Le Cahier du Baratin - Sortir du Cadre
70 pages
Français

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Description

Revue des contes et des légendes
d’hier et d’aujourd’hui
d’ici et d’ailleurs
Sortir du cadre ?
A travers les âges, à travers les cultures l’homme s’en est allé, a voyagé, a laissé courir son imagination, est sorti des sentiers battus, a rêvé, a exagéré … alors explorons, dénichons, faisons sortir les loups du bois, sortons du cadre ……

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Publié le 18 juin 2012
Nombre de lectures 145
Licence : En savoir +
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

LeCahireduaBaritneRevusdentcoeesedtélsdnegdser ethieujou daiuddrhe  tiiceullaidrs
La tradition orale se vit, se partage, se transmet. Nul ne la possède,nul n’en est le dépositaireNous ne sommes que les passeurs
DesrécitsretranscritspardesconteursDesilutsaritnos DespoèmesDesadages
Sortir du Cadrejanvier 2011
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Oyez, oyez A tous les jongleurs de mots, A tous les manieurs de pinceaux, A tous les cliqueurs de regards ... Sortir du cadre ? A travers les âges, à travers les cultures l’homme s’en est allé, a voyagé, a laissé courir son imagination, est sorti des sentiers battus, a rêvé, a exagéré… alors explorons, dénichons, faisons sortir les loups du bois, sortons du cadre ……
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SOMMAIRE
Les illustrations
Les textes Naissance d’un Récit (Françoise Bobin) La Voix du Masque (Tristan Edelman) La Voix du Musée (Tristan Edelman)Le Placard (Daniel Mary) Hors du Cadre (Dominique Pantanella) L’Année des cinq Saisons (Louise Colimard)Un Enterrement invraisemblable (Monique Maignan) Péché de Dieu / Ebène, Kaolin / Loin de ce Monde / Maux pour Maux / Larmes d’Intellect / Mémoire d’Encre / Si l’? /Existence nivaquine : Me voir ainsiHomme était Dieu, quel serait mon Sort ne peut me voir / Liberté (H. Salanon Tanguy) Un Songe sur la Dune (Gérard René Navarro) La Vie, qu’est ce que c’est au juste? (Gérard René Navarro) La jeune Fille au Portrait (Krystin Vesterälen) Le 7èmePère de la Maison (Krystin Vesterälen) Aragon-Elsa, Elsa-Aragon (Anne Breillat Kadri) A la Croisée des Chemins (Claude Eric Owono Zambo)Le Magicien (Marie Kern) L’Aspirateur à Peurs (Marie Kern)L’Odeurdes Cyclamens (Nicolas Fleurot) L’Emissaire(Philippe Deniel) Laissez-moi / Un Mot / Je / Je cours / J’aime (Anne Kosinetz)Grandir / Une bonne Histoire / Peau-Rouge / Au grand Hôtel / Parole d’Artiste (Thomas Spok)Les ateliers d’écritureEncre (Jacqueline Hutchins) Evasion (Marthe Machorowski) Echappant à la Critique (Père Borrell des Caso) Janine Laval L’Ascension du Christ (Salvadore Dali)Nicolas Fleurot
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Echappant à la Critique
Pere Borrell del Caso1874
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Le magnéto est entre les deux comme un témoin de cette création en direct. Comme les maris qui, caméscope à la main, filme les premiers cris, les premiers gestes, la première création. Dialogue entre celle qui écrit et celle qui observe. Elle est partied’images. Où en es-tu ? Elle lit et raconte son texte. Elle garde « us et coutume ». EElllleerraaiilllelarépétition.Lestylovoyagellseurselecsormriogtse.loÉrsodrcehlaeluenctumroet.enlisant.le, change ce mot en relisant. E c Ça y’est, elle continue. Remonte ses manches, rit, veut aboutir à la rencontre, se gratte le coude en parlant, tire une bouffée et continue. Elle ne veut pas du mot « produire ». Elle cherche le mot. « diffuse ». Silence. Celle qui regarde se gratte le nez doucement. La tête est penchée en direction du cahier. Elle n’en perd pas une miette. On dirait qu’elle a faim.«Y’a pas de temps mort» dit-elle. Elle a le doigt sur la bouche. Il est midi vingt. Elles sont dans la pénombre. Une lumière de bureau est allumée non loin de là. Celle qui écrit se passe la main dans les cheveux. Le dos s’arrondit de nouveau.Silence. Ça y’est, elle a trouvé la fin. Elle est contente. Ce n’est pas la fin prévue. Mais la fin est plus gaie que celle qu’elle croyait.Une ombre est venue dans la pièce pour apporter deux cartes. Celle qui observe regarde les cartes et les retourne faces sur la table. La fin est expliquée, maintenant il faut écrire. Pas besoin de cartes. Non merci pas pour l’instant.Oui. Elle est à l’aise d’écrire.Alors elle écrit. La troisième page est presque remplie. Pas de rature. L’écriture est régulière et le stylo court facilement.Elle prend une troisième cigarette à la troisième page. Celle qui l’observe depuis bientôt une demi-heure, peut-être par envie, peut-être par mimétisme, demande aussi à fumer. Les deux ont maintenant le même objet aux mains gauches. Elles rient pareilles. Celle qui observe vient de reculer au dossier de sa chaise. Elle tourne maintenant pour la première fois, la tête subversivement ailleurs et revient très vite à la table près du cahier. Leurs deux têtes sont penchées sur le même cahier. Tiens, elles m’ont vue et puis de nouveau l’écriture prend le dessus.Elle entame la quatrième page. Lecture.
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Elle s’amuse avec les mots. Tousse et reprend. Elle tire sur sa cigarette. Les minutes s’écoulent. Elle relit. Développe autour du livre. Elle s’explique en faisant des gestes.Celle qui observe écrase sa cigarette. Celle qui écrit vérifie l’heure.Elle veut écrire dans la proposition. Elle a un trou. Trois secondes et c’est reparti.Elle est studieuse. Elles sont studieuses. Il n’y a pas d’arrêt. Elle pense tout haut.Quoi faire pour emmener le lecteur ? C’est un moment crucial. Elle ralentit. Parle, se pince les lèvres.Et écrit quelques mots.En parlant la main droite tourne dans l’air et tombe sur le cahier.Celle qui observe a les bras croisés. Elle attend la fin. On sent que c’est la fin. Il y a plus de tensions.L’enjeu est d’importance.L’enfant sera-t-il mâle ou femelle ? Relecture. Questions de celle qui écrit. « provocation». Elle appuie ce mot. On attend et…Elle écrit : non. Il y a deux images. Fenêtre. Intérieur. Silence. La photocopieuse vient de faire un bruit. Celle qui écrit tousse, et parle avec des gestes. Celle qui observe prend son menton dans le creux de sa main et questionne. On est à la moitié de la quatrième page. Celle qui écrit décrit ses personnages, leurs habits, elle sait. Alors elle reprend son travail d’écriture.Oui j’ai la main qui fatigue contrairement à celle qui écrit. Quand la cassette s’arrêtera, on s’arrêtera.Elle a beaucoup à écrire. Elle n’aura pas fini. C’est sûr.Trois quarts d’heure, pas assez de temps. Vite écrire.Non ça bloque. Autre cigarette vite. Pas répéter deux fois « enfiler ». Les mots sortent quand même. Bientôt la fin de la quatrième page. Lecture et écriture, les deux mamelles de l’inspiration…Elle arrête et se gratte le front, tire sur sa cigarette. Elle écrit pour l’instant un mot qui ne lui plait pas vraiment.Question de celle qui observe. On dirait qu’elle a froid. Elle tire sur son manteau.Alors que celle qui écrit a les manches de son pull relevées jusqu’aux coudes.Elle vient de tourner la page cinq.
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Je vois la lumière du magnéto qui enregistre tout depuis le début. C’est le mouchard. Il dira tout.Elle veut finir quand même. Malgré tout. Malgré le temps imparti. Elle écrase sa cigarette dans le cendrier déjà bien rempli. Les pages se remplissent dans le même rythme. Elle ne veut pas être dans le commentaire. Alors elle relit. Celle qui observe bouge le cendrier de l’autre côté.Elle s’essaye peut-être de bouger son corps un peu pour le réchauffer. Elles rient toutes les deux. Elles espèrent que le texte fera rire. Silence. Elle s’arrête. Elle se juge. Réécrit etcontinue. Il faut arrêter. Elle va écrire une phrase brève et dit qu’elle continuera après.Il lui manque du temps. Elle cherche ses mots qui prennent encore plus d’importance.Elle cherche le titre du livre dont on parle dans son texte. Elle finit par unpoint d’interrogation pour ne pas finir complètement.Elle rebouche son stylo d’un coup sec.Le retire écrit deux mots. Referme son cahier avec énergie et pose, bien rangés dessus, un paquet de cigarettes et un briquet. Tourne sur sa chaise et recroise les jambes.
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Certains ont dit que l’Afrique n’a pas d’Histoire. Outrés, les universitaires et les intellectuels pleins de bonnes intentions se sont précipités pour prouver que l’Afrique avait bien une Histoire, avec un grand « H», s’il vous plaît.En repensant à cette agitation avant de m’endormir, je me suis dit dans un petit coin de ma tête que l’Afrique avait peut-être beaucoup mieux que l’Histoire avec un grand «H » : elle a des contes.C’est ainsi que cette nuit-là j’ai faitun rêve. Le voici : *** Je me promenais en Afrique par une belle journée d’été, et je m’apprêtais à traverser le carrefour, quand tout à coup, je vois un Masque qui court vers moi ; affolé. Il était à contre-jour ; je ne voyais ni sa couleur, ni son sexe ni son âge. Il me supplie :  - « Cachez-moi, cachez-moi vite ! - Et bien !? Que se passe-t-il pour vous le Masque ? - Je me suis enfui ! Je me suis enfui de la prison ! - De la prison ? Mais quelle prison ? - Le Musée du Quai Branly. Vous connaissez ? - Ça alors! Et moi qui pensais qu’ils étaient ouverts à toutes les cultures! - Oui ! Oui ! Justement… ils m’ont emprisonné au nom de la Culture.- Vous n’étiez pas à votre aise dans la Culture? - Ah non. PAS DU TOUT. On y est mal traité. Tous les jours, des gens viennent vous observer. Aucune intimité. Il fait tellement froid. Régulièrement, des experts de toutes sortes et de la pire espèce viennent interroger les Masques. Ils pensent qu’ils peuvent percer notre mystère. Je ne les comprends pas. Je reste muet. A quel prix ! Ils vous décortiquent, vous calculent, vous retournent dans tous le sens, vous braquent des lumières et des instruments bizarres. On nous passe régulièrement à tabac. -  !Ça alors Et moi qui p la Diversité etensais qu’on défendait le Patrimoine, l’Humanité, l’Universalité.» A l’écoute de ces quatre mots, le masque se recroquevilla comme un animal blessé.- «Ah non…non… c’est justement ces mots qu’ils disaient… en nous frappant… je ne veux plus les entendre… je n’appartiens à personne… je ne suis pas une catégorie. Voilà c’est comme ça : toutes les nuits au Musée, les Masques tombent et les Masques se mettent à pleurer. Mais personne n’entend rien… car là-bas… ils ne savent plus écouter…Même les murs… ils ont perdu leurs oreilles…». Il ne s’arrêtait pas de pleurer. J’essayais de le consoler en lui disant qu’il était revenu chez lui en Afrique, et que tout se passerait bien maintenant. Il me répondit que cette histoire lui avait fait perdre la tête, et que maintenant il se sentait un étranger partout où il allait. Je ne savais plus quoi dire quand tout à coup, il se redressa et cria : - « Je suis cerné ! Regardez ! Ils me cherchent ! Là en face: les soldats de l’Unesco. A droite: les
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