Revivre... enfin
198 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Revivre... enfin , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
198 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Romance contemporaine - 395 pages


Jennifer fascine les hommes. Ses yeux vairons des plus attrayants lui donnent un certain mystère et éveillent la convoitise. Pourtant, suite à un terrible traumatisme, sa froideur et son agressivité sont devenues ses armes de prédilection pour repousser la gent masculine, en particulier l’un de ses représentants qu’elle abhorre au plus haut point, et qui se révèle être son nouveau patron.


Adam est sexy, charmeur... rien ne lui résiste. Il adore profiter de la vie et de ses plaisirs. Et quand son regard se rive involontairement à celui de cette déesse, tout son univers chavire.


Il va désormais tout faire pour mettre cette séduisante et redoutable furie dans ses draps, n’imaginant pas que conquérir une femme qui haït autant les hommes relève de l’impossible.


De son côté, Jen va devoir lutter contre ses démons. Cependant, comment se reconstruire lorsque vos espoirs envers le sexe opposé sont réduits à néant ?



L’amour peut-il guérir des blessures aussi profondes ?


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 août 2020
Nombre de lectures 316
EAN13 9782379612183
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Revivre… enfin


Peggy L.S.
Peggy L.S.


Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-218-3
Notes aux lectrices

Même si cette histoire est fictive, je tenais à encourager toutes les femmes qui subissent ou ont subi des violences sexuelles. Ne perdez pas espoir, la guérison est longue, mais le bonheur peut être au bout du chemin.



NE SOYEZ PAS QU’UNE VICTIME
BATTEZ-VOUS
CONFIEZ-VOUS
DÉCIDEZ DE REVIVRE…
PROLOGUE

Une douleur atroce m’inonde de toute part, me sortant de ma léthargie. Mon corps est courbaturé, ma tête semble être compressée dans un étau, tous mes membres sont en souffrance. Des nausées me compriment la trachée, les battements de mon cœur s’accélèrent.
Pourquoi ce silence ?
Une odeur nauséabonde de détergent s’infiltre dans mes narines, ce qui me provoque des picotements jusque dans les yeux.
Où suis-je ?
J’essaie de soulever mes paupières, en vain. Je tente de bouger, mais rien à faire, c’est comme si un camion de trente-huit tonnes m’était passé dessus.
Sont-ils encore là ?
Un frisson d’épouvante se propage le long de ma chair si meurtrie. J’aimerais mieux mourir que subir à nouveau ce qu’ils m’ont infligé.
Des flashs en cascade, sans filtres, me reviennent en mémoire, tous plus violents les uns que les autres : des mains sur moi, des coups qui pleuvent sur mon visage, mon ventre, mon dos. J’entends encore leurs rires démoniaques, leurs commentaires immondes et dépravés. La puanteur de leurs effluves d’alcool me donne de nouveau des haut-le-cœur.
Qu’on me vienne en aide, par pitié !
Un cri de détresse s’échappe de ma bouche sans le moindre son, il m’embrase comme si j’avais hurlé pendant des heures. J’entends des pas qui se rapprochent, ainsi que des murmures. Je me recroqueville, tiraillée par la peur.
Non, non, non, pas eux !
— C’est ici, dit une voix de femme. Elle doit certainement encore dormir, nous lui avons administré des analgésiques. Je tiens à vous prévenir, Madame Santini, votre fille a subi de nombreux traumatismes physiques en plus de son agression sexuelle.
— Oh, mon Dieu ! Ce n’est pas possible, dites-moi que ce n’est pas elle, pas Jen, mon trésor.
Des sanglots se mélangent à cette plainte.
— Je suis navrée, Madame, mais comme elle est mineure, je dois vous informer de son état et des raisons de son admission dans notre établissement. Malheureusement, son identité a été confirmée par une de vos voisines, celle-là même qui l’a découverte.
Suis-je sortie de cet enfer ?
— Je sais que cette nouvelle n’est pas évidente à entendre, veuillez me pardonner d’être aussi brutale, mais vous risquez d’avoir un choc en la voyant. Il ne faut surtout pas vous affoler, vous devez rester forte pour votre fille. Elle aura besoin de vous.
— Je comprends, docteur, je veux juste être à ses côtés.
La porte grince, des talons claquent au sol de façon saccadée.
— Oh ! Mon bébé, maman est là, tout va bien aller, chuchote-t-elle d’un timbre enroué.
J’entrouvre les yeux difficilement. La luminosité de la pièce m’aveugle quelques secondes. Une silhouette floue est penchée sur moi, puis je discerne des iris si semblables aux miens, un œil vert et l’autre marron. La seule différence est que les siens sont doux, tristes et consolateurs alors que mon regard ne doit être que désolation, affolement et désespoir. On se dévisage durant de longues minutes sans rien dire, profitant de ce calme apaisant. Je la vois hésiter, serrer et desserrer ses paumes. De nervosité ? De peur ?
Au prix d’un effort surhumain, j’arrive à ouvrir la bouche pour m’exprimer malgré mon martyre.
— Oh, maman…
Une larme coule le long de ma joue, je sens la chaleur de ses doigts qui l’essuie d’un geste à la fois tendre et réconfortant. Elle prend une grande inspiration et me pose la question fatidique :
— Que s’est-il passé, ma chérie ?
Je me contente de lui prendre la main, mes sanglots restant au fond de ma gorge. Mon larynx est si obstrué que je vais faire un malaise. Je veux juste oublier, réussir à vaincre ce cauchemar et rentrer à la maison.
C’est à ce moment-là qu’un homme en blouse blanche entre dans la chambre. À sa vue, mon corps se crispe, mon cœur s’emballe. Remarquant mon état de panique, il hoche la tête, demande à son personnel de m’administrer un anxiolytique et signale qu’il repassera plus tard.
Je fixe de nouveau mon seul espoir d’apaisement. Son image reflète toute une myriade de sentiments, mais la tristesse prédomine dans ses pupilles. Je lui demande juste de m’aimer comme elle l’a toujours fait.
— Repose-toi, ma fille adorée. Papa va arriver et on ne te quittera plus, tu es en sécurité. Chut ! On va s’en sortir.
Le stress, la fatigue et les antalgiques ont raison de moi, je commence à somnoler. L’effleurement d’une caresse sur mon visage est la dernière chose que je perçois.
Quelques heures plus tard, je me réveille en sursaut, hantée par un mauvais songe. Je suis en proie à une crise de terreur, aussi sournoise qu’inattendue. Des crampes à l’estomac me broient l’abdomen, des palpitations cardiaques puissantes me serrent le thorax. J’étouffe, je suis prise de vomissements. Je cherche ma maman à côté de moi, mais la pièce est plongée dans le noir. Il fait nuit, mes parents ont dû rentrer. J’attends, roulée en boule sur mon lit, que cette mort imminente cesse. Au bout de plusieurs minutes interminables, cette sensation s’atténue, mais les images de mon cauchemar continuent de me hanter.
Ma poitrine vrille face à ce supplice.
Pourquoi moi ? Je ne veux plus me rappeler, plus jamais !
Je décide de me lever pour aller dans la salle de bains attenante à ma chambre afin de me rafraîchir, de forcer mon esprit à penser à autre chose. Ma démarche est hésitante, mes muscles crient à l’agonie. J’avance lentement, mais sûrement.
À peine arrivée, mon visage se reflète dans le miroir, ce que je vois m’horrifie. J’hyperventile de façon convulsive, mes dents s’entrechoquent tellement je tremble, je n’arrive pas à lâcher mon image.
Que m’ont-ils fait, ces porcs !
Je ne me reconnais pas. J’ai les yeux à demi fermés, violacés, une bande autour du crâne. Je relève doucement ma chemise de nuit. Au moindre mouvement, j’ai mal partout. Quand j’y arrive, je vois avec horreur que mes jambes, mes côtes sont pleines d’ecchymoses. J’ai de nombreux pansements sur certaines parties du corps, mes fesses et mon entrejambe me brûlent. Je lève difficilement les bras afin de retirer le bandage que j’ai à la tête et qui me démange.
— Oh, mon Dieu ! Mais pourquoi ? Que leur ai-je fait ?
Mes larmes coulent sans que je puisse les retenir. Mes longs cheveux bruns dont j’étais si fière et que je n’avais jamais coupés sont brûlés à un tiers. Je revois le feu dans ma chevelure, cette émanation de carbonisé.
STOP ! Pense à autre chose. Inspire, expire.
J’oscille entre l’envie de fuir et le désir de savoir ce qu’il y a sous ces compresses. Je les retire une à une, mon cou, ma poitrine et ma cuisse portent une vilaine plaie. J’ai l’air d’un monstre !
Je m’effondre sur le carrelage, écœurée.
Non, relève-toi ! Ne leur donne pas cette joie.
Un torrent de rage se déverse en moi, jaillit dans mes veines, fracasse l’organe qui bat frénétiquement dans ma cage thoracique.
Je les hais ! Tous les hommes sont des ordures, la dernière espèce après les crapauds ! Plus aucun d’entre eux ne me touchera, jamais, plus jamais !
CHAPITRE 1
JEN

Six ans plus tard.
Je regarde par la fenêtre, la neige tombe abondamment, comme si des plumes d’ange virevoltaient partout dans le ciel. Je n’en avais jamais beaucoup vu jusqu’à présent, il est vrai que sur mon île de beauté, il y en avait rarement. Maman aurait adoré.
Une tristesse m’envahit chaque fois que je repense à ma famille ou à mon pays. Aujourd’hui, du haut de mes vingt-trois ans, je tente de survivre aussi bien que je le peux, malgré la solitude, mes souffrances intérieures et mon androphobie. La tête appuyée sur le froid de la vitre, mon esprit s’évade une nouvelle fois sans que je puisse y faire grand-chose.
Après mon agression et un séjour à l’hôpital, j’ai été prise en charge dans une unité de repos spécialisée. Je n’étais plus qu’une loque dépourvue de tous sentiments, exceptée la rancœur que j’avais pour eux. Je repense aux œillades compatissantes du personnel lors de la réalisation de mes pansements face à la bête de foire, les nombreuses séances inutiles auprès du psychologue, murée dans mon silence malgré ses sollicitations quotidiennes, rabâchant encore et encore les mêmes interrogations. Il était hors de question de raconter, de revivre mon calvaire.
Chaque fois que je prenais place dans le fauteuil, je ne pouvais m’abstenir de la regarder s’extasier sur le bien-fondé de sa thérapie. Pour moi, tout n’était que foutaises. J’en étais venue à être spectatrice de son propre show durant ces moments. Elle me disait que cela m’aiderait à avancer, à pardonner.
À qui ? À eux ? Ces monstres sans cœur qui avaient ravi mon innocence, ma joie de vivre. Je n’étais qu’un concentré de haine bouillonnante tel en volcan en éruption. Je ne pouvais plus me regarder dans un miroir, sourire à ma famille, être touchée ou même parler au personnel mâle. La première fois qu’un infirmier avait voulu me faire des soins, j’avais tellement hurlé que mon nez s’était mis à saigner. Avec le temps, j’ai pu supporter la présence masculine, mais pas établir un contact, même mon pauvre papa ne pouvait plus me serrer dans ses bras.
Un soir, une infirmière est venue m’annoncer un nouveau drame : la mort de mes parents dans un accident de voiture. Ils étaient en route pour me voir quand un chauffard les a percutés de plein fouet. Ils sont décédés tous les deux sur le coup, ils ont disparu sans que je puisse leur montrer mon affection, mon amour inconditionnel pour eux. Je venais d’avoir dix-huit ans, je me retrouvais totalement seule.
Qu’allais-je devenir ?
Je n’ai même pas pu assist

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents