Essentiel Prépa n°4 - février 2017

L'Essentiel Du Sup

Description

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Informations

• Publié par: L'Essentiel Du Sup
• Date de parution: 01 février 2017
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 5 Mo

Extrait

PRÉPAS ÉCONOMIQUES & COMMERCIALES |FÉVRIER 2017 N°4
D O S S I E R P É D A G O G I E
Etudiants internationaux :
quelle place pour la France ?
on les étudiants internationaux ne boudent Les écoles de management N pas la France, ils sont même un peu plus
nombreux (310 000 en 2015 soit 12 % des efectifs de
l’enseignement supérieur). Mais oui leur progression à l’heure de la diversification est bien plus forte aux États-Unis, au Royaume-Uni
ou au Canada. Sans parler de destinations nouvelles -
comme la Chine, la Russie et même l’Arabie Saoudite -,
n trente ans les écoles de management tement largement développée autour d’un seul
qui ont monté tout un programme de bourses pour Esont passées d’un positionnement mono- programme fort, le programme grande école, du
attirer des étudiants. C’est ainsi que de plus en plus
produit, autour essentiellement de leur pro- temps du directeur emblématique qu’était Aïssa
d’étudiants africains, qui n’auraient jamais imaginé
gramme Grande École, à un foisonnement de Dermouche (directeur de 1989 à 2004) avant
d’autres destinations que la France, se tournent
programmes de plus en plus divers, internatio- de se diversifer petit à petit sous la direction
aujourd’hui vers la Chine ou l’Arabie Saoudite quand
naux, co-développés avec d’autres établisse- de Jean-Pierre Helfer, notamment en formation
il s’agit de choisir une université. Dans ce contexte ce
ments, dès le bac et jusqu’au doctorat. S’il a continue, puis de Frank Vidal. Pour autant son
sont les grandes écoles qui tirent leur épingle du jeu d’abord essentiellement été question de déve- chiffre d’affaires (39 M€) reste encore inférieur
avec une augmentation de 27 % du nombre d’étudiants lopper ce qu’on appelait des « troisièmes cycles » à ses grandes rivales dans les choix des élèves
internationaux en 5 ans (+3 % à l’université). (aujourd’hui des « graduate programs ») com- de prépas, Grenoble EM (60 M€) ou Toulouse
Ils représentent aujourd’hui 9,4 % de leurs efectifs et me les mastères spécialisés ou les MSc, ce BS (47 M€), qui ont su plus tôt qu’elle mener à
cherchent toutes à en attirer plus, autant pour asseoir sont aujourd’hui les programmes postbac qui bien une politique de diversifcation.
leur légitimité internationale que pour ont le vent en poupe au même titre que la
forpermettre à leurs propres étudiants de mation continue. : Gérer la croissance partir en échange dans les universités
Avant tout le monde, Toulouse BS a ainsi su
partenaires.: T out un portefeuille miser sur le bachelor pour se développer tout
Olivier Rolloten gardant un programme grande école solide. de programmes Rédacteur en chef « Nous pourrions avoir 100 élèves de plus dans « Une business school ne peut être pérenne
notre PGE si nous le voulions mais nous préfé-si elle ne se développe pas au-delà de son
rons au contraire stabiliser leur nombre (410 programme grande école dont les ratios L’Essentiel du mois 2 à 6places en 2015 et 425 en 2016) et augmenter la d’excellence académique coûtent très chers. Il
barre d’admissibilité (10,55 en 2015 et 10,7 en Entretien : Jean-Bastianelli (Louis-Le-Grand) 7-8faut absolument profter de ce terreau d’excel -
2016) », explique François Bonvalet, le directeur lence pour développer d’autres formations », Dossier : Comment les écoles de
général de TBS.explique Emeric Peyredieu du Charlat, le
direcmanagement se diversifient 9 à 11
teur d’Audencia BS. Cette dernière s’était jus- >>> suite page 9
Dossier : Entretien avec Dai Shen et Luc Pontet (Brest BS) 12
Entretien : Florence Legros (ICN BS) 13-14
| |• « L’Essentiel du Sup - Prépas » est une publication du groupe 21 rue Saint-Augustin 75002 Paris
| Parole de profs : Le pâquis et le pré carré 15-16 • Directeur de la publication : Sébastien Vivier-Lirimont • Rédacteur en chef O: livier Rollot [e-mail]
|• Responsable commerciale : Fanny Bole du Chomont [e-mail] - 01 71 18 22 62
Débat : Etudiants étrangers : la France moins attractive ? 17
LEADER
DE L’ALTERNANCE
PARCOURS CLASSIQUE PARCOURS APPRENTISSAGE
6 Cursus Experts 58% de la Promotion
Audit & Expertise Comptable 150 places ouvertes chaque année
Sports Marketing Analytics 230 o ffres négociées par l’école
International Finance 825 entreprises partenaires
French Marketing Excellence Contrats de 24 mois sur le cycle Master
DDiiggiittaall BBuussiinneessss 11 ssppéécciiaalliissaattiioonn «« MMééttiieerr »»
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L’ESSENTIEL DU SUP | PRÉPAS 1 FÉVRIER 2017 | N°4L’ESSENTIEL DU MOIS
Écoles de commerce : ce que pensent « La filière scientifique les diplômés de leur école
L’Étudiant a extrait une nouvelle fois cette année de son classement des au lycée n’existe plus » écoles de commerce un tableau présentant l’opinion des diplômés (2012
et 2015) de leur école. Alors qu’ils notent en moyenne leur école 4 sur 5,
l’ouverture internationale est la plus appréciée (4,3 sur 5) devant la qualité
des relations entre étudiants (4,2 sur 5) et la qualité de la vie associative
L’association Ingénieurs et (4,1 sur 5). Ferme la marche le réseau des anciens avec une note moyenne
scientifques de France ( IESF) de 3,6 sur 5 (mais 4,5 à HEC par exemple). Un point en théorie très fort mais
qui mérite d’être amélioré dans beaucoup d’écoles… nfédère 180 associations
d’ingénieurs et de diplômés
scientifques et regroupe près
d’un million d’ingénieurs. A
quelques mois de la Présidentielle,
elle propose notamment de
« restaurer une flière scientifque
au lycée » dans son livre blanc
Relever les défs d’une économie
prospère et responsable. Son
président, François Lureau,
explique pourquoi.
Olivier Rollot : Vous proposez de « restaurer une flière scientifque au
lycée ». Que reprochez-vous au bac S ?
François Lureau : La flière scientifque au lycée n’existe plus. Le bac S sélectionne Le campus de Skema BS à Paris
seulement les meilleurs lycéens mais en proportion seulement 25 % font des
sciences ensuite (si on exclut les études médecine et vétérinaires). La flière S n’est
pas vraiment conçue pour les scientifques or ce qui nous préoccupe c’est que le ei-Cesi et SKEMA lancent des doubles
niveau scientifque s’affaiblit aujourd’hui en France. IESF demande donc qu’on crée
diplômes ingénieur managerune flière scientifque au lycée apte à assurer notre compétitivité et la maîtrise des
technologies récentes par le plus grand nombre de garçons et de flles. Il faudrait
SKEMA et l’école d’ingénieurs du CESI (ei-CESI) ont conclu un partenariat par exemple créer des options scientifques signifantes pour ceux qui se destinent
qui permettra aux étudiants de chaque établissement d’obtenir un double aux sciences. Si 30 % des bacheliers S (ils étaient un peu plus de 180 000 à se
diplôme ingénieur-manager, de l’école d’ingénieurs CESI et du programme
présenter au bac en 2015) la choisissaient cela ferait 60 000 futurs scientifques.
Grande École de SKEMA Business School. Les deux établissements comptent
O.R : Des études récentes ont démontré que le niveau en maths et physique particulièrement former les étudiants pour les nouveaux métiers liés au Big
des bacheliers S s’est dégradé. C’est aussi votre sentiment ? Data. Tous les étudiants ingénieurs sélectionnés du CESI sont concernés par
ce parcours et pourront suivre leur programme sur les campus français de F. L : L’épreuve de physique du bac S cette année j’aurais pu la faire en une
demiSKEMA à partir de septembre 2017. Un travail est également en cours pour heure. J’ai beau être un scientifque ce n’est pas rassurant vu le temps depuis
permettre