Colonie : Les premiers
404 pages
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Colonie : Les premiers , livre ebook

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Description

La terre envoie une mission de colonisation vers Lone, une planète où les conditions de vie seraient identiques. Huit cent volontaires, civils et militaires, s’engagent dans une mission sans retour après un voyage en stase de trente huit ans. Ils ont tout prévu : du matériel de pointe, un large échantillon de la faune et de la flore de leur planète mère, et même une intelligence artificielle de dernière génération.
C’est une nouvelle civilisation dans un monde vierge qui commence.
Mais cette planète est déjà occupée, et lorsqu’il manque des données, rien ne se déroule suivant le plan.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 mai 2020
Nombre de lectures 19
EAN13 9782312072845
Langue Français

Extrait

Colonie : Les premiers
J.M. Varlet
Colonie : Les premiers
Édition intégrale
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2020
ISBN : 978-2-312-07284-5
Avant - propos
Je ne souhaitais pas en faire.
Ceci dit je tenais à préciser que nous ne sommes pas là pour nous complaire dans de la masturbation littéraire, mais juste pour passer un bon moment et se divertir.
J’espère que ce sera votre cas.
Bonne lecture à tous, puisse mon imagination vous emmener loin de vos soucis du quotidien.
(Du coup, j’en ai fait un ! cours, mais un quand même !)
Ps : pour les gens sérieux et très éduqués que ce type d’histoire ne peut intéresser : passez votre chemin, vous trouverez quantité d’auteurs bien meilleurs que moi à torturer.
… et puis concernant les fautes : je m’en excuse par avance. J’ai beau me relire et passer par trois correcteurs différents, dont un payant de très bonne facture… sans compter mon épouse adorée (hors de prix !!), ainsi que mon ami et photographe passionné Sylvain, rien n’y fait !
Introduction
– Sharona ! Qu’est-ce que tu fabriques ? maugréa-t-il de sa grosse voix
– …
– Sharona ! appela-t-il plus fort.
Seul le craquement du bois résonnait dans la maison silencieuse au gré de la force des rafales de vent.
Charles se redressa en soupirant.
Les courbatures se rappelèrent à son bon souvenir aussitôt. Il avait l’impression d’avoir été piétiné par un troupeau complet. La coupe des arbres en prévision de l’hiver qui s’annonçait était un travail harassant. Ils devaient faire des provisions autant qu’ils pouvaient, n’ayant que peu de recul sur les rigueurs de cette période redoutée qui durait deux fois plus longtemps que sur la Terre. Les filles avaient école presque tous les jours, et Elisa, à son septième mois de grossesse, était déjà bien assez occupée avec la charge de la gestion du camp.
L’air de la pièce était glacial.
Dans la nuit, il devina, plus qu’il ne vit, la condensation sortir de sa bouche au rythme de sa respiration.
Cette damnée gamine avait laissé le feu s’éteindre. Ce n’était pourtant pas bien compliqué : un beau morceau le soir dans la cheminée au moment de se coucher et ouvrir un œil de temps en temps pour s’assurer qu’il n’avait pas besoin d’être alimenté.
Elle était installée avec sa sœur devant l’âtre, quoi de plus simple ?
À ses côtés, Elisa, leur mère dormait d’un sommeil profond malgré ses appels. À peine s’était-il assis que, déjà, elle occupait l’espace chaud libéré en se collant contre lui.
Il se frotta le visage de ses mains calleuses et glissa jusqu’au bord du lit en amenant la couverture en fourrure avec lui. Derrière, Elisa grogna en tirant à elle le précieux manteau tiède et épais sous lequel elle disparut.
Entièrement nu, il ne restait à Charles que le choix de se jeter dans ses vêtements glacés en espérant qu’ils se réchauffent vite. C’était un colosse de près de deux mètres, au corps déformé de muscles, dont le poids dépassait allègrement les 150 kilos. Brun, avec une courte barbe, des tatouages tribaux couvraient intégralement ses deux bras des épaules au poignets, souvenirs d’une jeunesse terrienne fort lointaine… sur bien des plans.
Dans le noir, il donna douloureusement du coude dans le mur de rondins, pestant après la jeune fille, objet de tous ses griefs nocturnes
Il ouvrit la porte et s’avança dans le couloir en faisant craquer le plancher sous son poids malgré tous les efforts de discrétion. La lueur des lunes à travers les volets disjoints permettait à peine de distinguer le palier des escaliers qui menait en bas.
Comme il s’y attendait, il n’y avait aucune source de lumière en provenance du large foyer au fond de la pièce à vivre.
– Sharona !
Toujours pas de réponse.
Buté , il descendit en se tenant à la rampe, à l’aveuglette. Devant la cheminée, sur une épaisse fourrure, deux couchages en forme de cocon se trouvaient côte à côte. Le plus proche était celui de la jeune fille.
– Sérieusement Sharona, on ne te demande pourtant pas grand-chose…
Il se baissa et voulut la secouer par l’épaule. Sa main s’enfonça dans les couvertures froides et vides.
Surpris, il tâtonna tout ce qui était à ses pieds, en vain.
– Kyra ? Kyra ?
Il tendit les doigts vers l’autre forme étendue, redoutant la même chose.
Cette fois-ci, la voix ensommeillée d’une petite fille lui répondit alors que ses épaisses mains se posaient sur une masse chaude
– Papa ? Qu’est-ce qu’il y a ?
– Kyra, où est ta sœur ?
– Ben, elle dort.
Il soupira.
– Si je te le demande, c’est bien qu’elle n’est pas là ! Ou est ta sœur Kyra ?
Elle s’assit, toujours entourée de ses couvertures. Dans la pénombre, la forme de sa tête, dominée par une tignasse en bataille émergea.
– Je sais pas moi ! Elle a dit qu’elle devait aller pisser, mais je sais plus. Je dormais. Elle est pas là ?
– Non.
– Il fait froid papa.
– Oui, je m’en occupe.
Inquiet, il prit tout de même le temps de remuer les cendres.
Quelques braises subsistaient.
Il mit une bûche fendue et souffla doucement jusqu’à l’apparition de la première petite flamme.
– Kyra, occupe-toi de ça tu veux ?
Elle soupira en se trainant jusqu’au bord de l’âtre.
– … et arrête de râler. Ce n’est pas compliqué ! Je vais aller voir ce que fout ta sœur.
– C’est toujours moi…
Il prit une grande inspiration, luttant contre une irrépressible envie de relever ce trait d’humeur qui lui rappelait étrangement leur mère.
– Fais ce que je te dis !
Il traversa la pièce et repoussa involontairement d’un coup de tibia douloureux un banc qui se trouvait sur son itinéraire, bien loin de la place qui aurait dû être la sienne.
La série de jurons qui suivit fut chuchotée, toujours dans un souci de discrétion. Il tituba jusqu’à la porte où il trébucha cette fois sur le tas de chaussures abandonnées là.
Après avoir retrouvé les siennes, il ouvrit l’entrée qui n’était pas verrouillée.
Dehors, le soleil pointait à peine.
La petite maison de bois sur deux niveaux faisait face à une grange aussi haute qu’elle, mais quatre à cinq fois plus grande. Entre les deux se trouvait l’étable, accolée à l’habitation.
La température était fraîche, mais pas assez encore pour que la rosée ne se transforme en givre.
Il frissonna malgré sa chemise épaisse et avança dans la cour en direction de la cabane à l’écart.
À cette heure-ci, tout était calme, même les animaux avaient besoin de sommeil.
Il alla jusqu’aux toilettes sèches et frappa des doigts contre le panneau de bois.
– Sharona ?
Sous les chocs répétés, la porte oscilla doucement et pivota vers l’intérieur.
Personne.
Soudain inquiet, Charles se retourna vers les constructions.
Il n’y avait rien de particulier. L’accès de l’étable restait verrouillé de l’extérieur par un étai posé en travers, aucune chance pour que la petite y soit.
La large ouverture de la grange laissait apercevoir l’avant du ranger, l’énorme véhicule tout terrain qui servait au transport du personnel du camp. Il se dirigeait vers celui-ci lorsqu’un bruit attira son attention.
Le camp était tapi contre l’orée de la forêt. La végétation, dont les cimes touffues s’élevaient vers les cieux obscurs, allait en se densifiant jusqu’à devenir une sorte de jungle infranchissable sombre et mystérieuse.
Une haute palissade d’environ Six mètres en faisait le tour, constituée de troncs d’arbres côtes à côtes attachés les uns aux autres. Il restait au centre, devant les constructions, une cour large comme la moitié d’un terrain de foot. Un derrick, dominé par une éolienne, en occupait le milieu avec, à ses pieds, un réservoir ouvert et peu profond. Il assurait l’approvisionnement en eau potable.
De sa position, il pouvait distinguer les étais de l’immense porte de l’enceinte qui étaient toujours en place.
Le son venait de l’extérieur.
On pouvait à peine entendre un léger grognement par-dessus le souffle du vent qui faisait

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