Le Papillon, Tome 1 : Une épouse en colère
216 pages
Français

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Le Papillon, Tome 1 : Une épouse en colère , livre ebook

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Description

« La première étape de son plan sera de le faire suivre pour découvrir ses faits et gestes. La deuxième devra consister à écarter les belles dames par des moyens honorables. Des intellectuelles n’avaient pas besoin de se crêper le chignon ! La troisième sera de mettre en oeuvre un stratagème, pour essayer d’enrayer le vice de son mari. Et l’ultime étape, se mettre à son avantage pour reprendre à nouveau les rênes de son couple… »Lorsque Kévin et Clara se rencontrent dans un avion, c’est le coup de foudre ! Une histoire d’amour classique, direz-vous ? Plus que cela, il s’agit du combat d’une femme prête à tout pour conserver l’amour de son époux malgré les obstacles qui se dressent sur son chemin.Face à l’ingérence de ses beaux-parents dans sa vie de couple et aux nombreuses rivales qui ne comptent pas la laisser faire, réussira-t-elle à atteindre son but ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 mai 2018
Nombre de lectures 154
EAN13 9782310036188
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

BONI-BILé Viviane (Euphie)
CIV 594
Email : info@classiquesivoiriens.com 10 BP 1034 Abidjan 10
REMERCIEMENTS
 Merci à toutes ces femmes braves et aimantes qui se battent au quotidien pour protéger leur foyer. Vous avez été une source d’inspiration pour moi.
 Merci à ma Ille, fervente lectrice de romans, qui m’a encouragé à écrire.
 Un merci particulier à mon éditeur et à tous ceux qui ont participé, d’une manière ou d’une autre, à la conception de ce roman.
 A mon père, autrefois lecteur émérite de romans de tous les genres, je dis merci.
B. B. B.Viviane E.
1998—PROLOGUE
 «Tu me fous la paix !»,«espèce d’imbécile!»,«Tu es vraiment bête!» Tout cela dit en insistant sur les mots et avec beaucoup de colère. Mais pourquoi se mettait-il dans cet État ? Clara ne le savait pas. Cependant, depuis quelques mois, c’Était son vÉcu quotidien. Tout Était prÉtexte à des injures, et cela même devant leurs employÉs de maison. Un jour, il avait poussÉ le bouchon jusqu’à l’humilier devant des personnes qui leur Étaient Étrangères. Il ne se gênait même plus et semblait ne plus avoir d’estime pour elle.  Ces mots que prononçait KÉvin, son Époux, rassem-blaient à ses yeux toutes les injures du monde, lorsqu’ils sor-taient de sa bouche. Ils Étaient dits avec une virulence qui lais-sait toujours Clara sans voix. Il avait, en ces moments-là, le regard dur et mÉchant d’une personne qui s’apprête à faire du mal ; ou tout au moins de quelqu’un qui en avait gros sur le cœur et qui voulait en nir.  Il Était habillÉ d’un jean dÉlavÉ et d’un polo blanc à manches courtes; il avait pourtant ère allure. Clara le regardait d’un air effarÉ. Et bien qu’habituÉe à ces injures, elle rÉagissait toujours de la même manière : d’abord la surprise, puis l’Éner-vement et enn les larmes.  Depuis quelque temps, la mauvaise humeur de son Époux ne cessait de croître. Elle la subissait en permanence. À longueur de journée, c’était des cris qui n’en nissaient pas et qui, chaque fois, la rendaient encore plus meurtrie. Aujourd’hui, tous les voisins à un kilomètre à la ronde devaient connaître toute sa vie intime dans les moindres dÉtails !  Lorsque son Époux se mettait en colère, il ne se contrô-lait plus et ressemblait à un fauve que l’on essaie de mettre en
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cage. Il arpentait la pièce tout en balançant ses grands bras dans des mouvements circulaires dont lui seul devait connaître le sens. Ses yeux semblaient sortir de leurs orbites. Et le plus hor-riant, c’était qu’il tremblait de tous ses membres pendant ces accès de colère.  Coutumière de cet État de fait, Clara en Était pourtant toujours effrayÉe. Il se passait des semaines sans que les deux ne se parlent, bien que vivant sous le même toit et, de surcroît, dormant dans le même lit. Elle dÉtourna son regard et s’essuya le visage mouillÉ de larmes avec un mouchoir en papier qu’elle sortit de son sac à main posÉ près d’elle sur le lit.  Assise, les coudes sur les cuisses et la tête entre les deux mains, elle regardait son Époux. Il Émanait d’elle une grande tristesse qui, pourtant, ne semblait pas Émouvoir KÉvin. Peut-être ne voulait-il pas la voir ? Dans tous les cas, il semblait que ce n’Était pas sa prÉoccupation première. D’ailleurs, la re-gardait-il encore ? songeait-elle.  PlantÉ devant la fenêtre, il fulminait encore contre elle. Et comme à l’accoutumÉe, elle se rappelait leur première ren-contre. Elle se sentait comme obligÉe d’y revenir pendant ces moments-là. Il lui reprochait souvent d’aimer ressasser le passÉ, mais pouvait-il en être autrement ? Seules les images de ces ins-tants si dÉlicieux lui permettaient de rÉsister.  KÉvin, son amour d’autrefois, qui l’eût cru ? Lui qui ne pouvait accepter qu’on la vilipendât, lui qui prenait sa dÉ-fense, même contre ses propres parents, pouvait aujourd’hui la livrer au diable. Il Était devenu son pire ennemi. Mais elle ne dÉsespÉrait pas, car elle savait qu’un jour,il reviendrait à de meilleurs sentiments. Parce que depuis quelque temps, c’Était le même scÉnario. Douze annÉes de mariage pouvaient être Énormes pour lui. Peut-être se sentait-il ÉtouffÉ ? Elle ne dÉ-sespÉrait pas de le voir revenir à elle un de ces jours. Elle sa-vait que ces difcultés étaient le lot quotidien de beaucoup de couples. Mais les concernant, personne n’aurait pu croire qu’un jour, ils se disputeraient et en viendraient presque aux mains.
PREMIÈRE PARTIE
PÉRILS EN LA DEMEURE
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CHAPITRE 1 VIVE L’AMOUR
Ils s’Étaient rencontrÉs un matin d’automne à l’AÉro-port Roissy Charles de Gaulle, quelques minutes seulement avant l’embarquement. Ce jour-là, elle Était en compagnie d’un policier français, ami de la copine chez qui elle avait sÉjour-nÉ. Pendant qu’elle Échangeait avec ce dernier au passage de la douane, son regard fut attirÉ par un charmant jeune homme qui ne cessait de la dÉvisager. Ce dernier, qui Était avec deux autres personnes, semblait hypnotisÉ par elle. Elle ne se posa même pas la question de savoir pourquoi il la regardait, car dès le premier regard qu’ils échangèrent, elle fut xée. La réponse était lim-pide. Et pendant cet Échange, tous ses sens furent accrochÉs à cet homme.  Elle lui plaisait sûrement, et vu l’insistance du regard et la façon dont il s’employait à l’admirer, il n’y avait aucun doute sur ses intentions.  La situation devenait cocasse, car l’une des personnes qui l’accompagnaient, tout en riant, le secouait des mains par les Épaules comme pour l’obliger à sortir de sa torpeur ; mais rien n’y t, car ledit jeune homme continuait de l’observer et, cette fois, son regard insistait aussi sur ses formes. Cette incon-venance ne la gêna pas outre mesure. Imperturbable malgrÉ les secousses de son compagnon, il t mine de ne pas entendre ce-lui-ci. Son attitude, qui en d’autres occasions aurait pu l’Énerver, la t sourire au contraire. Elle n’écoutait presque plus le policier qui s’Évertuait à lui expliquer quelque chose concernant la carte
de Paris qu’il tenait en main.  Pendant tout ce temps, il continuait de la regarder. Il Était subjuguÉ par Clara qui lui faisait l’effet d’une apparition. La vision qui s’offrait à lui relevait plus du rêve ÉveillÉ que de la rÉalitÉ ; et il se demandait si la dizaine de mètres qui les sÉparait n’en Était pas la cause. Cette perfection, si unique à ses yeux, n’Était-elle pas un mirage ?  KÉvin ne pouvait se dÉpartir de cette sensation de dÉ-jà-vu et d’envie de connaître qui, en même temps, emballait son cœur de la soif de connaître à nouveau et de toucher. Mais cette fois, il y avait, en plus, l’envie de possÉder et d’autres choses qu’il n’arrivait pas encore à dÉterminer. Ce n’Était pas une pos-session d’ordre purement sexuel; assurÉment, il n’en Était pas loin, mais il y avait, en plus de cela, ce besoin de protection qui se muait en devoir. Il n’avait jamais connu cela auparavant.  Clara, de son côtÉ, n’Était pas insensible au charme de ce jeune homme. Et ce n’Était pas dans ses habitudes de se lais-ser ainsi aller dès le premier regard, comme elle venait de le faire. Elle ressentait à son endroit un vif Élan de curiositÉ. D’or-dinaire, elle les expÉdiait du premier regard, ces mâles qu’elle qualiait souvent de prétentieux et qui se promenaient, l’air sufsant avec à l’esprit une seule chose : l’assouvissement de leurs sens. Elle les dÉtectait cent mètres à la ronde, seulement par leur attitude vis-à-vis de la gent fÉminine. Ce jeune homme, à tout point de vue, n’avait pas un comportement diffÉrent de celui des autres garçons; cependant, il Émanait de lui quelque chose qu’elle aimait et qui la troublait. Elle se surprit à sourire lorsqu’elle rÉalisa que la situation Était loin de lui dÉplaire.  Le policier aussitôt parti, KÉvin se dÉtacha de ses com-pagnons et se dirigea vers Clara avec un sourire qui t battre à se rompre le cœur de la jeune lle. Et au fur et à mesure qu’il avançait, son sourire t place à un air sérieux qui la dérouta. Il continua de la regarder, mais cette fois, comme pour la jauger. Clara ne savait pas quelle conduite tenir face au changement
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de rÉaction du jeune homme. Mais lorsqu’il lui tendit la main, toute frÉmissante de bonheur, elle lui donna la sienne. Pendant un temps qu’elle ne sut Évaluer, leurs yeux furent rivÉs l’un à l’autre.  On Était exactement le 22 octobre 1985 et, pour Clara qui venait à Paris pour la première fois, l’automne apparais-sait comme une saison de grand froid. Dans son pays, on ne distinguait que deux saisons pÉriodiques, l’une sèche et l’autre pluvieuse. Dans l’ouest montagneux, la tempÉrature Était certes souvent très basse. Mais l’automne Était la saison la plus froide qu’elle ait jamais connue jusque-là. D’ailleurs, elle s’Était ha-billÉe en consÉquence : un pull en laine bleue assorti à une robe un peu moulante qui dÉvoilait ses formes.  Clara n’était pas une jeune lle mince. Sur ses cent soixante-dix centimètres, elle pesait soixante-quinze kilo-grammes. Elle Était de teint noir et avait un corps parfait, tout en harmonie. Ses grands yeux Étaient dessinÉs d’une manière assez particulière qui rappelait ceux d’une biche. Sa lèvre infÉ-rieure plus pulpeuse et plus striÉe que la supÉrieure lui donnait un air bon enfant. Quant à son nez, il n’Était pas conforme au modèle europÉen, mais il s’en approchait et ne nÉcessitait aucun commentaire.
 C’Était son premier voyage à Paris. Elle l’avait gagnÉ en participant à un concours de nouvelles lancÉ par le Centre Culturel français dont le prix Était un billet d’avion Abidjan-Pa-ris-Abidjan. Ce fut une bonne occasion pour elle, surtout qu’elle avait logÉ chez une amie. Ces vacances furent très mouvemen-tÉes, car elle voulut tout voir en dix jours. Elle visita les plus grands monuments de Paris et t même un tour sur la Seine en bateau. Ce voyage l’avait rÉjouie à un tel point qu’elle en Était venue à oublier ses soucis d’argent. Elle n’en avait pas beaucoup, mais le peu qu’elle avait eu en sa possession lui avait permis de s’acheter des livres à Montparnasse, ce quartier qui connut son heure de gloire en abritant les plus grands Écrivains
et artistes entre les deux guerres mondiales.  KÉvin maintint la main de Clara dans la sienne plus de temps qu’il ne fallait ; il ne la lâcha pas pendant qu’il lui parlait.  Bonjour.
 La voix de KÉvin Était douce et rassurante. Il l’obser-vait en souriant. Bonjour,rÉpondit-elle toute Émue. Je m’appelle Kévin, et vous ?
 Il dÉgageait de ce dernier une telle assurance que Clara avait envie de lui dire d’aller se faire voir ailleurs. Elle n’arri-vait pas à comprendre cette obsession de la nouvelle gÉnÉration d’hommes ; leur entêtement Était semblable à celui d’un torero. Elle se souvenait de Georges, cet Étudiant qui rÉsidait sur le campus, et qui croyait tout benoîtement qu’en s’incrustant dans les chambres des lles, il gagnerait leur cœur !
 L’entêtement n’aboutissait pas toujours au succès. Mais Clara ne voulait pas faire une comparaison avec ce qu’elle vi-vait prÉsentement. Le dÉsir de faire plus ample connaissance avec KÉvin prit le dessus. Aussi, retirant doucement sa main de la sienne, elle lui rÉpondit en souriant.  Clara ! Je m’appelle Clara.
Sa gorge Était toute nouÉe par l’Émotion. D’ailleurs, plus elle le regardait, plus elle avait le sentiment de l’avoir dÉjà vu. Ce sentiment complexe qu’elle avait en ce moment-là, elle l’avait dÉjà ressenti des annÉes auparavant, lorsqu’elle avait fait la connaissance de J.B., son premier amour. Cette impression de dÉjà-vu et en même temps d’inconnu, tout cela accompagnÉ de palpitations, de doux frissons et d’extase sans aucun motif ap-parent, la mettait dans un État si confus ! Et cet inconfort grandit lorsqu’il continua de la contempler pendant qu’il lui parlait.  ArrêtÉe devant ce beau jeune homme qui, sans aucun doute, dÉsirait ardemment faire sa connaissance, Clara Était de-
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venue muette. Elle, d’ordinaire si loquace, prompte à voler dans les plumes de ses interlocuteurs, si bien qu’un de ses amis lui avait prÉdit le mÉtier de journaliste, Était devenue mÉconnais-sable. Et elle se sentit pitoyable.
 Elle se rappela soudain certains moments vÉcus avec J.B. à Kotobi, ce petit village carrefour situÉ à une dizaine de kilo-mètres d’Abongoua, celui dans lequel habitait son grand-père. Elle avait seize ans et lui vingt. Elle l’avait aperçu un matin, alors qu’elle aidait sa mère à vendre diverses marchandises aux abords du marchÉ. Il Était mince, de teint clair, et devait la dÉpasser d’une bonne tête. Il passa devant elle tout en la regardant et Clara res-sentit quelque chose qu’elle ne connaissait pas encore. Un doux frisson accompagnÉ de forts battements du cœur la faisait cha-virer dans un état d’extase et de plaisirs innis inconnus d’elle jusqu’alors. Ce fut le coup de foudre pour tous les deux d’ailleurs, et pour elle, la seule histoire d’amour. Jusqu’à ces derniers ins-tants, elle avait pensÉ qu’elle n’en vivrait plus de pareille. Cette idylle fut tellement forte qu’elle l’avait jugÉe unique. Il y avait une telle communion entre eux que cela relevait du mystÉrieux. J.B. lui avait coné qu’à chaque fois qu’il pensait à elle, il la voyait apparaître. Ce phÉnomène Était devenu si frÉquent qu’il la cherchait du regard lorsque cela lui arrivait. Et ça ne ratait jamais.  Quant à elle, elle avait toujours ce creux au fond du ventre et cette angoisse inexpliquÉe au fond de la gorge lorsqu’elle pen-sait à lui.
 Mais elle fut interrompue dans ses pensÉes par KÉvin, dÉsireux de poursuivre la conversation. Abidjan, n’est-ce pas, je vous ai vue Vous partez aussi à à l’enregistrement tout à l’heure.  Oui, c’est vrai. Vous aussi ?  Oui, et je suis sûr de vous avoir déjà vue quelque part ; c’est ce que j’étais en train de dire à mes amis.  Tiens, moi aussi, c’est ce que je suis en train de me dire en ce moment,dit-elle en opinant de la tête
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