La construction identitaire à l école
430 pages
Français

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La construction identitaire à l'école , livre ebook

430 pages
Français

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Description

Quelle est donc cette construction identitaire dont tout le monde s'occupe aujourd'hui ? L'école n'est pas le commencement absolu de la construction identitaire mais une nouvelle manière de combiner les éléments que cette dernière induit. Quand on parle de construction identitaire à l'école, c'est en réalité le cursus scolaire entier qui est en jeu, ce temps d'apprentissage long pendant lequel l'école « construit » un sujet, une personne, en même temps qu'elle façonne un élève prêt à recevoir un enseignement.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2012
Nombre de lectures 49
EAN13 9782296499980
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La construction identitaire à l’école
ENFANCE & LANGAGES

La collection Enfance et langages a pour but d’éditer des textes dont l’objet portera sur le « langage enfantin » de façon générale. Deux dominantes co-existeront :
Le développement langagier (du bébé à l’adolescent, en langue maternelle, étrangère ; en situation unilingue ou plurilingue…)
L’enseignement des langues dans tout type de situations (Français Langue Maternelle, Français Langue Seconde, Français Langue Etrangère, didactique des langues étrangères…).
Un intérêt particulier sera porté aux ouvrages faisant le lien entre développement langagier et enseignement des langues.
L’approche disciplinaire de ces sujets sera alors très variée : psychologie, sociologie, sciences du langage, sciences de l’éducation, didactique, anthropologie…
Les textes édités pourront être issus de travaux universitaires (doctorats, habilitation à diriger les recherches…) mais ils pourront également constituer un essai monographique, les actes d’un colloque, un ouvrage collectif sur un thème ou une approche scientifique particulière, un bilan de recherche intermédiaire ou final, etc. La ligne éditoriale générale peut donc se définir simplement par « étude des rapports entre le(s) langage(s) et les enfants ».

Ouvrages parus
1. Emmanuelle CANUT & Martine VERTALIER (éds.) 2009. L’Apprentissage du langage. Une approche interactionnelle. Réflexions théoriques et pratiques de terrain. Mélanges offert par ses collègues, ses élèves et ses amis en hommage à Laurence Lentin. 430 p.
2. Claudine DAY 2009. Modalité et modalisation dans la langue. 132 p.
3. Françoise DEMOUGIN, Claudie CANAT, Carole ROUSSEAU-ELBAZ 2009. Enjeux et réalités de l’école maternelle. Qui veut la peau du petit Chaperon Rouge ? 148 p.
4. J.-M. Odéric DELEFOSSE (éds) 2009. Le Langage de l’enfant. Choix de textes : 1876-1962. 410 p.
5. Colette CORBLIN & Jérémi SAUVAGE (éds.) 2010. L’Enseignement des langues vivantes étrangères à l’école. Impacts sur le développement de la langue maternelle. 234 pages.
6. Clairelise BONNET et. alii. Mots en scène. Cinq expériences didactiques en classes primaires et secondaires. 236 p.
7. Jean-Louis CHISS. L’écrit, la lecture et l’écriture : Théories et didactiques. 258 p.
Sous la direction de
Jérémi Sauvage
Françoise Demougin


La construction identitaire à l’école


Perspectives linguistiques et plurielles


L’H ARMATTAN
La construction identitaire à l’école. Approches pluridisciplinaires.
Colloque organisé par l’équipe Didaxis IUFM du laboratoire Dipralang EA 739 avec le soutien de l’IUFM de l’Académie de Montpellier (école interne de l’UM2), la région Languedoc-Roussillon, l’Institut Universitaire de France, la MGEN.

Une première partie des actes a été publiée dans un double numéro de la revue TREMA (IUFM de l’Académie de Montpellier).


Comité scientifique
Françoise A RMAND , Université de Montréal ; Nathalie A UGER , Université Montpellier 3 ; Jean-Paul B ERNIÉ , Université de Bordeaux – IUFM ;
Nicole B IAGIOLI , Université de Nice – IUFM ; Henri B OYER , Université Montpellier 3 ; Jean-Paul B RONCKART , Université de Genève ;
Emmanuelle C ANUT , Université Nancy 2 ; Sylvie C ÈBE , Université de Genève ; Damien C HABANAL , Université Clermont-Ferrand 2 ; Françoise D EMOUGIN , Université Montpellier 2 – IUFM ; Patrick D EMOUGIN , Université Montpellier 2 – IUFM ; Christian H UDELOT , CNRS-MoDyCo ; Anne J ORRO , Université Toulouse 2 ; Bernard L AHIRE , ENS Lettres et Sciences Humaines ; Claudine M OÏSE , Université d’Avignon ; Sylvie P LANE , Université Paris 4 – IUFM ; Jérémi S AUVAGE , Université Montpellier 2 – IUFM ; Michel T OZZI , Université Montpellier 3 ; Dominique U LMA , Université de Lyon – IUFM.
Comité d’organisation
Nathalie A UGER , Université Montpellier 3 ; Françoise D EMOUGIN , Université Montpellier 2 – IUFM ; Jérémi S AUVAGE , Université Montpellier 2 – IUFM ; Micheline C ELLIER , Université Montpellier 2 – IUFM ; Carmen U RSACHE , Université Montpellier 3.


© L’H ARMATTAN , 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-96273-6
EAN : 9782296962736

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
L A CONSTRUCTION IDENTITAIRE
À L’ÉCOLE
PROPOS INTRODUCTIF Jérémi SAUVAGE & Françoise DEMOUGIN Université Montpellier 2 et 3 – IUFM EA 739 DIPRALANG
Quelle est donc cette construction identitaire dont tout le monde s’occupe aujourd’hui, du linguiste au sociologue, en passant par le psychologue et le didacticien ? Et pourquoi en parler à l’école ?

L’école, prise dans un sens large, n’est pas le commencement absolu de la construction identitaire mais bien une nouvelle manière de combiner les éléments que cette dernière induit et c’est en tout cas en tant que telle qu’elle est fondamentale.

Quand on parle de construction identitaire à l’école c’est en réalité le cursus scolaire entier qui est en jeu, ce temps d’apprentissage long pendant lequel l’école « construit » un sujet, une personne en même temps qu’elle façonne un élève prêt à recevoir un enseignement. Il y a du Pygmalion dans cette institution qui prépare l’être qu’elle accueille dans ses classes à une vie intelligente (car il s’agit bien aussi de vivre « en bonne intelligence » avec les autres) en société, en visant une culture commune, au sens large du terme, qui permet aux élèves de devenir des pairs. Ce vocable de « pair » est important car il suppose une parité qui est d’un autre ordre que la simple égalité. Au-delà en effet de l’égalité des chances, objectif noblement revendiqué, il existe un autre objectif : celui de « construire » des êtres de même dignité, des êtres à qui l’on refuse tout dressage intellectuel et moral, des êtres à qui l’on apprend à penser.

L’exigence de socialisation si souvent brandie n’est, on le comprend, que le pâle reflet de l’expérience cruciale et ambiguë de l’altérité qu’est amené à vivre l’élève. S’il ne s’agissait que de « socialisation », un jardin d’éveil y suffirait sans doute, mais il s’agit bien davantage d’ identité complexe à construire. Il s’agit certes pour le jeune enfant, si l’on se focalise sur lui, de vivre avec les autres dans l’espace de la classe, de vivre une expérience langagière et culturelle commune, de fabriquer des symboles (par exemple à partir des contes, des textes fondateurs, de la littérature en général) avec les autres. Mais il s’agit aussi pour lui, à travers ce qui va apparaître comme des événements de langue, des événements de lecture, de se construire soi-même dans sa propre singularité. L’identité n’est-elle pas sur la carte du même nom ce qui rassemble par une même nationalité, et ce qui distingue par des traits différents et consignés comme uniques ? Aucune improvisation à ce stade dans les pratiques enseignantes mais du bricolage, au sens anthropologique du terme : une réponse intelligente donnée à une situation complexe. Cette réponse-là suppose une recherche, et une formation, elle ne doit rien au hasard.

Ce que l’école induit, parce qu’elle est un lieu de jeux, de j/eux et de savoir, c’est en somme ce que l’on pourrait appeler un « positionnement transculturel » dans la mesure où elle met en tension du coopératif (le symbolique, le culturellement partageable voire universalisable) et du conflictuel (ce qui ressortit davantage à l’appropriation personnelle). Cette mise en tension n’est pas simple à organiser, à provoquer, à nourrir, et l’histoire de l’enseignement illustre la difficulté pour les enseignants d’être « à bonne distance ». Cette mise en tension, il est nécessaire de la commencer tôt, de manière qu’elle apparaisse très vite naturelle et que l’élève soit à l’aise dans son triple statut de : dépositaire (qui reçoit et per&#

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