Un coup de bluff
274 pages
Français

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Un coup de bluff , livre ebook

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Description

Après la mort de son jumeau au combat, Patrick Daniels a le devoir d’épouser la fiancée de son frère. Malheureusement, il n’arrive pas à s’y résoudre et, dans sa détresse, il fait preuve d’un talent psychique plus fort que les tornades de son Texas natal. C’est alors qu’un homme mystérieux venant du Club Raven intervient et emmène Patrick à Baltimore, une ville de la côte Est en plein essor.


Remy Blanchard, vétéran du Club Raven, voit Patrick et sait, même si Patrick est très malade, que c’est le défi qu’il attendait. Il soigne Patrick et commence à lui apprendre à contrôler son talent. Ses méthodes sont peut-être peu conventionnelles et Patrick n’est peut-être pas habitué aux jeux sexuels que Remy maîtrise si bien, mais ils trouvent tous les deux dans l’autre quelque chose qui pourrait être aussi magique que le club de gentlemen où ils se rencontrent.



Note de l'éditeur : Chaque livre de cette série peut être lu indépendamment.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 12
EAN13 9782382281819
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0034€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : 01 39 60 70 94
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Un coup de bluff
Copyright de l’édition française © 2021 Juno Publishing
Copyright de l’édition anglaise © 2017 B.A. Tortuga
Titre original : Calling his bluff
© 2017 B.A. Tortuga
Traduit de l’anglais par Allie Vinsha
Relecture et correction par Deborah Bourguignon
 
Conception graphique : © Mary Ruth pour Passion Creation
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38228-181-9
Première édition française : octobre 2021
Première édition : janvier 2017
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
Un coup
de bluff
Club Raven #3
 
 
 

 
 
 
B.A. Tortuga
 

 
Chapitre 1
 
 
 
 
La fissure dans le miroir grandissait à chaque tic-tac de l’horloge qui annonçait son destin. Elle était apparue, ce matin, dans le coin inférieur gauche, d’abord comme un minuscule éclat, presque un léger incident à côté du cadre.
Maintenant, cinq heures plus tard, elle grimpait sur le verre, brisant l’image de Patrick en un mélange de cicatrices et d’uniforme déchiré.
Il laissa tomber sa tête palpitante dans ses mains, souhaitant pour la millième fois aujourd’hui que ce soit lui qui ait été perdu sur le champ de bataille, que ce soit lui qui ait été emporté, plié et cassé en deux, et non son frère jumeau. Celui qui brillait. Pas Henry.
La cruelle déception de ses parents était comme un brouet d’amandes amères. Et puis il y avait la situation dans laquelle il se trouvait aujourd’hui. Il devait se marier. Avec une femme. La précieuse fiancée de son frère en fait.
Carolina MacDonald était une charmante fille de bonne famille, une jolie petite débutante au sourire charmant et aux manières douces. Un bon parti. Un superbe spécimen de féminité.
Dommage qu’il ne s’intéresse pas du tout au beau sexe. L’idée de coucher avec elle et d’avoir une progéniture faisait frémir ses testicules. Pire que cela, ses nuits étaient remplies d’horreurs, de démons hurlants qui s’acharnaient sur son âme.
Il se leva, sa chemise trempée de sueur, des frissons le secouant.
Il déglutit convulsivement, la nausée étant pire qu’elle ne l’avait jamais été sur le champ de bataille, même lorsque son sergent avait eu le bras emporté par une balle alors qu’il se tenait à côté de lui.
Un coup unique fut frappé à la porte de son dressing, précédant le visage renfrogné de son père, aussi malvenu que peu avenant.
— La calèche part bientôt pour l’église, et madame votre mère désire vous voir. Bon sang, mon garçon, vous êtes-vous lavé en portant votre costume ?
— Il fait chaud, Père.
Il savait que c’était inconvenant, mais la sueur froide et les tremblements refusaient de s’arrêter.
— Je suis décent si elle veut s’unir à moi.
Il sentait l’attention de son père, le poids de la déception et de la désapprobation.
— Reprenez-vous. Vous vous comportez comme si on vous renvoyait sur le champ de bataille.
— Mieux vaut ça que cet enfer tout frais.
— Arrêtez d’être aussi dramatique. Le mariage n’est rien d’autre que nécessaire. Reprenez-vous.
— Je n’ai aucun désir d’épouser la fiancée d’Henry, Père !
Était-ce si difficile à comprendre ? Il ne souhaitait pas suivre les traces de son père, agir en seigneur du manoir sur les pauvres âmes qui trimaient dans l’usine, les fermiers qui apportaient leur coton.
— Eh bien, vous êtes le seul fils qu’il me reste et vous ferez ce qu’on vous dit.
Les oreilles de son père avaient viré au rouge, signe certain d’un malheur imminent.
C’était lui qui avait passé son enfance à cheval, à parcourir les champs et à explorer, sans apprendre les affaires de la famille ni chercher à obtenir une position ou un poste de pouvoir.
Maintenant il était piégé.
Le miroir craqua comme s’il se tendait aux limites de son cadre.
— Vous n’êtes plus un enfant. Puisque vous n’avez pas eu la décence de mourir à la place de votre frère, vous deviendrez ce qu’il avait l’intention d’être.
Il serra ses mains en poings afin de ne pas frapper son père au visage.
Quand il regardait, regardait vraiment, son père était devenu vieux, les lignes de son visage creusées, le gris de ses cheveux semblable à des touffes de coton.
— Je travaillerai à l’usine, j’y exaucerai votre volonté, mais me tenir devant Dieu et faire une promesse à la fiancée d’Henry ?
— Par Dieu, vous ferez ça pour votre mère ou je vous renie et je vous fais enduire de goudron et de plumes comme un esclave en fuite.
— Je suppose que je n’ai pas à vous rappeler que votre argument ne tient pas ?
Non pas qu’ils aient combattu un seul soldat de l’Union ou autre. Henry et lui étaient allés sur le front occidental, combattant les maudits païens qui menaçaient de prendre leurs terres, leurs enfants.
— Ne me rappelez jamais que vous auriez abandonné tout notre mode de vie.
Son père tendit la main, les doigts comme une bande de fer autour du bras de Patrick.
— Maintenant, faites votre foutu devoir.
Les muscles s’écrasèrent contre l’os, et quelque chose de profond se brisa en lui, le miroir craqua et le verre gicla dans l’air.
Son père jura, s’éloignant de lui en titubant, les mains sur le visage.
— Espèce de petite merde ! Qu’est-ce que tu as fait ? cria son père, sa voix s’élevant jusqu’à devenir un cri strident, la peur évidente.
Ses yeux étaient écarquillés et il voyait le monde tourner comme s’il bougeait en dehors de lui. Comme si une tornade s’était abattue juste à l’extérieur, les fenêtres s’inclinaient, puis s’ouvraient, les lourdes vitres grinçant et éclatant. Un son sauvage commençait à murmurer en lui, résonnant au creux de son estomac et remontant le long de sa colonne vertébrale pour s’installer à la base de son crâne.
Patrick hurla, ses ongles s’enfonçant dans l’arrière de sa tête, arrachant ses cheveux, son cuir chevelu.
Les fenêtres explosèrent.
La porte sortit de ses gonds.
Son père se releva du sol avant de se fracasser contre le mur.
— Isaac ! Patrick ! Jésus, aide-nous !
La voix de sa mère venait d’une vaste distance, d’un trou profond et sombre.
Il ne pouvait pas l’atteindre, ne pouvait rien faire. La tempête le tenait immobile, il ne pouvait que rester là et la laisser se déchaîner autour de lui.
Black Jim, l’homme qui avait travaillé comme chef de la maison des Daniels depuis aussi longtemps qu’il s’en souvenait, apparut à côté de lui.
— Patrick, garçon, dormez.
Le coup sur le côté de sa tête fut soudain, comme une bougie qu’on éteint.
Le silence qui l’entoura était sombre et tout à fait bienvenu.
 


Chapitre 2
 
 
 
 
Bon sang de bois. Canaan avait un torticolis. Le voyage en train depuis le Texas avait été… long. Vraiment long. Pourtant, il était heureux d’avoir eu un compartiment et non un siège assis tout le temps. Surtout avec le fils Daniels qui l’accompagnait.
Le wagon était aussi fermé, pour éviter les regards indiscrets, et le transfert s’était fait en douceur. Maintenant, il était assis avec son protégé dans le salon arrière du Club Raven, attendant le Colonel.
Le laudanum était devenu l’ami intime de Patrick Daniels, et Canaan avait mis un point d’honneur à entretenir cette relation. À présent, ce serait le travail de quelqu’un d’autre de dissocier l’homme de cette relation.
Après tout, il était rémunéré pour livrer des marchandises. C’était tout. Le colis était en sécurité et il avait gagné une quinzaine de jours de plaisir et de détente, un vin chaud et le plaisir de regarder les feuilles changer de couleur dans un climat plus frais que l’enfer texan.
La porte s’ouvrit enfin, le Colonel entrant à grands pas, son ombre derrière lui. Voir ce maudit Comanche faisait toujours frissonner Canaan.
Ces yeux noirs voyaient des choses qu’un homme indécent pourrait choisir de garder cachées.
Il se leva et fit un signe de tête.
— Colonel.
Ils se serrèrent la main, le Colonel souriant un peu. Cela n’atteignait pas ses yeux d’un bleu brillant, mais cela ne le rendait pas moins intimidant. Puis il se tourna vers l’homme inconscient allongé sur le long canapé.
— Quelle est son histoire ?
— Lieutenant Patrick Dan

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