Suprême transgression #3
175 pages
Français

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Suprême transgression #3 , livre ebook

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Description

Un vent de vérité souffle sur la Ferme. Si Calista semble rester forte, Basile, lui, s’effondre sous le poids de ce secret tout juste révélé par leur famille.



Vingt-deux ans. Plus de vingt années de confiance bafouée, de non-dits, de mensonges. Le jeune homme le sentait. Le jeune homme le craignait...



En faudra-t-il d’avantage pour séparer Basile et Calista ? Plus unis que jamais face à l’adversité, ils sont leur soutien, leur pilier. Lutter contre le désir amoral qui les anime ? Pour quoi faire...


Malheureusement, d’autres masques ne vont pas tarder à tomber. Le passé ne cesse de ressurgir et les pièces du puzzle s’emboîtent enfin. Mais à quel prix ?





Du Paradis à l’Enfer, comment s'échapper de ce Purgatoire ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 juillet 2019
Nombre de lectures 67
EAN13 9782376522416
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Romance
Florine Hedal
Suprême Transgression



ISBN : 978-2-37652-241-6
Titre de l'édition originale : Suprême Transgression
Copyright © Butterfly Editions 2019

Couverture © Adobe Stock + Krystell Droniou + Butterfly Editions 2019
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.

Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-241-6
Dépôt Légal : juillet 2019
170719-2100
Internet : www.butterfly-editions.com

contact@butterfly-editions.com

À ma maman, toujours.
- 1 -




Calista
— Où est-ce qu’il peut être, putain ?! s’énerve Solal en claquant sa veste sur le dossier d’un canapé.
Au fond d’un ravin, une balle dans la tête. Pendu, au bout d’une corde. Plongé dans un coma éthylique sans fin. En pleine overdose. Noyé, les pieds liés à des parpaings. Les veines ouvertes dans une baignoire pleine de sang. Écrasé, en bas d’une falaise. Morcelé par un train. Immolé par le feu. Empalé sur des poignards.
Il y a tout un tas de possibilités. J’ai envisagé chacune d’entre elles pour moi-même, la honte au ventre, le cœur dans la gorge à l’idée d’avoir couché à maintes reprises avec mon frère. Puis, j’ai réalisé très vite que mon père était le plus à même à trouver la mort. Ce serait tellement plus juste ainsi. Tout est la faute de ses mensonges et de son adultère. En tout cas, je souhaite qu’il y songe sérieusement pour se punir du mal commis par ses impostures. Je parle peut-être sous le coup de la colère, mais elle est si vive que je ne la maîtrise pas.
Cependant, si quelqu’un parmi nous est susceptible de passer à l’acte, ce n’est pas Bernie, mais bel et bien Basile. Je ne divague pas en affirmant que je suis en mesure de ressentir sa souffrance jusqu’au plus profond de mon être. Quatre jours qu’il n’a pas donné signe de vie. Plus les nuits passent sans ses nouvelles, plus j’ai peur pour lui.
Comment ne pas le comprendre ? Comment lui en vouloir de fuir ? Surtout, comment l’aider ? Comment le retrouver et l’obliger à se relever ?
Jusqu’ici, j’ai refusé de prendre conscience de la réalité. J’ai essayé de me berner suffisamment longtemps, néanmoins je dois accepter que les choses soient comme elles sont. Je crois savoir de quelle façon il a réagi. Elle ne me plaît pas, mais Basile est ainsi. Il préfèrera tout détruire lui-même que laisser le destin s’en charger. Comme s’il avait encore un semblant de contrôle sur son existence.
Je prends une grande inspiration. Lasse, fatiguée, je me jette dans l’un des fauteuils du hangar.
— Rappelle Cassandre. Essaie de joindre Énora, Lucie, Amandine, Kelly, Antoinette, Élise, Pricillia, Mélanie, toutes celles que Basile est susceptible d’avoir contactées pour une sauterie, je finis par me résigner.
Solal soupire, désespéré. Dans un élan de panique pour notre ami, Gus a tout tenté. Il est allé jusqu’à rappeler Suzie. Je n’ai pas eu la tête à suivre l’affaire, mais j’ai pu comprendre qu’un des membres de la famille de son ex-petite amie a des compétences particulières en informatique. Apparemment, il est doué, car il a réussi à craquer les mots de passe de Basile en moins de quatre heures.
Le problème, c’est la beauté et le magnétisme du corps de Basile, la chaleur de sa voix, l’érotisme de ses mouvements fabriquant la matière première de son charme. Alors, malheureusement pour nous, il n’a jamais eu besoin des réseaux sociaux ou des sites de rencontres pour attirer ses conquêtes.
Jusqu’ici, je me raccrochais à l’idée que frère ou non, notre pacte tenait toujours. « Pas d’autres filles, pas d’autres mecs »… L’évidence, c’est qu’il n’y a que mes idéaux à la con et moi pour croire en ce genre de chimère. Qui de sain d’esprit continuerait à espérer que son amant, se révélant être potentiellement son frangin, décide de respecter leur engagement de fidélité ? Mis à part moi ?
Nous avons déjà appelé tous nos potes de soirée chez qui Basile pourrait loger, mais rien. Personne ne l’a vu. Il s’est effacé de la surface de la Terre.
— On aurait dû commencer par-là, se fustige Solal en grommelant.
La liste est longue, très longue. Trop longue. Tellement longue qu’un énorme pincement de jalousie mal placée compresse mon cœur. Je refuse catégoriquement d’adresser la parole à l’une de ces filles. Elles sont possiblement à cheval sur Basile, à l’heure qu’il est, et ça me tuerait d’entendre leurs respirations saccadées. Je serais forcée de dresser la liste mentale de tout ce que j’ai perdu. Alors, Gus et Solal s’en chargent. C’est beaucoup plus laborieux que prévu. Cassandre ne répond toujours pas. J’ai le pressentiment qu’il se trouve avec elle. La logorrhée aigüe de Cyrielle pour pallier son anxiété n’empêche en rien le développement de mes idées maussades.
— Putain ! Personne ! Aucune de ces nanas ne sait où il se trouve.
Dans un geste rageur, Gus arrache sa liste de numéro, puis il ajoute, énervé :
— Il a fait une connerie ! Je le sens ! Tout ça parce qu’on n’a pas été fichus de le rattraper !
Gus a cette angoisse qui ne le quitte pas depuis que nous sommes gosses, liée à une culpabilité déraisonnée. Celle d’apprendre, une fois encore, qu’un être cher ait choisi le doux repos au chaos de la vie. Il empoigne le pot de fleurs trônant au milieu de la table de salon pour l’envoyer s’écraser sur le sol du hangar, afin d’exorciser sa colère.
L’éventualité est forte, vraiment très forte, mais il ne peut pas. Basile ne peut pas me laisser. Il n’a pas le droit de me fuir de la sorte. Il n’a pas le droit de nous laisser, tous, aussi impuissants. Je veux qu’il revienne. J’ai besoin qu’il revienne.
— Gus, viens prendre l’air, s’inquiète Cyrielle en l’amenant avec elle dehors.
Nous avons transformé le hangar en QG. Nous y passons tous nos jours et nos nuits. L’épuisement moral et physique commence à effilocher les nerfs des plus forts d’entre nous. L’angoisse est de moins en moins gérable. Ça craque de partout. Térence devient fou : une conversation s’impose avec son fils – enfin, avec Basile. Lucia s’est permise de réprimander son mari en lui certifiant qu’il reviendrait. Elle préfère profiter du retour de ses deux aînés chéris. Pour elle, nous sommes ridicules à nous inquiéter vainement. C’est à cause de cette mère indigne si personne n’appelle la police et que tout se gère ici, avec nos quelques agents de sécurité misérables.
Nous avons passé tout le jour à fouiller chaque recoin, chaque endroit que Basile connaît. Quatre exténuantes journées à frapper de porte en porte, à sillonner les routes, à emprunter les chemins des alentours pour s’assurer qu’il ne traînait dans aucun des villages avoisinant la Ferme, et rien. Pas l’ombre d’une piste. Quelqu’un fait le pied de grue chez Grama, juste au cas où il y repasserait.
La nuit est tombée, il ne reste plus que Solal et moi, tous deux démoralisés. Il est temps de dîner. Même si ma mère exulte ses erreurs en nous confectionnant de succulents petits plats, personne n’a d’appétit. Notre petite bande n’a pas le cœur à se réunir pour partager un repas. Parce qu’il n’est pas là.
— J’ai peur pour lui, Cali, murmure Solal en plaçant son visage entre ses mains.
Je suis terrorisée moi aussi ; pétrifiée, même. Je n’ai pas l’occasion de me confier à ce sujet que la sonnerie de son téléphone retentit. Une lueur d’espoir transperce les yeux noirs de Solal en regardant l’écran. Est-ce Basile ? Va-t-il lui demander qu’on vienne le chercher ? Il s’assure de mettre le haut-parleur afin que je puisse participer à la conversation avant de décrocher. Mais ce n’est pas Basile. C

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