Entre minuit et midi
204 pages
Français

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Description


Une nuit. Un club. Un meurtre. Enquête en huis clos... sur l'Ile de Ré!




Un soir de février, la présidente du L'Club Nephtys, sur l'île de Ré est retrouvée morte. L'incompréhension, l'indignation s'abattent sur le club tandis que Lieut'nant Dan’, visiteuse occasionnelle, prend l'enquête en main. Elle en est sûre, le coupable ne peut être que parmi ces dames...
Au fur à mesure des interrogatoires, elle va en apprendre un peu plus sur chacune d'elles, connaître leur part de lumière et surtout, découvrir leurs zones d’ombre.
Que cachent donc ces femmes ?


Quel secret leur faut-il préserver au point de les pousser à commettre l'irréparable ?



Clin d’œil à Agatha Christie non fortuit !



"Le meurtre est interdit en théorie comme en pratique,


la liberté de parole est autorisée en théorie, mais interdite en pratique.


Le meurtre est parfois puni, la liberté de parole toujours quand elle est perpétrée."


Mark Twain



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 novembre 2020
Nombre de lectures 3
EAN13 9782381532974
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Entre Minuit et Midi
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité
Gabrielle MAKLI


ENTRE MINUIT ET MIDI
« Par ce que morir ou soy occire pardesesperance N’est pas oevre de fortitude, et n’estpas vertu, mes est vice. » NicolasO resme Éthique,82
AB OVO
Cettefois-ci, je suis bel et bien occise. Participe passé, fémininsingulier du verbe occire , occi-se, puisque victime etde sexe féminin. J’aimerais pouvoir vérifier surInternet pour être tout à fait sûre, mais, dansl’état présent, c’est impossible. Ma têteest affaissée sur un plateau de table et repose, pataude, surmon cahier de notes. Pense-bête utile pour régir le bondéroulement de chaque session, en l’occurrence, ici etmaintenant, parfaitement superflu.
Jem’appelle Antonia Gwencoat. J’ai soixante ans et j’étais,jusqu’à ce soir, présidente du L’ClubNephtys à Saint-Martin-de-Ré, un bourg situé surcette belle langue de terre pleine de charme qui s’allonge dansle golfe de Gascogne et que l’on nomme île de Ré.
Onm’a tuée. On m’a assommée, achevée ;supprimée, assassinée, exécutée, abattue,trucidée. Poignardée par-derrière. Ce n’estni symbolique, ni une vue de l’esprit. Oh non ! C’estun meurtre impur et simple. Le médecin légisterelèvera, en temps et en heure, trois indices suspects sur moncorps. Une trace de pression près de l’omoplate gauche,un hématome sur la nuque, à la base de mes cheveux (ma cinquième cervicale présente une étrangefêlure) ainsi qu’une marque écarlate sur le front.
Jene souffre pas. Je flotte. Irréprochable dans ma jolie robenoire. Pas d’effet de manche ici, comme pourraient le fairecroire mes deux bras encadrant mon crâne. En position debout,la posture pourrait attester d’un moment de gloire, mêmefugitif, ou même les prémices d’une victoireannoncée. Pour l’heure, mon corps reposant àl’équerre, nous dirons que la notion de détresseest flagrante.
À moi, les enfants de… Trop tard ! Un appelau secours est vain, désormais.
Pour finaliser le tableau – selonque l’on se sent plutôt artiste dans l’âme ouque l’on est ouvrière consciencieuse – il y alieu de préciser qu’une lame effilée m’aperforé la peau. Elle a pénétré le thoraxentre les cinquième et sixième espaces intercostaux,achevant une incision définitive. Les bords de la plaie sontnets et sans bavure malgré le métal à peineaiguisé. Le manche de mon coupe-papier luit sous la faiblelumière qui tombe de l’houteau ( Houteau :terme de menuiserie désignant une petite fenêtre ou lucarne de forme triangulaire pour apporter un éclairage naturel dansune pièce mansardée.) ,vigie opiniâtre nichée en haut du mur Est. Et se dresse,dru, incongru, au milieu de la scène, tel un symbole phalliquefort déplacé pour un club exclusivement féminin.
Membres du L’Club NEPHTYS
Antonia Gwencoat Directrice d’une maisond’édition Présidente… etvictime Surnommée Antigone
Chantal Losac Documentaliste Membre
Mireille Moudre Agent commerciale à laretraite Membre
Alice Legris Pédopsychiatre Trésorière
Solveig Billancourt Médecin-Acupunctrice Responsabledes Relations extérieures
Maud Krebudes Archéologue Membre
Clarence Lenagrat Agent immobilier Médiatrice
Fiona Burgrefesant Préparatrice enpharmacie Membre dite Fi-fi Grain d’sel
Sidonie Noriczk Diététicienne-Nutritionniste Membre
Noëlle Schible Paysagiste Membre
Bastienne Labbé Animatrice Membre/secrétaire
Judith Grezenet - Brin Photographe Cheffe duProtocole
Marion Rengave Chercheuse DPL Membre
Anuhya Vounel Notaire Membre fondatrice du club diteAnubis
Blandine Raffel Directrice d’un centre dethalasso Membre
Émilienne De Nyam Inspecteur desimpôts Membre surnommée Belphégor
Denise Lozère Puéricultrice Membre
Viviane Lesniet Agent de musée Membre
Florence Thorée-Gigote Maitre de conférences
Membre (absente au moment des faits)
Ainsi que…
Danielle Marracoud Capitaine de gendarmerie visiteuse occasionnelle appelée familièrementDany, Dan’ ou Lieut’nant Dan
Bertille Hysmen Médecin légiste surnomméeplus souvent Bert
Certaines, les plus avisées, en riront. D’autresgrinceront des dents. Dieu reconnaitra les siennes.
Chapitre 1
Dany
Lechuintement de semelles qui glissent et progressent marche par marchetrouble à peine le silence du grand escalier de pierre. Lasilhouette de Judith chemine, tranquille, et vient s’encadrerentre les deux vantaux de la porte restée grande ouverte aprèsque toutes les participantes ont quitté les lieux. Le silencerègne… La cheffe du protocole plisse les yeux, scrutel’intérieur de la salle désertée, ainsiqu’elle le fait à chaque fin de séance et commeles devoirs de sa charge l’y obligent. Afin que tout un chacunpuisse retrouver l’atmosphère indispensable au bonfonctionnement d’un évènement ou d’unrassemblement à venir, quel qu’il soit.
Leschaises sont alignées de part et d’autre de la travéecentrale. Les plateaux de table sont nets ; pas de matérieloublié, pas de veilleuse allumée. Aucun accessoire pourtémoigner des débats qui viennent de se dérouler,il y a moins d’une demi-heure maintenant.
Soudain,elle l’aperçoit… et retient un haut-le-corps.
Elleporte la main à sa bouche pour ne pas hurler.
Là,vautrée sur le plateau principal, git une forme humaine.Judith, en trois ou quatre enjambées, vient vérifierqu’elle ne rêve pas ; non, elle n’est pasfolle. Le mince filet rouge sang qui s’écoule de labouche de la présidente est bien réel. Un poignard figésous son omoplate gauche, planté bien droit, bien dru, semblelui dire : t ’as bien vu, c’est une dague,pas une blague ! L’éclat doré quiricoche, l’espace d’une fraction de seconde, sur lemanche du couteau témoigne s’il en était besoinde la véracité du drame. Un deuxième hoquetremonte de sa gorge : cette fois, un spasme d’estomacmenace la propreté du carrelage noir et blanc. Aprèsavoir vivement tourné les talons, elle franchit les troismarches de l’estrade, traverse le lieu à toute allure etdévale l’escalier en laissant fuser un hurlementstrident. Dans le réfectoire, le brouhaha soudain s’arrête.Subitement. Saisissement général. Judith déboucheen trombe dans la salle commune puis s’immobilise d’unseul coup. Ses yeux sont éclaboussés par la lumièreblafarde qui tombe des néons. Son expression horrifiéeaffole le groupe, qui s’est ébranlé à sonapparition : on la cueille en bas des marches.
Clarencel’apostrophe :
— T’espas folle de crier ainsi ? Bonté divine, tu nous as fichuune de ces trouilles.
— Onl’a tuée ! On l’a tuée ! beugleJudith.
— Maisqu’est-ce que tu racontes, explique-toi ; qui est mort ?
— Mort e .Elle est mor-te, j’vous dis ! là-haut…là-haut. Je l’ai vue. … ’bouge plus. Elleest morte !
— Maisqui, bon sang de bois ? Qui est morte, qui ? renchéritSidonie.
— Laprésidente ! On a tué Antonia.
Judithest une jolie femme brune, aux cheveux crépus, coupéssi courts que ça ne se devine pas. La soixantaine passée,elle a gardé un corps souple, entretenu par des séancesrégulières de yoga. Ses gestes sont élégantset ses mouvements racés. Pour l’heure, la pâleurde ses traits est effrayante. Après avoir lâchéses dernières syllabes, qui sont sorties comme desgrossièretés, ses yeux d’un bleu intense roulentvers le plafond, ses genoux fléchissent… son corpsmenace de s’affaisser.
Marionralentit sa chute à temps en la saisissant sous les aisselles.
— Ilfaut lui faire boire un peu d’alcool, propose une voix.
— Fautla gifler, dit une autre.
— Écartez-vous !Je m’occupe d’elle, décide Blandine. Quelqu’unpo

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