Le Continent oublié (au-delà du 30e Méridien)
147 pages
Français

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Le Continent oublié (au-delà du 30e Méridien) , livre ebook

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Description

Pendant deux cents ans, une Amérique civilisée et isolationniste a coupé tout contact avec l’hémisphère Est (l’Europe et l’Afrique), ruiné par la Grande Guerre, débutée en 1914 et qui s’est poursuivie jusqu’en 1937... Et puis le lieutenant Jefferson Turck, de la marine pan-américaine, a, par un malheureux hasard, fait franchir à son sous-marin aérien le 30e Méridien, frontière invisible et taboue que, depuis deux cents ans, on ne doit dépasser sous aucun prétexte et sous peine de mort. Son équipage, horrifié d’un tel manquement, abandonne Jefferson Turck, au cours d’une terrible tempête, sur une simple vedette de reconnaissance avec trois matelots... Son seul salut reste alors de poursuivre vers l’est, vers ce continent occulté qu’est devenue l’Europe. Mais ce Continent oublié a toujours exercé une puissante fascination sur le lieutenant Jefferson Turck... et, nouveau Christophe Colomb — à rebours —, curieux et plein d’espoir, il débarque en premier dans une Angleterre qui s’avère être retournée à la plus pure barbarie, et il va aller de surprise en désillusion au cours de son périple sur le Continent oublié...


Edgar Rice Burroughs, né à Chicago (1875-1950), est connu aujourd’hui comme le créateur des aventures de Tarzan. Mais les œuvres de science-fiction de ce grand précurseur dans le genre planet opera (Cycle de Mars, de Vénus, de la Lune, de Pellucidar), méritent amplement d’être redécouvertes.


Initialement publié en 1915 sous le titre de Beyond Thirty, ce petit roman uchronique et dystopique sera ensuite réédité sous celui plus compréhensible de The lost Continent.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782366346213
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection UCHRONIE









ISBN

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © PRNG EDITION S — 2021
PRNG Editions (Librairie des Régionalismes) :
48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.36634.163.8 (papier)
ISBN 978.2.36634.621.3 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.
Titre original : Beyon Thirty et ensuite The lost Continent
Traduction : Eric Chaplain

Edgar Rice Burroughs


AUTEUR

edgar rice burroughs




TITRE

LE CONTINENT OUBLIÉ ( au-delà du 30e Méridien )




PRÉFACE : L’ AMÉRIQUE ORPHELINE ou PAS DE FUTUR POUR L’EUROPE
T émoin de son temps, la SF en restitue les idées, les craintes et les espoirs ; comme toute autre forme de fiction. Mais surtout, elle les projette et les prolonge ailleurs ; jusque dans leurs conséquences les plus extrêmes au besoin. C’est peut-être là sa raison d’être.
Conjuguée au futur, que donne l’idée que l’axe de la civilisation occidentale pourrait émigrer d’Europe en Amérique du Nord ? Quelles raisons passées et présentes inspireraient la pensée d’un tel transfert ? Quelles réflexions sur la civilisation cela impliquerait-il ?
Mettons les choses au pire : imaginons qu’un jour l’Europe retombe dans la barbarie et que l’Amérique du Nord reprenne le flambeau de la civilisation. Qu’en ressortirait-il ? Pourquoi imaginer un tel désastre — ou une telle aubaine — à sens unique ? Pourquoi pas l’inverse ?
L’idée d’une Amérique (ou du moins d’une Amérique du Nord) jeune, stable et dynamique, en bref triomphante, face à une Europe (moins l’URSS) vieillie, divisée et ramollie, en bref foutue, s’est imposée et développée durant la première moitié du XX e siècle. Elle se résume en la célèbre antinomie : le Nouveau Monde et l’Ancien Monde ; comme si la civilisation devait se limiter à la moitié nord de l’Amérique et au cap d’Asie lui faisant face, au détriment du reste du globe. Image un peu simpliste et incomplète, mais qui eut son heure de gloire, non sans raison il est vrai, et dont subsistent des lambeaux, non sans raison également.
Il n’en fut pas toujours ainsi. Et la SF s’en est fait l’écho. Citons pour mémoire un texte américain qui eut quelque impact en son temps. The Last American (Le Dernier Américain, 1889) de J. A. Mitchell est la relation d’une expédition persane sur les ruines des États-Unis en 2951. Et l’auteur d’attribuer le désastre à une dégénérescence autant physique que sociologique : l’Américain moyen menait une existence déréglée vouée à l’affairisme. Ceci dit, cette nouvelle éminemment satirique est bien plus un divertissement qu’un avertissement. La situation des États-Unis vers la fin du XIX e siècle n’inclinait guère au pessimisme. N’est-ce pas l’époque où ils accèdent au rang de grande puissance ?
La fin de la Guerre de Sécession (1860-1865) avait ouvert la voie à une expansion sans précédent : économique, avec notamment le développement de l’industrie lourde, démographique, avec l’arrivée de nouvelles vagues d’immigrants, territoriale, avec la liquidation définitive des derniers Indiens. A quoi s’ajoutent l’aventure coloniale, avec l’achat de l’Alaska à la Russie en 1867 et l’occupation des îles Hawaii en 1898, et les protectorats sur les pays latino-américains, selon la doctrine de James Monroe : L’Amérique aux États-Unis. Si bien que lorsque la marine américaine toute neuve anéantit la vieille flotte espagnole en 1898, nul ne conteste plus la place des États-Unis dans le concert des nations.
Il est compréhensible que l’image de marque des États-Unis comme pays d’avenir se soit imposée et n’ait cessé de grandir, chez les Américains eux-mêmes, fiers de leurs réussites, mais aussi chez les Européens, envieux et admiratifs malgré leur morgue. Certes, la grande puissance d’alors reste l’Empire Britannique. Mais sur le continent, la République Française rêve de revanche et tente de compenser ses faiblesses en s’industrialisant et en se dotant de colonies, face à l’Empire Allemand qui, enfin consolidé, étouffe déjà dans ses frontières ; et la Russie tsariste, colosse aux pieds d’argile, subit les contrecoups d’un passage accéléré du Moyen- â ge à la révolution industrielle.
Entre cette Europe désunie et empêtrée dans ses conflits historiques, dont l’Angleterre a de plus en plus de mal à être le gendarme, et les États-Unis, pays neuf et occupé à conquérir son avenir, et qui domine tout un continent ou presque, c’est le second qui semble offrir le plus de perspectives. Et la légende américaine naît dans cette Europe instable où il suffirait d’une étincelle...
Nombreux sont ceux qui n’attendent pas 1914 pour ouvrir le feu : l’anticipation militaire connaît son second âge d’or. Tirant à son tour les conclusions des funestes présages, Léon de Tinseau publie, en 1913, Le Duc Rollon (1) . Écrivain français n’ayant brillé ni dans la littérature générale ni dans la SF, il a du moins la gloire d’inaugurer une sorte de tétralogie à quatre mains.
Son roman sera suivi en 1916 de Beyond Thirty d’Edgar Rice Burroughs. Mais il faudra attendre respectivement 1939 et 1940 pour voir paraître Le Continent Maudit de Morgin & de Kéan et Final Blackout de L. Ron Hubbard. Deux sont français et deux américains. Tous appartiennent à des dates-clés de l’Histoire. Leurs témoignages n’en sont que plus intéressants.
***
Le Duc Rollon s’ouvre sur un tableau détaillé de l’Amérique du Nord en l’an 2000, siège de la civilisation occidentale depuis la chute de l’Europe. Trois états se la partagent. La République Canadienne est indépendante et francophone depuis que, secouant le joug de leurs compatriotes anglophones qui voulaient interdire leur langue, les Québécois se sont révoltés et les ont soumis. La Colombie correspond aux États-Unis moins la côte ouest ; gouvernée par un Empereur débonnaire s’appuyant sur le Sénat, elle a résolu le problème noir en renvoyant ses nègres en Afrique et arrêté à l’aide des Canadiens l’invasion de l’Empire Japonais. Celui-ci s’étend à présent jusqu’aux Montagnes Rocheuses et, disposant comme les deux autres puissances d’armes terrifiantes, il a conclu avec elles un pacte de non-agression.
Ce qui fait l’intérêt de ce roman, ce ne sont pas tant les rappels historiques et les connotations politiques — tous pertinents à des degrés divers — que le postulat économique de l’aventure diplomatique en quoi il se ramène. La Colombie entre dans une crise des matières premières, concept assez avancé pour l’époque : non seulement ses forêts surexploitées ne fournissent plus toute la pâte à papier nécessaire, mais son minerai de fer est presque épuisé. Or l’Europe est un champ de ruines où la ferraille surabonde. Sa récupération résoudrait pour longtemps la pénurie. Mais comment l’exploiter ? D’un côté les deux autres puissances crieraient à l’ingérence et l’équilibre international en souffrirait. De l’autre les barbares européens rendraient la tâche ardue. Il faut donc trouver un biais.
Au tableau de la situation du semi-continent nord-américain correspond celui de l’Europe. L’absence politique de celle-ci en fait une proie toute désignée : déjà le bouddhisme règne en Russie et l’Islam a repris pied en Espagne. Jadis, par la faute du socialisme, d’incessantes grèves provoquèrent l’écroulement de l’économie, et à la guerre des classes s’ajouta la guerre étrangère. Après un gigantesque bain de sang, la barbarie s’instaura chez les survivants. Des bandes de pillards, les Saboteurs, constituées de descendants d’ouvriers révoltés, s’accrochent toujours aux villes dévas

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