Passeport pour l évasion
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Passeport pour l'évasion , livre ebook

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Description

Marie-Louise avait « perdu ses eaux » durant la messe de minuit, pendant qu'on entonnait le Minuit chrétien. L'accouchement s'était fait à la maison, comme c'était la coutume à l'époque à St-Firmin, vers cinq heures du matin. Le docteur Gendron, accompagné d'une infirmière, s'était rendu à domicile à la dernière minute. Il avait déjà commencé à passablement fêter et c'est son assistante qui avait fait les manœuvres de sortie. Peut-être que le joyeux docteur aurait dû assister aux trois messes-basses après la messe de minuit au lieu d'aller visiter ses voisins en plein réveillon.
(Extrait de la nouvelle « Les sœurs Laurier »)
« On pourrait qualifier certaines nouvelles comme formes hybrides de polars et de contes médicaux. Des "médipolars"? Même "Une autre histoire d'amour" avec son héroïne sympathique et constante associe la médecine et l'enquête, tout en demeurant une magnifique histoire passionnelle. C'est aussi un dévouement et une passion d'un autre genre qui marquent le dernier conte mémorable du Docteur Double J. »
- Roch C. Smith
Professor Emeritus of French
University of North Carolina at Greensboro

Marie-Louise avait « perdu ses eaux » durant la messe de minuit, pendant qu'on entonnait le Minuit chrétien. L'accouchement s'était fait à la maison, comme c'était la coutume à l'époque à St-Firmin, vers cinq heures du matin. Le docteur Gendron, accompagné d'une infirmière, s'était rendu à domicile à la dernière minute. Il avait déjà commencé à passablement fêter et c'est son assistante qui avait fait les manœuvres de sortie. Peut-être que le joyeux docteur aurait dû assister aux trois messes-basses après la messe de minuit au lieu d'aller visiter ses voisins en plein réveillon.
(Extrait de la nouvelle « Les sœurs Laurier »)

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 août 2021
Nombre de lectures 21
EAN13 9782897755140
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Passeport pour l’Évasion
 
 
 
 
 
Jean-Jacques Légaré
 
 
Conception de la page couverture : © Les Éditions de l’Apothéose
Images originales de la couverture : Photo prise par l’auteur. Érythréenne, 1985
 
 
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur .
 
 
 
Distributeur : Distribulivre   www.distribulivre.com   Tél. : 1-450-887-2182 Télécopieur : 1-450-887-0130
 
© Les Éditions de l’Apothése Lanoraie (Québec), Canada J 0K 1E0 apotheose@bell.net www.leseditionsdelapotheose.com
 
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021 Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2021
 
ISBN papier  : 978-2-89775-490-7
ISBN epub : 978-2-89775-514-0
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À mes petits-enfants
 
 
 
 
Table des matières
On l’a échappé belle
Une autre histoire d’amour
Les sœurs Laurier
Meurtre à Saint-Côme
Docteur Double J
 
 
 
 
 
 
On l’a échappé belle
 
 
 
Chapitre 1
 
 
Mardi 16 mai 2017, 23 h 50
Josianne venait de stationner son autobus articulé dans l’entrepôt de Québec. Elle était épuisée. Après un trajet Toronto-Montréal, elle avait accepté de faire un Montréal-Québec pour remplacer un confrère malade. Elle avait appelé Émile, son copain, pour l’avertir de ce changement à l’horaire.
Comme il pleuvait à l’arrivée à Québec, elle avait effectué sa manœuvre favorite : appliquer les freins ABS dans la courbe pour faire déraper la deuxième portion du mastodonte pour qu’elle s’accole à la bande de trottoirs… Elle était la seule femme à pouvoir réussir cet exploit et avait d’emblée été acceptée parmi le groupe des chauffeurs masculins. Elle se souvenait encore de sa première arrivée à Québec alors qu’une dizaine de « vétérans » l’attendaient sous la pluie pour la voir stationner tout de travers. Ils étaient à quelques pas de la bordure (mais pas trop près, on ne sait jamais), et n’étaient pas au courant que, la fin de semaine auparavant, elle avait répété cette manœuvre dans le stationnement du garage de Montréal.
Elle était épuisée, mais heureuse, et une bonne nuit de sommeil lui ferait un grand bien. Ça avait été un trajet particulier. Il y avait d’abord eu, avant le départ, ce jeune à capuchon qui avait embarqué, s’était assis à l’arrière, puis avait décidé de débarquer en s’excusant. Il y avait une trentaine de passagers et tout s’annonçait plutôt calme. En moins de quinze minutes, une odeur légère s’était répandue dans l’habitacle. Un peu comme si quelqu’un avait décidé d’utiliser un parfum acheté chez Dollarama. Jamais il ne lui vint à l’idée d’aller vérifier d’où venaient ces effluves. Les gens de tous les âges se mirent à rire, à chanter et à parler entre eux, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Certains même tentaient de danser dans l’allée. « Drôle de party », se dit-elle… Le ton monta, comme dans les soirées chez mon oncle Eugène. Elle-même se surprit à chanter avec le groupe. Avaient-ils pris un coup à son insu ? Chose certaine, elle, n’avait pris aucune substance, et n’avait rien vu de spécial survenir dans l’habitacle.
Josianne avait déjà essayé la cocaïne à deux reprises, mais ce soir, son bien-être avait été différent, beaucoup plus doux. Tout le monde, d’ailleurs, débarqua en se disant qu’ils avaient fait le plus beau des voyages…
Josianne ne savait quoi penser. Elle resta assise pendant que tout le monde descendait. Puis elle alla ranger l’autocar. Il restait quelques employés à l’entrepôt, prêts pour le nettoyage du véhicule. C’est là qu’ils trouvèrent, à l’arrière, un sac dans lequel il y avait un contenant taché par des résidus blanchâtres qui dégageaient un peu de vapeur. Elle comprit qu’il pouvait y avoir un lien entre ce sac et l’attitude du groupe. Il fallait alerter la police, malgré son désir d’aller dormir. L’euphorie avait maintenant fait place à une grande tristesse.
Une équipe fut sur place en quelques minutes. Ils saisirent le contenant. Puis il y eut le questionnaire d’usage, assez rapide. Ils ne semblèrent pas surpris d’entendre cette histoire.
Les antécédents psychiatriques de Josianne n’avaient pas été mentionnés à son employeur lors de son embauche. Il y a quelques années, elle avait été traitée pour dépression sévère, et elle avait même eu un épisode psychotique qui avait nécessité une hospitalisation.
On la libéra pour qu’elle aille dormir. L’hôtel était tout près. Elle se coucha immédiatement, mais ne ferma pas l’œil de la nuit. Elle ressentait les mêmes symptômes que lors de sa « grosse dépression ».
 
 
 
Chapitre 2
 
 
L’avant-midi fut difficile. Elle ne comprenait pas pourquoi on ne devait parler à personne de cet épisode. Même les deux grands patrons de la compagnie ne furent mis au courant que de quelques vagues détails sur l’épisode de la veille, entre Montréal et Québec. À partir de la liste des passagers, deux détectives débutèrent leur enquête. Ils tenteraient de rencontrer le plus grand nombre possible de voyageurs.
La pauvre Josianne se sentait si mal qu’elle eut de la difficulté à répondre à leurs nouvelles questions. Elle leur parla du jeune assis à l’arrière qui avait décidé, juste avant le départ, de quitter l’autocar en s’excusant. Elle ne pouvait le décrire de façon précise, il avait un capuchon qui lui couvrait la tête. Ils avaient trois photos correspondant à des jeunes dans la vingtaine : elle crut reconnaitre le suspect. On lui donna congé en lui disant qu’il serait préférable qu’elle demande un arrêt de travail pour se remettre en forme. Elle devrait rester disponible pour d’autres interrogatoires possibles.
Quelques heures plus tard, le chef de la Sureté du Québec s’entretenait avec le ministre de la Sécurité publique :
— Avez-vous du nouveau concernant « l’opération Aérosol » ?
— Oui, Monsieur le Ministre, nous approchons de la solution. Je rencontre le directeur national de la Santé publique du Québec. Il devrait être l’homme de la situation. Il semble y avoir un lien entre les deux premiers épisodes et le trajet en autocar d’hier soir, et nous pourrions avoir un suspect. 
Depuis un mois, la police faisait face à deux évènements inhabituels survenus dans la région du campus de l’Université de Montréal. Ça touchait des groupes de jeunes réunis lors d’activités festives où l’alcool et peut-être d’autres produits illicites étaient présents. La police avait été appelée parce qu’on avait trouvé, dans les deux cas, un sac contenant de la matière blanchâtre qui dégageait une vapeur bizarre. L’analyse de ces fonds de sac avait permis d’identifier différents produits : cocaïne, mescaline, propofol, versed et un autre produit non identifiable. Le tout avait été arrosé d’un alcool presque pur, du genre que l’on retrouve dans les laboratoires.
Les chimistes à la Santé publique avaient demandé un peu de temps pour tenter d’identifier le produit mystère. Ils se demandaient aussi si les participants avaient été intoxiqués involontairement et s’il y avait eu des effets secondaires. Tous les fêtards à ces soirées avaient noté d’abord une odeur agréable, puis une relaxation et un bien-être propices à des écarts de conduite et une euphorie anormale. Puis, dans les jours suivants, une tristesse et une anxiété s’installaient. Et c’était pire chez les gens ayant déjà connu des épisodes dépressifs ou anxieux antérieurement.
Les autorités s’étaient montrées très avares de réponses aux questions des participants à ces soirées, se contentant de dire qu’ils seraient éventuellement contactés et qu’ils auraient peut-être des réponses à leurs questions.
 
 
 
Chapitre 3
 
 
L’aspect le plus préoccupant de cette histoire était le non-conse

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