêver de mon amie, morte en me protégeant, comme tant d’autres depuis que j’ai découvert ma véritable identité. Je revois non seulement les derniers instants d’Elena, mais aussi la magnifique sorcière qu’elle était avant la trahison de la grande prêtresse. Car si j’ai appris une chose grâce aux souvenirs transmis par la Recousue, c’est que Calliste a trahi son propre clan afin d’obtenir les faveurs de Barral et épargner sa vie. Mais elle ne s’attendait pas à ce que celui-ci l’enferme dans une tour où elle serait condamnée à mourir seule.
La prêtresse aurait apparemment tenté de mettre fin à ses jours à plusieurs reprises, mais ses blessures guérissaient à chaque fois. Telle est la malédiction de la tour d’Odréon : celui qui y est enfermé ne peut périr selon sa volonté. Une sorcière doit transmettre ses pouvoirs à une autre pour atteindre la délivrance. Sachant que nous pouvons vivre plus de cent ans, une longue et malheureuse existence attend Calliste.
Elle sera sans doute heureuse de me confier ses pouvoirs et ainsi, d’en finir avec sa triste vie !
En attendant que ce jour arrive, je déambule dans les couloirs du château, baignant dans l’atmosphère lugubre qui y règne depuis que nous avons incinéré nos morts. Mon temps est partagé entre ma chambre et celle de mon père. J’aime entendre celui-ci me parler du monde merveilleux qu’était Alatar du temps du règne des sorcières aux yeux d’or. Les habitants y vivaient en harmonie, leur seule crainte étant les guerres nées des ambitions démesurées des humains.
— Aujourd’hui, notre monde n’est plus que le reflet des spectres destructeurs que le mage noir a créés.
Je ne peux m’empêcher de lui faire

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