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Publié par | Calligraphie |
Publié le | 24 juin 2013 |
Nombre de lectures | 242 |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 3 Mo |
Extrait
Les Révolutions anglaises du XVIIème siècle......
une contestation
de la monarchie absolue
par la montée des idées de libertés
Depuis le XIIème siècle, l'Angleterre est dotée d'un Parlement, grâce à la Grande Charte
(Magna Carta) de 1215. Celuici se divise en deux assemblées : la Chambre des Lords,
nommée par le roi, qui réunit les grands nobles et évêques anglicans ; la Chambre des
Communes, qui rassemble des députés élus par les propriétaires anglais. La théorie du droit
divin française trouve son équivalent anglais en la « prérogative royale » (une sorte de « domaine
réservé », en termes constitutionnels modernes). Celleci confère au roi une autorité totale dans
divers domaines, tels la politique étrangère ou encore la défense nationale. Cette prérogative est
contrebalancée par le « privilège du Parlement », qui lui permet de contrôler les levées d'impôts
et de garantir la libertés du peuple, qui a le droit de lutter contre la tyrannie.
Au XVIIème siècle cependant, la montée des idées de libertés et la volonté d'obéir à Dieu,
et non au roi, entraînent des conflits en Angleterre et en Écosse (comme dans le reste de
l'Europe). La transition d'une société féodale à une société d'échanges intercontinentaux, les
discordes religieuses entre anglicans et catholiques, la contestation de la monarchie absolue,
sèment le troublent sur le continent.
I/ Un début de règne mouvementé
En 1625, Charles Ier, de la dynastie des Stuart, hérite de
son père, Jacques Ier, du royaume d'Angleterre, du Pays de
Galle et du royaume d'Écosse. Il a, à l'instar de son
prédécesseur, une conception édifiante de la monarchie
absolue de droit divin. Selon lui, la remettre en question relève
du sacrilège. Persuadé de la légitimité de son règne et
conseillé par son favori, le duc de Buckingham (assassiné en
1628), il réprime sévèrement les contestations politiques,
morales et religieuses dès le début de son règne. Il entend
exercer pleinement la fameuse prérogative royale et rêve
d'unifier l'Écosse et l'Angleterre sous une seule et même
couronne, ce qui déplaît à la plupart des britanniques.
En 1625, l'incident survient : le Parlement veut contrôler
l'utilisation des crédits votés, mais le roi le lui refuse. De plus,le duc de Buckingham échoue à rompre le siège de la Rochelle. Pour le sanctionner, le
Parlement vote une mesure d'impeachment contre lui. Charles Ier, mécontent, dissout
l'assemblée. Une opposition bourgeoise se fomente alors, dirigée par John Pym (13841643),
John Eliot (15921632) et John Hampden (15951643). De plus, le roi épouse HenrietteMarie de
Bourbon, sœur de Louis XIII, roi de France. Une catholique ! Le peuple gronde de colère. Le roi
accepte de signer la « Pétition des droits », car il a besoin du soutien du nouveau Parlement
pour lever des impôts.
II/ Conflits politicoreligieux
Le débat politique est alors concentré sur la religion. Les catholiques, longtemps tenus à
l'écart, sont dorénavant protégé par HenrietteMarie de Bourbon. Les puritains (calvinistes)
souhaite introduire une Église plus austère (d'où leur nom). En Écosse, l'Église dite «
presbytérienne » se coupe de Église anglicane des Stuart. Persécutés par Laud (nommé
archevêque de Canterbury) et Charles Ier et à la suite d'une émeute survenue à Édimbourg le 23
juillet 1637, les presbytériens forment une ligue écossaise (Covenant) pour défendre leur liberté
de conscience. Le roi déclare le Covenant illégal et souhaite rétablir son autorité par la force :
c'est la « Guerre des Évêques » qui débute en août 1640 et marque le début de la révolution.
Ces conflits religieux engendrent une augmentation du nombre de sectes indépendantistes qui
réfutent l'autorité ecclésiastique. En Irlande, la politique des plantations conduit à l'expropriation
de milliers d'Irlandais pendant les années 1630, contraint de s'exiler sur l'île antillaise de
Barbade. En 1641, environ 125 000 colons se sont installés en Irlande, et combattent
farouchement les Irlandais. Thomas Wentworth, duc de Strafford en 1640, poursuit cette
politique, mais est exécuté par le Parlement.
III/ Revanche parlementaire
Pour faire la guerre aux Écossais, il faut de l'or. Toutefois, seul le Parlement peut voter
les crédits nécessaires. Charles Ier, pour maintenir le royaume à flot tout en se passant du
Parlement, avait eu recours jusqu'alors à des emprunts forcés, taxes diverses et expédients
financiers, dont la légalité fut contestée par des juristes et contribuables. Le court Parlement est
réuni le 18 avril 1640, puis dissous deux semaines plus tard, sans avoir voté quoi que ce soit. La
situation financière intenable n'empêche pas Charles Ier de mener sa campagne à la fin de l'été
contre les Écossais. Mais elle se solde par un cuisant échec. Le Covenant arrive en Anglettere
et prend Newcastle. Le roi, impopulaire, doit faire face aux critiques de l&