Le loup et sa mère
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Description

Voyagez en lisant la fable "Le loup et sa mère" écrite par Antoine-Vincent Arnault et publiée en 1812. Ce fabuliste est né en 1766, mort en 1834. "Le loup et sa mère" est une belle fable faisant partie du recueil Fables, Livre V et, comme toutes des fables, il s'agit d'une leçon de vie qui est dite de façon plaisante. Vous pouvez télécharger et imprimer Le loup et sa mère au format PDF grâce à YouScribe. Avec la fable "Le loup et sa mère" de Antoine-Vincent Arnault, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien tout simplement profiter des très beau vers ou de la prose de "Le loup et sa mère".

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1812
Nombre de lectures 5
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale
Langue Français

Extrait

Le loup et sa mère.

Fable XII, Livre V.


LA LOUVE.

Rarement à changer on gagne.
Pourquoi veux-tu courir les champs ?
Crois-moi, reste sur la montagne.
J'aime ces bois, j'aime les chants
Que ce vieux pâtre y fait entendre.
Son chien n'est pas des plus méchants.
Plus prompt à fuir qu'à se défendre,
S'il aboie, il ne mord jamais ;
On n'y vit que de chevreau ; mais,
S'il n'est gras, du moins est-il tendre.

LE LOUP.

Qui ? moi ! rester dans ces déserts
Pour n'ouïr que les mêmes airs
Sur des pipeaux toujours plus aigres ?
Qui ? moi ! rester sur ce rocher
Pour jeûner ou pour n'accrocher
Que des chevreaux toujours plus maigres
À ce mets borner mon espoir,
Et d'agneaux quand la plaine abonde,
N'en pas tâter, n'en pas plus voir
Que s'il n'en était point au monde ?
Ah ! fuyons loin de ce canton,
Théâtre obscur pour mon courage !
Vous le savez : dès mon jeune âge,
J'aimai la gloire et le mouton.
J'y retourne : en un frais bocage
Qu'environnent des prés fleuris,
Où sont rassemblés et nourris
Les doux agneaux du voisinage,
Demain, ce soir, je m'établis
Tout au beau milieu des brebis.
Défrayé par droit de conquête,
Comme un héros russe ou prussien,
J'engraisse là sans craindre rien ;
Car est-il ou berger ou chien
Assez fort pour me faire tête ?

LA LOUVE.

Sur ce point je suis sans effroi.
Pris séparément, ce me semble,
Aucun d'eux n'est plus fort que toi ;
Mais si l'intérêt les rassemble,
Mon fils, crois-tu de bonne foi
Être aussi fort qu'eux tous ensemble ?



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