L équation congolaise
386 pages
Français

L'équation congolaise , livre ebook

-

386 pages
Français

Description

Après près d'un demi-siècle de détention et d'exercice du pouvoir au "Congo-Zaïre-Congo" indépendant, les leaders politiques congolais en sont toujours au même point, à confondre encore et toujours l'intérêt collectif congolais avec l'intérêt mesquin individuel ou de petits groupes. Cependant, malgré les vicissitudes inhérentes à la convoitise, le Congo demeure un pays stratégique au sein du dispositif dit de l'Afrique "utile". Un portrait sans concession du paysage politique congolais.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2007
Nombre de lectures 210
EAN13 9782296178007
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bernard LABA NZUZI
L'ÉQUATION CONGOLAISE
Visiter le passé afin de mieux s'armer pour l'avenir
L'Harmattan@ L'Harmattan, 2007
5-7, rue de l'École-Polytechnique; 75005 Paris
www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan 1@wanadoo.fr
ISBN: 978-2-296-03727-4
EAN:9782296037274A ma mère Esther Londa Khonde.
A ma fdle Esther, mon fds Hervé et mon fds Dzoser.
A mes aînés: Pr. François Nsuka Nkuntsi,
Dr Ivan Vango Ngimbi, Arthur Kaniki Katota.
A tous ceux, nombreux dont
l'affection, l'amitié et la fraternité m'ont soutenu
psychologiquement au-delà des apports matériels.PREAMBULEL'histoire bégaie au Congo bégaie au CONGO dit «Démocratique ». Il paraît que ce
pays a de nouveau été libéré, depuis mai 1997 par Laurent Désiré
Kabila et l'AFDL. Cette libération n 'a accouché en fm de compte
pour la première fois au monde que d'une République d'un genre
nouveau: une pentarchie conduite par «Joseph Kabange Kabila ».
C'est le prix à payer pour faire taire les armes.
Et pourtant le quotidien congolais est allé de mal en pis. Eux qui
pensaient avoir atteint le fond sous le régime du guide suprême de la
révolution le «Maréchal Joseph Désiré Mobutu », les Congolais se
surprennent encore aujourd'hui à regretter cette époque ou celle de
«Joseph Kasa Vubu» ou encore l'époque coloniale, pour les plus
anCIens.
C'est qu'entre le mal et le pire, le choix est clair. Le Congo s'est
enfoncé dans un puits vertigineux, sans fond. Nul n'ose imaginer à
l'appui des événements internes récents, jusqu'où et jusqu'à quand le
sort de ce grand pays décidera enfm de s'inverser positivement, en sa
faveur, et ce de manière sérieuse, radicale et durable. A l'avènement
de l'indépendance le 30 juin 1960, tous les Congolais croyaient aussi
tenir le bon bout. L'hymne national «Debout », scandé en
chœur, à l'occasion et depuis ce jour, n'énonçait-il pas déjà entre
autres:
« Dressons nos fronts, longtemps courbés,
[...] Et pour de bon, prenons le plus bel élan,
[...] Nous bâtirons un pays plus beau qu'avant, dans la paix [...] »
Ce vaste programme n'a jamais eu, depuis près d'un demi-siècle de
souveraineté, le moindre commencement de début d'exécution.
Pourtant à chaque fois que cet immense pays de plus 2.345.000 km2
s'est retrouvé devant un tournant décisif, d'innombrables espoirs se
sont capitalisés autour des hommes, voire autour du régime politique,
avec le ferme espoir d'opérer la rupture adéquate qui apporterait la
renaissance, tant attendue au Congo.Alors, le peuple se surprend à attendre du nouveau pouvoir
l'introduction de manière radicale d'un sursaut de bon sens, un
renouveau tant dans la vision politique globale que dans les approches
et les pratiques politiques, sans oublier une réorientation essentielle de
la politique économique et sociale, et un recadrage clair de la politique
de sécurité individuelle et collective des biens et des personnes.
C'est sûr que la mission est rude, lourde et de longue haleine. Mais le
peuple a toujours été conscient des difficultés du chemin à parcourir,
aussi adhère-t-il toujours implicitement à la cause, en votant du pied.
L'objectif commun assigné par l'accord tacite de tous les Congolais
paraît pourtant clair: «le bien-être individuel et collectif dans la
maison Congo». L'ensemble des stratégies politiques devrait
converger vers cet unique but dans l'esprit de tout dirigeant congolais,
avec en prime, la sauvegarde du patrimoine collectif de la nation
congolaise.
L'interminable conférence nationale souveraine de 1990,
l'invasionrébellion conduite sous une couverture congolaise par LD Kabila en
1997, les vagues successives des invasions-agressions-rébellions
initiées de 1998 à 2002, l'assassinat sauvage de LD Kabila en janvier
2001 qui favorisera l'arrivée au pouvoir de son fils Joseph Kabila, le
dialogue de sourds intercongolais de Sun City qui a accouché d'un
monstre à cinq têtes au sommet de l'Etat congolais (un Président de la
République affublé de quatre Vice-présidents ), la médiocre et
tatillonne transition politique qui avait pour ambition de mener le pays
vers l'institutionnalisation de la démocratie, etc. Voilà résumés en
quelques lignes les soubresauts et rebondissements de la vie politique
de ces quinze dernières années, et qui sont là pour témoigner des
piètres stratégies politiques congolaises. Comprenne qui peut.
Les tergiversations endormantes et infructueuses sont dépassées. A
bas les tourneurs en rond politiques, les faux prophètes politiques qui
gênent, attardent ou bloquent l'inexorable processus de progression
constructive du sort du peuple congolais et sa nation. Au diable les
marchands de vent et d'illusions. Qui s'y risquera en aura pour ses
frais, comme par le passé. En fait le peuple congolais n'accordera plus
à personne le droit à l'erreur, qui qu'il soit et d'où qu'il vienne. Il
12suffit de lire entre les lignes du passé pour comprendre le sens et la
portée de ces assertions. Expérimenté ou non, professionnel ou
amateur, l'heure est au pragmatisme constructif avec un début de
résultats palpables immédiats.
Dans le contexte du Congo, l'expérience ne résout pas tout et ne suffit
plus à elle seule, ni non plus les prétendues compétences. D'ailleurs
l'exercice du pouvoir dont il est question ici ne se conçoit et ne se
conforte que par sa pratique au quotidien, sa confrontation aux dures
réalités du vécu congolais, en apportant les réponses adéquates
attendues par tout un peuple longtemps miné par la misère.
Ainsi, le sentiment de l'amélioration du quotidien de chacun est
primordial pour la survie des détenteurs du pouvoir ou ses
prétendants. Il ne faut pas sortir de Lovanium, de l'ULB ou de la
Sorbonne pour comprendre cette simple et banale réalité. De toutes les
façons, le leadership politique ne s'improvise pas.
Un vibrant appel dépouillé de fioritures
Avant de lancer définitivement cette réflexion, il vaut mieux lever
d'avance toute équivoque en ce qui concerne les interprétations
prévisibles que ne manqueront de se susurrer les commentateurs de
tous bords, quant aux intentions de la démarche. Il se doit donc d'être
souligné le caractère positif et constructif de l'analyse, des
observations et des réflexions qui sous-tendent ces lignes. Ne dit-on
pas: «qui aime bien, châtie bien » ? L'estime et le respect voués à
l'autorité ne doivent, en aucun cas, réduire ni exclure, et encore moins
étouffer l'expression libre d'une analyse objective, si critique soit-elle.
Que le lecteur soit rassuré, ce pamphlet ne versera certainement pas
dans une critique facile, stérile et négative, ni dans une polémique trop
souvent arrogante et gratuitement insolente. Le style direct des propos,
le langage dru voire cru, dépouillé de toutes fioritures, de politesses
d'usages, et de circonlocutions, permettent simplement d'aborder un
certain nombre de vérités dans le fond. C'est aussi une manière
d'exprimer sans conventions la rage de la déception, à la hauteur des
espoirs placés, misés, mais bernés, gâchés, galvaudés, anéantis.
13Quant aux choix de mots eux-mêmes parfois drôles, et déjà rencontrés
par-ci par-là dans la littérature congolaise, ils n'ont qu'une mission:
« toucher en plein cœur », pour livrer à destination une part de vérité.
Toucher pour agacer, pour faire sourire, pour faire rire ou pour faire
réfléchir. A chacun son choix. Ce message qui se veut un vibrant
appel objectif et pertinent n'est pas destiné qu'aux apprentis-leaders
politiques congolais, théoriciens-creux se trompant de dimensions
spatio-temporelles d'expérimentations. Il est conçu avec le secret
espoir de contribuer, par son objectivité, à l'élimination des
stéréotypes et, dans une certaine mesure, à fournir aux chercheurs
futurs des hypothèses de départ pour des travaux ultérieurs plus
approfondis et de plus grande envergure.
Après près d'un demi-siècle de détention et d'exercice du pouvoir au
« Congo-Zaïre-Congo »

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