Je t aime est un euphémisme
97 pages
Français

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Je t'aime est un euphémisme , livre ebook

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Description


Il est capable de tout pour elle, peut-être même de tuer...




Monica et Jean-Marc s’aiment d’un amour passionnel.


Même si cette histoire d’amour ressemble à l’histoire de beaucoup de couples, elle n’est pas comme les autres.


Les épreuves que Monica et Jean-Marc vont rencontrer risquent de les marquer à jamais.


Pour le meilleur et pour le pire ? Ces deux derniers n’ont-ils pas trop pris l’habitude de flirter ensemble ?



Ce récit haletant, écrit dans un style littéraire et poétique, est un hymne à la femme, à sa liberté trop souvent bafouée mais pourtant si sacrée et si précieuse.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 septembre 2021
Nombre de lectures 3
EAN13 9782381537726
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Je t ’ aime est un euphémisme

 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.

Rémi Szabo
Je t ’ aime est un euphémisme

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L’œuvre présente sur le fichier que vous venez d’acquérir est protégée par le droit d’auteur. Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d’entraîner des poursuites civiles et pénales.
 
 
 
À ma maman.
À Marie-Cécile.
À Apolline.
À Hélène.
À Julia.
Et à toutes les femmes.
 
 
« Séparez-vous, c’est tout ce qui peut se faire.
— Mais comment vivrons-nous ?
— Comme des êtres humains. »
JUAN RULFO,
Pedro Pàramo .
« Le projecteur ronronnait dans le silence et son murmure était la pire obscénité que j’aurai jamais connue. Il y eut un moment où nous nous sommes regardés, Scott et moi, chacun se demandant qui l’éteindrait. »
GILLES LEROY,
Alabama Song .
 
 
1
Pourquoi revenir sur ses pas alors qu’on peut avancer ?
 
Juste un petit conseil entre nous, ça sera le seul et l’unique de cette histoire : ne revenez jamais sur vos pas, quoi qu’il en coûte, quoi qu’il advienne, parenthèse refermée.
 
Les têtes se cherchent à travers le prisme de contorsions subtiles et délicates.
Les regards se croisent, finissant par se perdre chacun à leur manière, dans la plus pure et la plus entière abdication.
Des inconnus avec des inconnus, entrelacs de commotions voluptueuses.
Le mouvement domine, s’accélère de manière sporadique puis ralentit quand nécessaire, essentialité invisible.
Les têtes bougent au-dessus des corps, certaines au diapason de la chair, d’autres à rebours.
Des corps, sortent des bras désarticulés, mouvants, mobiles, danse complexe de membres vagabonds.
La chair se croise, s’évite, se frôle à travers des combinaisons cinétiques qui rappellent celles du banc de têtards frétillants dans un marais limoneux.
De la chair carnée et polychrome, de la chair tiédie voire chaude.
Le rêve prend ses quartiers au milieu de ces têtes mobiles, de ces corps ambulants remplis de finitude.
Les regards captieux voilent les sentiments macabres enfouis dans une matrice abstruse et lointaine.
Les pieds précautionneux prennent soin de ne pas trébucher.
Le rêve se tient ici et là.
Bien présent et invisible.
Bien concret et bien tapi dans la peau, dans la tête, dans les bras, permanente ubiquité.
Le corps, conducteur.
Le corps, qui s’érige en barrière, en frontière entre le réel et le rêve.
Ce corps qui empêche la communication totale et absolue des plus purs sentiments.
Ce corps qui l’accélère, la prescrit, l’aiguillonne.
 
Il est question de femme, de chute, de vérité. Il est question d’amour, de sa toute-puissance dévastatrice, de sa fugace hérésie. Il est question d’entrailles, de ventre et de courage. D’illusions et de rêves.
 
Elle est vêtue d’un pantalon rouge bordeaux, marbré de rayures vertes et bleues. Ses souliers portent le sceau de la campagne, de l’air frais et revigorant.
Elle est grande, svelte, élancée, allure élégante qui n’appelle aucune remarque. Son style russe de religieuse attirant les bras, magnétisant les regards, échauffant les corps.
Lui, porte un jean troué, de vieux godillots délavés, ainsi qu’un vieux blouson vert et beige. Ce blouson n’étant pas à sa taille. Bien trop grand. Cet homme est beau mais elle ne fait pas ce constat. Pour elle, il n’est ni laid, ni beau, se situant pleinement dans la moyenne, ni plus, ni moins.
En réalité, cet homme est à la fois beau et mal habillé. Et ce qu’il lui plaît à elle, c’est justement son côté mal fringué.
Elle aime son côté cul-terreux qui sort du ruisseau, paysan qui vient de terminer le labour d’un sol humifère et fertile. Affectionnant son côté plouc de la campagne, appréciant instinctivement la maladresse de ce grand péquenaud dépenaillé.
Il est sec et athlétique mais elle ne voit que sa gaucherie vestimentaire.
En plus de cette apparente indélicatesse, il lui donne l’impression de crâner, d’en faire des tonnes. Elle n’aime pas trop cela. Elle se demande pour qui il se prend. Pas pour n’importe qui, c’est une certitude.
Il est accompagné de son pote cuisinier, poussah infatué et catarrheux dont la tête ressemble à un moellon équarri.
Tous deux forment une paire unique et maladroite comme une paire de chaussettes dépareillées. Se mouvant comme deux libellules au-dessus d’un cours d’eau, cheminant de façon aléatoire et fugace. Ils sont inséparables, ne se quittant pas des yeux.
Vrombissant continûment, paradant comme deux gros bourdons prétentieux et complémentaires. Mi-libellule, mi-bourdon, ils fouissent dans tous les recoins, telle une espèce magique, fabuleuse, mythologique.
Elle est un peu plus vieille que lui. Elle ne parle pas aux hommes.
Léger, sûr de lui et insouciant, il se dirige vers elle de sa démarche gauche et assurée. Ce gars-là ne ressemble pas aux autres d’une certaine façon, sans pouvoir développer plus avant cette assertion. Les bras continuent de se désarticuler élastiquement dans l’air chaud et moite.
Les yeux dessinent des courbes invisibles, tantôt ascendantes, tantôt descendantes, arabesques fantasques et éclectiques. Ces regards sont vides, concupiscents et opaques, mais toutefois remplis de bleu, de vert et de noir, surtout de noir. Les oreilles reniflent le son tels des animaux sauvages, interpénétration bourbeuse des sens azimutés.
Les mains se déploient, s’agitant comme des ailes d’oiseaux qui claquent au vent. Tous leurs membres remuent de manière concomitante, annexe et étrange. L’air semble chaud et vicié.
La tension monte.
Elle est palpable.
Si proche du gouffre.
Tous près des cimes vertigineuses qui vous font basculer du côté du rêve ou du cauchemar.
Ça dépend.
Pour plaire, il faut donner le vertige.
Ainsi est toute chose, végétation touffue, écheveau inextricable soumis à des motifs ineffables, complexes et non linéaires.
Elle pense au week-end qui arrive. Elle ira pêcher les grenouilles rousses dans les marécages vaseux qui bordent grossièrement les champs gélifs.
En attendant, il hâte son pas, poursuivant son avancée en sa direction. C’est un mendiant squalide et artificieux qui vient à elle.
Pour qui se prend-il ? Il ne va pas la laisser tranquille. Il n’est toujours pas arrivé à sa hauteur. Elle a déjà hâte de s’en débarrasser, de retrouver l’auguste verdure, les oiseaux majestueux et le coassement immémorial des grenouilles volubiles. Ce n’est pas son style de venir dans ce genre d’endroit, dans ce que l’on appelle communément un dancing.
Ce genre d’endroit où les bras virevoltent de manière enivrante, où les corps suaves se déplacent sous le joug conjugué de la chair carnée et des sentiments incontrôlables, vils et irréfragables.
Les pieds tentent de retenir les corps à la verticale sur une musique de Barbara Streisand.
Rien de tel pour dévaler la pente. Rien de tel pour jeter un coup d’œil sur les cimes lointaines du rêve endormi, inaccessibles comme l’horizon.
Du bruit cristallin, des flonflons bourdonnants, des notes aiguës et graves euphorisent ardemment les âmes chancelantes.
Et encore la fête poisseuse de la chair, le déstockage précautionneux des sentiments, leur inflation incertaine, la déréliction pas si proche, pas si loin, permanente suspension au milieu du gué.
La jeune femme se fait la réflexion que le son rauque et caverneux des grenouilles couleur de rouille contraste fortement avec celui du dancing, davantage désordonné et stochastique.
Le péquenaud de première s

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