Vannerie bohème
212 pages
Français

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Description

Vous rêvez d’apprendre à tresser vos paniers, mais vous ne savez pas par où démarrer ? L’autrice, Marion de Vannerie d’exploration, partage dans cet ouvrage son savoir-faire de créatrice artisanale française au travers de ses créations tressées. Savant mélange entre tradition et modernité, d’inspiration bohème et nomade, ses réalisations sauront vous séduire et sublimer votre décoration !

15 gestes techniques détaillés

14 créations originales

Plus de 350 photos en pas à pas : couronne décorative, vide-poche rond, cabas de marché, mini panier rond, vase bohème, suspension végétale, corbeille à plaid…

Adoptez la vannerie en toute simplicité !


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 juillet 2023
Nombre de lectures 20
EAN13 9782815321457
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Marion • Vannerie d’exploration

Vannerie
BOHÈME
Sommaire AVANT-PROPOS AVANT DE COMMENCER La préparation et le poste de travail Les outils et les gestes L’osier LES TECHNIQUES Comprendre la structure d’un panier Fond rond sur croisée Fond ovale sur croisée Montants Pied manouche Torche de base Clôtures Torche sous bord Passe-doigt Bord ordinaire Bord d’emboîtage Pied Nœud japonais Couronne Écaffage et ourdissage LES CRÉATIONS Couronne décorative Vide-poche rond Pirogue Corbeille flambeau Mangeoire Mini-panier rond Vase bohème Besace Corbeille barque Cabas de marché Corbeille à plaid Panier asymétrique Suspension végétale Luminaire tipi L’AUTRICE REMERCIEMENTS PAGE DE COPYRIGHT
Points de repère Page de Titre Couverture Corps de texte
AVANT-PROPOS

D epuis la nuit des temps, l’homme a besoin de contenants. Pour transporter, conserver. Les aliments notamment, mais aussi les outils, les animaux, les vêtements. Afin de subvenir à ses ­besoins essentiels et primaires, il a donc commencé à tresser des végétaux.
En Haute-Égypte, des recherches archéologiques ont mis au jour des objets tressés âgés de plus de 10 000 ans. Mais la matière première étant toujours végétale, et donc dégradable, seules des conditions de conservation exceptionnelles ont pu faire parvenir jusqu’à nous ces rares vestiges.
C’est pourquoi, grâce aux représentations immortalisées sur des poteries, nous pouvons aujourd’hui observer l’ancienneté de cet artisanat. La vannerie est donc l’art de tresser les fibres végétales.
La liste des matières premières est longue avec entre autres : le noisetier, le troène, la viorne, le châtaignier, la clématite, la ronce, la paille et bien sûr le traditionnel osier.
Ce dernier est ma matière de prédilection : ce sera aussi celle utilisée tout au long de cet ouvrage.

La préparation et le poste de travail
Un bac de trempage : indispensable pour préparer l’osier et le tremper afin de l’assouplir, il fait idéalement 2 m de long minimum.
Une table et une chaise : permettent de pouvoir travailler confortablement.
Il est intéressant d’avoir plusieurs hauteurs au niveau de l’assise et de la table, en fonction de la taille de la pièce, afin de ne pas trop forcer sur le corps. Il est parfois possible de travailler debout, l’ouvrage par terre : l’important est de se sentir à l’aise, même si la vannerie d’osier requiert de la force et de la tension.
Les outils et les gestes
Le sécateur : il sert à fendre les bâtons de croisée et à éplucher l’ouvrage au fur et à mesure du travail.
La serpette : outil à lame tranchante, qui sert à épointer, écaffer ou encore lever les montants en les piquant.
La batte : instrument permettant de tasser (ou « batter » le travail, d’obtenir un ouvrage droit et régulier tout au long du tressage et de niveler (ajuster la hauteur de façon droite ou accentuer une courbe après la torche sous bord, technique présentée ici ).
Les poinçons, de 3 tailles différentes :
un large pour créer de l’espace afin de placer la sous-anse d’un panier ou faire un espace large pour passer un brin dans le tressage.
un fin pour fendre les bâtons de croisée ou faire un espace pour un brin et le perdre dans le tressage.
un coudé pour la finition d’un bord ordinaire.
Le mètre : instrument servant à niveler, à vérifier les écartements, si on veut faire des pièces de dimensions pré cises, ou à couper les bâtons de croisée à la bonne longueur/épaisseur.
Les poids : éléments indispensables pour travailler la pièce sur le plan de travail. Ils peuvent être d’anciens poids de mesure hexagonaux, des poids de musculation ou encore de vieux fers à repasser en fonte.
Les serre-joints et pinces : accessoires servant à maintenir la corde de chanvre, par exemple, ou les brins d’un fond lorsqu’on a envie de faire une pause pour soulager ses muscles.
Les liens de serrage : liens permettant d’attacher ensemble les montants. Le câble électrique est une bonne solution, car il glisse peu sur l’osier. On peut aussi récupérer des morceaux de chambre à air ou de la ficelle.
Éplucher : couper les brins qui dépassent à l’intérieur comme à l’extérieur du panier (pieds lors des reprises pied sur pied sur les torches de base et torches sous bord, fin d’une clôture, etc.)

La planche gabarit :
Afin de réaliser 2 des pièces présentées dans ce livre, vous aurez besoin de créer une planche gabarit.
Pour la réaliser il vous faudra : 1 planche de 15 mm d’épaisseur au moins, 1 compas et 1 visseuse avec plusieurs forets de tailles différentes.
Pour la fabrication : tracez à l’aide du compas un cercle de 20 cm de diamètre. Réalisez une rosace à 12 pointes et percez ensuite progressivement ces trous avec des forets de plus en plus gros. Le but est de pouvoir insérer les pieds des brins dans ces trous et qu’ils n’en sortent pas pendant le tressage, d’où l’épaisseur minimum de la planche.
L’osier
Qu’est-ce que l’osier ?
L’osier est une pousse d’un an provenant du saule. Il est cultivé par des professionnels, les osiériculteurs.
Qu’est-ce que l’osier brut ?
L’osier brut est paré de son écorce. Il offre ainsi une multitude de couleurs et d’odeurs différentes.
Qu’est-ce que l’osier blanc ?
L’osier blanc est dépourvu de son écorce. Il a subi un écorçage manuel, brin par brin (grâce à un ciroir en bois ou métal), ou mécanique, botte par botte (avec une décortiqueuse). Cette transformation se déroule au printemps, à la montée de sève. L’écorce enlevée à chaud donne de l’osier buff, à la couleur rosée donnée par les tanins.
Quelles sont les différentes variétés d’osier ?
Le genre Salix compte plus de 350 espèces, seules 5 sont utilisées pour produire de l’osier. Selon l’espèce et le lieu de croissance, il aura des caractéristiques mécaniques, une odeur et une couleur d’écorce différentes.

Ainsi, on trouvera entre autres :
• Salix fragilis, allant du bordeaux à l’orange vif comme le « Rouge Belge »,
• Salix purpurea, allant du gris bleu comme le « Daphnoides » au vert éclatant pour l’« Helix »,
• Salix viminalis, appelé aussi saule des vanniers, fournissant des brins robustes, comme la « Gravanche »,
• Salix triandra, à l’odeur envoûtante incomparable et aux teintes brunes rustiques comme le « Noir de Villaines », les diverses grisettes,
• Salix alba ’Vittellina’ , jaune à la cime rouge, toujours très utilisé pour lier dans certains vignobles et parfois même utilisé en tonnellerie.
Comment planter l’osier ?
Le saule pousse naturellement au bord des rivières, c’est une plante pionnière. Il a donc besoin de soleil et d’un sol frais à humide. Certaines espèces, comme le Salix fragilis , prospèrent sur des sols argileux.
Cependant, on trouve des oseraies dans de multiples régions de la France, plus ou moins calcaires, argileuses ou même sèches… Il est donc possible d’expérimenter la culture chez soi, si l’on possède un bout de terrain libre. Il est aussi possible, afin de pouvoir travailler sa propre matière sans la cultiver, de glaner l’osier dans la nature. Une chose à savoir : tous les osiers sont des saules mais, en revanche, tous les saules ne sont pas des osiers.
La plantation reste une solution sûre. Il faudra être patient, puisque la récolte ne devient fructueuse qu’à la troisième année, après la mise en terre des premières boutures en hiver. Les plantations se font généralement avec un inter-rang de 80 cm et un écart de 20 cm entre les boutures. Les boutures, appelées aussi tacots, mesurent entre 25 et 30 cm : on les enfonce à 25 cm dans un sol meuble.
Le saule peut se conduire aussi en têtard ou en trogne : il s’agit de couper le tronc (tige principale), à 1 m du sol par exemple, et de récolter ensuite les pousses de l’année sans entamer le bois plus ancien. La taille se fait à la chute des feuilles. Une boule se formera ainsi d’où repousseront les prochaines tiges.
Comment entretenir l’oseraie ?

• Désherber, car le saule est une plante pionnière. La conduite en têtard limite cette étape qui peut être fastidieuse.
• Contrôler certains insectes qui altèrent l’osier, comme les chrysomèles ou les pucerons.
• Arroser en cas de sécheresse.
• Pailler les sols secs, afin de conserver une certaine humidité et de limiter la pousse des plantes concurrentes.
Quels sont les « prédateurs » de l’osier ?

• Les chrysomèles, les pucerons, les saperdes sont les principaux prédateurs.
• Il est possible de s’en débarrasser manuellement ou en pulvérisant du savon noir sur les pucerons.
• La rouille, dont il faut surveiller l’apparition.
• Les chevreuils, ragondins et lapins se délectent des jeunes pousses… Le Salix triandra est particulièrement apprécié. Il peut être intéressant d’installer une clôture autour de sa plantation !
• La grêle peut impacter la récolte ou même la réduire à néant.
Quand couper l’osier ?
L’osier se récolte après la tombée des feuilles et la descente de sève, entre novembre et février.
Comment couper l’osier ?

L’osier se coupe chaque année à la base des rejets, à l’aide de différents outils en fonction des personnes et du volume à récolter :
• serpette
• sécateur
• barre de coupe sur motofaucheuse
Comment trier l’osier ?
L’osier se trie en fonction de sa taille. On trouve des bottes de 80, 100, 120, 140 cm, etc. Une botte de 120 cm regroupe des brins mesurant entre 100 et 120 cm. Une botte de 140 cm se compose de brins mesurant entre 120 et 140 cm, et ainsi de suite.
La ralette désigne des bottes avec des brins de moins de ٦٠ cm.
Les perchettes sont les tiges de plus de deux ans, donc de grande taille, utilisées pour réaliser les sous-anses, les moules de fond, les rives ou les coins en grosse vannerie.
Pour trier l’osier, il est courant de placer les brins coupés à la verticale dans une poubelle ou, pour les grands brins, dans une cuve plus haute. On place à l’intérieur un tasseau, gradué tous les 20 cm à partir de 60 cm et jusqu’à 300 cm. C’est ce repère qui va aider à trier les brins. On commence par sortir les plus grands et on descend la main tous le

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