LONGS SANGLOTS

Kodjibaye Miangarkoh

Description

Noir comme le berceau de la fertilitéL’humanité te considère comme l’eau-de-vie Tu es le sceau de son authenticitéDans l’ordre alphabétique, tu es le roiC’est pourquoi je te respecte comme ma loi Car je ne peux vivre sans toiJe me sens fier sous ton pauvre toitMon berceau ! Mon Afrique ! Tu es ma vie Tu me rends ravieTu es mon parvisGrâce à toi, je recouvre la vue.

Sujets

• Littérature Tchadienne
• Tchad
• Littérature africaine
• Art poétique
• Littérature Africaine
• Littérature africaine

Informations

• Publié par: Toumai Editions
• Date de parution: 01 septembre 2022
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782376702047
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

LONGS SANGLOTS

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Ce livre est publié dans le cadre de l’appel à textesdes Editions SEGUIMA en 2021 2

Kodjibaye Miangarkoh LONGS SANGLOTS

Edition Toumaï L’éditeur de nouveaux talents 3

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Editions Toumaï Avenue Taïwan B.P:5451 N’Djaména-Tchad Tél : [phone] editionstoumaï[e-mail]

ISBN:978-2-37670-204-7

Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Editions Toumaï en Septembre 2022 5

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Désespérance J’ai encore essayé, J’aiencore échoué J’ai encore tenté, mais on m’a coulé Mes êtres chers sont de l’autre bord Les miens, ils sont tous morts Il n’y a que moi… Je me sens seul, tout seul, bien seul Mon âme, depuis ce temps tremble et s'étonne Je ne sais pas si je vais y arriver un jour Parfois, je me dis pourquoi tout cela ? Ma vie se ratatine comme une fleur au soleil Je deviens malingre, je suis au seuil de mon deuil Aucune âme bienfaisante ne m’accueille La mort chuchote, j’ai perdule souffle Nul ne me demande de quoi je souffre Je me sens au fond du gouffre Je ne suis personne, je m'ignore même Ici, il n’y a personne qui m’aime Tous mes efforts sont vains Ils ont cadenassé leurs cœurs J’ai toqué à la porte de leur cœur, Mais aucund’eux n’a daigné m’offrir du beurre Leur cœurest noir etplein de rancœur Tous, ils souhaitent que je meure C’est pourquoi jegeins Dure, dure est mon existence On me fuit comme un chien J’ai perdu tous mes liens La souffrance m’atterre,

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De toutes parts, elle me fait guerre Je me sens piégé dans les liens de fer Sur cette terre, je vis déjà mon enfer Quelle foutaise! Mon cœur est endétresse La mort s’avance et me menace Je n’attends que le secours de la providence Mais mon attente est une désespérance.

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Mon berceau

Noir comme le berceau de la fertilité L’humanitéte considère commel’eau-de-vie Tu es le sceau de son authenticité Dans l’ordre alphabétique, tu es le roi C’est pourquoi je te respecte comme ma loi Car je ne peux vivre sans toi Je me sens fier sous ton pauvre toit Mon berceau ! Mon Afrique ! Tu es ma vie Tu me rends ravie Tu es mon parvis Grâce à toi, je recouvre la vue.

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Le ressac

Ils veulent errer loin de la souffrance De ce désespoir, ils veulent mettre une trêve Ils espèrent vivre loin de la misère Ils veulent juste réaliser leur rêve Ils veulent que leur vie retrouve sa sève Ils ont pris le large Ils ont traversé la Méditerranée Au péril des flots, à la dérive Ils espèrent fuir la dèche Ils sont ces jeunes abandonnés Ils sont honnis et marginalisés dans leurs pays Plus d’espoir pour eux, ils sont traités comme Des chiens galeux, de simples bestioles Ils ont pensé que le bonheur se trouvait sur l’autre rive Ils n’ont plus rien en commun avec leur pays En route, ils formulent tant de projets Le courage les anime, l’espoir les ranime Mais soudain, tout va à vau-l’eau Leur bateau de fortune craque Ô pourquoi noyer tes tourments dans Les flots de la gloire ? Soudain, j’entends ton cœur qui bat Quand la mer se déchaîne et surtout Le fracas du bonheur dans tes veines Sans un bruit, sans un signe, un cœur s'est brisé Sans aucun mot ni pleurs, du ciel, il est tombé La vie est éparpillée en mille morceaux Bah ! Tout est triste et sinistre au bord deLampedusa Nuln’est témoin de cette hécatombe 10