L héritage de Tristan
142 pages
Français

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L'héritage de Tristan , livre ebook

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Description

Depuis maintenant dix ans, la paix règne enfin sur Gaberin. Tristan, chef des Aigles, a l’étrange sentiment que des forces obscures convergent contre lui. Elles l’entrainent dans une série d’événements qui le conduira au cœur de sa propre histoire.
Quelles sont les forces qui sont liguées contre lui? Pourra-t-il sauver Gaberin une fois encore ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 mars 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897753177
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'héritage de Tristan
 
Daniel Bergeron
 
 
La suite de
La légende d’Arcani
 

 

Préface : Des souvenirs perdus
 

S
ur une grande plage de sable fin était étendu un homme inconscient. Les puissantes vagues de la mer venaient le frapper à intervalles réguliers. Du sang maculait ses cheveux et ses vêtements déchirés démontraient l’importance des tourments qu’il avait subis. Il toussa violemment et cracha de l’eau de mer. Après quelques respirations difficiles, une nouvelle quinte de toux le reprit. Il avait les poumons en feu et une violente douleur abdominale. Se relevant sur les mains, il prit conscience de la douleur qui lui parcourait le corps. Il était courbaturé de la tête aux pieds. Avec un effort surhumain, il rampa hors d’atteinte des vagues et, roulant sur le dos, laissa tous ses muscles prendre un peu de répit. Il avait toujours du mal à respirer et, dans son état actuel, il devait prendre du repos. Après une période indéterminée, en se concentrant uniquement sur le bruit régulier des vagues, il reprit suffisamment d’aplomb pour se relever. Il avisa les alentours, cherchant un repère qui lui indiquerait sa position. Sur sa gauche, la plage s’étendait à perte de vue et sur sa droite, la même chose. Rien ne pouvant l’aider à indiquer l’endroit où il se trouvait. Secouant le sable accumulé sur ses vêtements détrempés, il entama sa marche vers le sud. Du moins, c’est ce qu’il pensait.
En avançant, il réfléchit à ce qu’il venait de vivre et rassembla tous les morceaux de souvenirs. Il fut surpris de constater qu’il ignorait qui il était, ce qui lui était arrivé et comment il avait abouti sur cette plage. Le vide total. Son esprit refusait de répondre aux questions silencieuses qu’il se posait. Après de longues heures de marche sur cette plage sans fin et de nombreux efforts, un souvenir ressurgit. Une histoire qui paraissait tellement lointaine. Il n’arrivait pas à se remémorer s’il l’avait vécue ou s’il en avait été témoin. Il s’accrocha aux images qui défilaient dans sa tête, cherchant à comprendre ce qu’il voyait. Ne pouvant trouver de réponses à ses questions, il continua d’avancer d’un pas nonchalant.
Le paysage autour de lui changea. Au fur et à mesure de sa progression, le sable fut remplacé par un sol plus ferme et la végétation fit son apparition. Ses pas devinrent plus difficiles, dû à l’inclinaison du terrain. Il redoubla d’efforts pour gravir le monticule devant lui. Découvrant l’ampleur de la tâche à accomplir, il s’accorda une pause bien méritée et s’assit sur le sol en regardant au loin sur l’océan. Pendant cette période, il tenta de forcer sa mémoire à se remettre en marche. Sans succès. Frustré par cette tentative infructueuse, il se redressa et continua de marcher, malgré l’épuisement qui l’accablait. Alors qu’il progressait lentement, son estomac, vide depuis trop longtemps, se fit entendre. Il prit conscience pour la première fois qu’il avait une faim de loup. L’intense douleur qu’il ressentait partout dans son corps l’avait empêché d’entendre l’appel de ce besoin vital. Malheureusement pour lui, il n’avait aucune provision. Il se trouvait au milieu de nulle part, aucun village en vue, ni aucun signe de vie. En revanche, il était évident qu’il devait trouver à manger rapidement s’il voulait survivre. Reprenant la marche vers la végétation, il espérait trouver des racines ou de petits arbres fruitiers qui lui procureraient quelque chose pour le sustenter. Scrutant l’horizon, il ne voyait rien pouvant l’aider. Avec un sentiment de désespoir, il continua d’avancer. Ses lèvres craquelées par la déshydratation et une sourde douleur dans l’abdomen provoquée par la faim rendirent sa démarche ardue. Tout à coup, le paysage dansa devant ses yeux. Pris de vertige, il chuta lourdement au sol. Le bruit du martèlement des sabots d’un cheval se fit entendre au loin, juste avant que les ténèbres ne l’emportent. Un groupe de cavaliers s’approchait à grande vitesse. Avant que les cavaliers mettent pied à terre, le gouffre noir se referma.
L’amnésique battit des paupières. Sa vue était embrouillée, comme s’il venait de s’éveiller d’un long sommeil. Sa plus grande surprise fut d’être encore vivant. Il tenta de se relever, mais une main puissante, mais chaleureuse, l’en empêcha. Il tourna la tête avec une facilité qui le surprit. Il ne ressentit aucune douleur. Une personne était à son chevet, probablement une jeune servante, compte tenu de son habillement. Elle avait les joues rondes et un air jovial. Se tenant près de lui, elle examinait la coupure qu’il avait à la tête.
— Qui êtes-vous ? demanda-t-il.
— Je suis Nijas, servante au service du roi Thomas I er . On m’a demandé de veiller sur vous après qu’une patrouille de chevaliers vous ait trouvé presque sans vie, affamé et complètement déshydraté.
— Depuis combien de temps suis-je ici ?
— Vous avez dormi pendant plus d’une semaine. Nous avons réussi à vous faire avaler de petites gorgées d’eau durant quelques courtes périodes d’éveil. Ensuite, ce fut de la soupe. Nous n’avons pu vous donner un vrai repas encore.
— Et mes vêtements, où sont mes vêtements ?
— Lors de votre arrivée, je vous ai dévêtu et lavé. Nous avons jeté ce que vous portiez et, après avoir pris vos mesures, un tailleur vous a confectionné de nouveaux vêtements, répondit Nijas.
Il fit une nouvelle tentative pour se relever, mais elle plaqua sa main sur sa poitrine pour le recoucher.
— Holà ! Pas si vite ! Vous ne pouvez pas vous lever encore. Je vais aller vous chercher quelque chose à manger et nous verrons plus tard.
La servante se leva et sortit. Pour la première fois, il regarda autour de lui. Il était couché sur un lit de paille recouvert d’une épaisse couverture. Une odeur d’humidité semblait planer en permanence. Avisant la structure du bâtiment, il conclut qu’il se trouvait dans une grange. Les grosses poutres de bois soutenaient le toit à intervalles réguliers. Le foin était empilé à l’étage supérieur et quelques outils et autres instruments, utiles aux cultures, étaient placés à l’étage inférieur. Il chercha à comprendre pourquoi il avait été installé là. Toutefois, il ne trouva aucune explication.
Au retour de la servante, il la questionna au sujet de son lit de fortune.
— Pourquoi m’a-t-on installé dans une grange ?
— Le roi ne savait pas si vous représentiez une menace, alors il vous a installé ici. Des soldats montent la garde devant les portes. Maintenant, mangez, dit-elle en lui présentant une assiette garnie de viandes et de légumes.
Il mangea avec appétit, mais sans trop se presser. La nourriture était délicieuse et lui fit le plus grand bien. Après avoir vidé son assiette, il la remercia et, selon ses directives, se recoucha pour prendre du repos. Il dormit toute la journée et toute la nuit. Ce long sommeil le revigora, mais ne remplit pas son estomac. Il appela les gardes et leur demanda de lui rapporter de la nourriture. C’est évidemment Nijas qui apparut dans l’embrasure des portes de la grange. Elle était tout sourire, comme si elle venait d’apprendre une excellente nouvelle. Sa bonne humeur fut contagieuse. Alors qu’elle déposait l’assiette de son petit déjeuner, elle prit place près de lui et ils discutèrent de choses et d’autres. Il commençait à vraiment apprécier sa compagnie.
Dès qu’il eut fini son repas, elle se leva, le prit par les mains et l’aida à se lever. Il chancela sur ses jambes, mais arriva tout de même à faire quelques pas malgré l’inégalité du sol qui ne l’aidait point. Après seulement quelques jours, il prenait du mieux. Sa condition n’était pas parfaite, mais elle s’améliorait. Il demanda à Nijas de rester un peu plus longtemps et de lui parler d’elle. Elle avait toujours vécu à Talsa. Sa mère avait été au service du défunt roi Saico et, lorsqu’elle fut en âge, elle rejoignit les rangs des servantes du château. Les derniers événements avaient chamboulé un peu son travail. Elle avait été attristée d’apprendre la mort du roi, lui qui avait été si bon et juste envers tous. Lorsque le nouveau roi fut arrivé, il avait relaté toutes les actions traîtresses du général Anston et les combats entre sor

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