La désunion européenne
114 pages
Français

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La désunion européenne , livre ebook

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Description

Le renforcement de l'intégration européenne semble être la solution pour sortir de la crise financière, économique et sociale que nous vivons depuis 2008.Or, l'idée de s'orienter vers une Union politique est rejetée par les populations. L'Euroscepticisme grandit, la crise prenant donc un nouveau visage pour devenir une crise politique. Cet ouvrage montre les raisons du refus du fédéralisme et avance également certaines solutions.

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2013
Nombre de lectures 68
EAN13 9782336661391
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Questionner l’Europe
Collection dirigée par Bruno Péquignot
Les questions européennes sont aujourd’hui au centre de la vie sociale, économique culturelle et politique en France comme dans l’ensemble des pays qui participent à l’Union Européenne ou non. Cette collection accueille des ouvrages qui contribuent et participent aux débats et controverses sur ces questions.
Titre
Thomas DUPONT FEDERICI






LA DÉSUNION EUROPÉENNE

Pourquoi ça ne marche pas ?








L’Harmattan
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-66139-1
Remerciements :
Je tiens à remercier Valérie, qui m’a encouragé à écrire cet ouvrage, et mes enfants, qui me donnent envie de construire.
Sommaire Couverture 4e de couverture Questionner l’Europe Titre Copyright Remerciements Sommaire Préambule Partie 1 : Petite Histoire des faits économiques Chapitre 1 : Pourquoi l’Union Européenne s’est imposée aux Etats ? Chapitre 2 : Vers la Dés-Union Européenne ? Partie 2 : Une acculturation défaillante Chapitre 1 : Les habitants de l’Europe ne sont pas des européens Chapitre 2 : les Institutions n’encouragent pas l’émergence d’une citoyenneté européenne Partie 3 : Le projet européen n’est pas fédérateur Chapitre 1 : l’individualisme rend difficile l’adhésion au projet européen Chapitre 2 : L’Union Européenne n’a pas d’autorité Chapitre 3 : L’Union européenne manque d’une mythologie Conclusion L’Europe aux éditions L’Harmattan Adresse
Préambule
L’Union Européenne est une réussite pour les élites. Pour les peuples, elle est au mieux méconnue, au pire responsable de leurs malheurs. Ce constat est nourri de nombreux exemples, et je le fais régulièrement à travers ma pratique professionnelle. Etant professeur d’économie-droit, j’ai la mission de présenter à des élèves de Terminale le rôle de l’Union Européenne dans la politique économique. La pratique enseignante veut que la construction de concepts nouveaux s’appuie sur des prérequis. Or, j’ai remarqué que leurs connaissances, relatives à l’Union Européenne, étaient très faibles, voire inexistantes.

Ce décalage entre la volonté de certains dirigeants d’approfondir l’intégration européenne et le désintérêt voire le rejet de l’Europe par les masses m’a fait prendre conscience de la difficulté que l’Union Européenne aura à muer en une réelle union politique, enjeu majeur, notamment depuis le début de la crise financière. Les voix qui s’élèvent pour la désunion européenne sont de plus en plus nombreuses et elles représentent une menace palpable car, outre la chute de l’euro envisagée par certains, les discours les plus alarmistes peuvent laisser entrevoir des retraits de l’UE de certains Etats membres. Jacques Delors lui-même encourage les anglais à en sortir.

En tant que fervent défenseur de l’Union Européenne, j’ai donc voulu expliquer l’Union Européenne, présenter ses mécanismes, les acteurs, et les atouts de l’UE. Je me suis rendu compte que les sources d’information (ouvrages, sites internet) existaient déjà, mais qu’elles suscitaient peu d’intérêt. J’ai donc cherché à comprendre les causes de ce désaveu, et les éventuels moyens de remédiation.
Partie 1 : Petite Histoire des faits économiques
Pour bien comprendre l’origine de la désunion, il est nécessaire de présenter, avant tout, pourquoi l’Union Européenne s’est formée.
Chapitre 1 : Pourquoi l’Union Européenne s’est imposée aux Etats ?
L’Union européenne n’est pas une création spontanée, au contraire. Elle est une conséquence logique de l’évolution de l’idéologie politique, mais surtout du contexte économique. En effet, l’Union Européenne a émergé en réaction à la seconde guerre mondiale pour garantir une paix durable entre les peuples européens. Mais, comme la plupart des guerres, et notamment au XX ème siècle, l’origine est économique. Expliquons simplement ce qu’est l’économie. L’économie essaie de résoudre un problème : les Hommes ont des besoins illimités alors que les ressources sont limitées. Il est donc nécessaire d’organiser un système de production et de distribution qui permette la consommation de ces produits et ainsi, de satisfaire de manière optimale les besoins du plus grand nombre d’individus. L’économie existe donc depuis toujours, avant même d’avoir été nommée.

Dès la Préhistoire, la très grande précarité de la condition des Hommes a conduit ceux-ci à réfléchir à un système économique permettant d’avoir un niveau de vie plus confortable. Ils ont donc, d’abord, comme un grand nombre d’animaux, choisi de vivre en groupe. C’est l’émergence de la société, ou tout du moins de la communauté.

En effet, les Hommes ont commencé par réfléchir en termes de quantité de producteurs. Plus le nombre d’individus est important, plus la production augmente, et donc le surplus de produits va pouvoir satisfaire un plus grand nombre de besoins. Cette solution est satisfaisante a priori, mais empiriquement, ils ont constaté qu’elle n’est pas suffisante : la quantité d’individus étant limitée, l’augmentation du nombre d’individus dans un secteur d’activité se fait au détriment d’un autre secteur. Dès la Préhistoire, on a constaté ce problème. Plus on affecte d’Hommes à la chasse, moins ils sont nombreux pour construire des habitations.

Il a donc fallu raisonner également en termes de productivité. Cela signifie qu’avec le même nombre d’individus, il faut parvenir à produire plus. Pour cela, on peut s’appuyer sur la formation, pour améliorer les compétences et ainsi produire plus vite et plus efficacement (moins de rebuts). Cependant, une fois que l’individu a atteint l’excellence, on se retrouve de nouveau limité. Il a donc fallu compter sur la capacité inventive de l’être humain pour créer des outils, et les améliorer au fur et à mesure de l’Histoire. Le progrès technique a donc permis de grandement augmenter la production ou la distribution de biens ou de services (innovations de procédés) ou de produire des biens ou services répondant mieux aux besoins des utilisateurs (innovations de produits). La roue a, par exemple, réduit la distance entre les territoires. Les marchands sont donc entrés en concurrence. Chaque producteur a alors perdu son monopole et la concurrence l’a poussé à proposer des produits d’une plus grande qualité. Des vagues d’innovations se sont alors succédées car chaque « entrepreneur » tire profit de sa création. En effet, l’entrepreneur qui innove satisfait les consommateurs, et il le fait mieux que ses concurrents. Pour acquérir sa production, les consommateurs sont alors prêts à lui céder une partie de leur patrimoine. Les revenus de l’entrepreneur augmentent, cela lui permet ainsi d’acquérir de nombreux biens pour satisfaire plus de besoins. Cette rente attire d’autres producteurs, qui doivent, à leur tour, réaliser de nombreux investissements. L’activité économique est donc florissante jusqu’à la saturation du marché. La crise (changement de tendance) fait alors passer l’économie d’une phase d’expansion à une phase de récession, voire de dépression. Les entrepreneurs, ayant fait faillite, sont avides d’engranger de nouveaux profits, et innovent donc encore, rendant ainsi obsolètes les produits de la génération antérieure. Joseph Schumpeter a nommé ce phénomène les « destructions créatrices ».

L’Histoire économique est donc l’histoire du Progrès, car la production de biens et de services a augmenté continuellement, et cette croissance s’est accompagnée d’une amélioration de la qualité. Cependant, pour faciliter les échanges, deux éléments essentiels ont dû émerger : une unité efficace de mesure de la valeur, et la création d’une autorité souveraine capable d’exercer des fonctions régulatrices.

En ce qui concerne la mesure de la valeur, le moyen ancestral était le troc. Mais, souffrant de trop de défaut, la monnaie a été créée. Elle comporte en effet trois avantages majeurs. Tout d’abord, elle règle le problème de la double-coïncidence des besoins. Un marchand préférera effectivement échanger un bœuf contre de la monnaie plutôt que contre une barque. S’il a besoin, lors d’une seconde transaction, d’acquérir des biens alimentaires, le coéchangiste acceptera la monnaie, alors que la barque a de fortes chances de ne pas l’intéresser. La monnaie est donc acceptée partout et par tous. Elle offre également la possibilit&#

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