L'université Rennes II : rapport d'évaluation

Bouvier Jean-Claude, Gilles Bertrand, Comité National D'Évaluation Des Établissements Publics À Caractère Scientifique, Culturel Et Professionnel

Description

Ce rapport d'évaluation rassemble les résultats de la deuxième évaluation de l'Université Rennes II réalisée par le CNE. Il présente l'université en 2004, sa volonté d'afficher la maîtrise de la politique et de la gestion. Il décrit la vie étudiante et les services d'appui, l'offre de formation, les structures et la politique de recherche et de documentation. Il expose les différentes UFR de lettres et sciences humaines et donne des recommandations pour consolider l'organisation générale de l'université, son ouverture vers l'extérieur, rendre performante la recherche et restructurer l'offre de formation.

Sujets

• Université
• Études supérieures
• Évaluation
• Organisation
• Étudiant
• Sciences humaines et sociales
• gestion financière
• Documentation
• Informatisation
• Formation
• Enseignement
• Travail

Informations

• Publié par: rapports-enseignement-travail-formation
• Publié le: 01 juin 2004
• Nombre de lectures: 27
• Licence : En savoir +
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• Langue: Français

Extrait

L'UNIVERSITÉ RENNES II
RAPPORT
D’ÉVALUATION
CNE
1
CNEL'UNIVERSITÉ RENNES II
L'évaluation de l'Université Rennes II a été placée sous la responsabilité de Jean-Claude Bouvier et de Claude
(1) (1)Laugénie, membres du Comité national d'évaluation , et réalisée avec la collaboration de Gilles Bertrand, président ,
et de Jean-Loup Jolivet, délégué général.
Ont participé à l'évaluation :
William Barkate, secrétaire général de l'Inspection académique des Bouches-du-Rhône, ancien secrétaire général
de l'Université de Provence ;
Michel Carayol, ancien président de l'Université de la Réunion ;
Jean-Paul Caverni, professeur de psychologie à l'Université de Provence ;
Véronique Chabbert, chargée de mission ;
Guy Fihman, professeur d'arts du spectacle à l'Université Paris VIII ;
Marie-Dominique Heusse, directrice du service commun de documentation ORGANISATIONde l'Université Toulouse I ;
André Menaut, professeur de STAPS à l'Université Bordeaux II ;
Christian Puren, professeur en sciences du langage à l'Université de Saint-Étienne ;
Jean-Michel Roddaz, professeur d'archéologie à l'Université Bordeaux III ;
Thérèse Saint-Julien, professeur de géographie à l'Université Paris I ;
Jeanne-Aimée Taupignon, chargée de mission.
Nathalie Raibaut, assistante au CNÉ, a assuré la présentation matérielle de ce rapport.
Nisa Balourd, assistante PAO, a assuré son illustration graphique et sa mise en page.
Le Comité remercie les experts qui lui ont apporté leur concours. Il rappelle que ce rapport relève de sa seule
responsabilité.
(1) jusqu'en juin 2004
CNE
3
CNEL'UNIVERSITÉ RENNES II
Préambule 7
I - Perspectives de l'évaluation 7
II - Conditions et calendrier 8
L'université aujourd'hui 9
I - L'organisation interne 11
II - Les implantations de l'université 11
III - Les étudiants 13
IV - Les personnels 16
L'affichage d'une politique et d'une gestion maîtrisées 19
I - La constance des choix politiques 21
II - Le gouvernement : collégialité et centralisation 23
III - L'organisation administrative 26
IV - La gestion financière 29
V - La gestion des personnels 32
VI - L'ouverture : communication et relations extérieures 33
TABLEVII - Conclusions et recommandations 36
La vie étudiante et ses services d'appui 39DES
I - La vie culturelle 41
II - La qualité de vie et l'action sociale 44MATIÈRESIII - Le service universitaire d'information et d'orientation (SUIO) 46
IV - Les centres de ressources multimédia et le projet de campus numérique 48
V - Le service interuniversitaire des activités physiques et sportives (SIUAPS) 49
L'offre de formation 51
I - Les filières généralistes 53
II - Les filières professionnalisantes 54
Les structures et la politique de recherche 57
I - Les équipes 59
II - La formation doctorale 67
III - Organisation et logistique 68
IV - Un atout pour la valorisation de la recherche : les Presses universitaires de Rennes 69
V - Bilan et perspectives 70
La documentation 73
I - Une situation paradoxale 75
II - La question des moyens 77
III - La politique documentaire 78
IV - L'informatisation 80
V - La formation des usagers 81
VI - Conclusions et recommandations 82
CNE
5
CNETABLE DES MATIÈRES
Les composantes et leurs départements 83
I - L'UFR ALC 85
II - L'UFR Langues 90
III - L'UFR Sciences humaines : une UFR hétérogène 94
IV - L'UFR Sciences sociales 97
V - L'UFR APS 104
VI - Conclusions 111
Conclusions et recommandations 113
I - Une organisation générale de l'université à consolider 115
II - Une ouverture sur l'extérieur à élargir et à mieux piloter 116
III - Une recherche à rendre plus performante 116
IV - Une offre de formation à restructurer et/ou à consolider 117
V - Une image à valoriser davantage 117
VI - Recommandations aux instances extérieures à l'université 118
Liste des sigles 119
Réponse du président 125
CNE
6L'UNIVERSITÉ RENNES II
Cette évaluation de l’Université Rennes II a été conçue dans le cadre des évaluations territoriales
qu’effectue actuellement le CNE. Un rapport spécifique consacré à l’articulation des politiques des
organismes d’enseignement supérieur dans le domaine régional du Grand Ouest est publié en parallèle
à celui-ci. Le présent rapport n’abordera donc les questions d’insertion régionale et de réseaux que sous
l’angle contingent de l’établissement.
I - PERSPECTIVES DE L’ÉVALUATION
L’Université Rennes II tient une place à part dans l’ensemble de l’enseignement supérieur de
Haute-Bretagne. Dans cette région où les retards en matière d’accès à l’éducation ont longtemps perduré,
le développement du dispositif universitaire a été très important et, depuis une trentaine d’années, il est
un des moteurs décisifs des mutations urbaines contemporaines. Peu de villes en France ont, comme
Rennes, enregistré une croissance aussi sensible du nombre
d’étudiants. L’Université Rennes II participe de ce mouvement.
Avec des effectifs à peu près stables aujourd’hui, dépassant les
20 000 étudiants, elle est la seule université de lettres, sciences
humaines et sociales du Grand Ouest. Elle est surtout le plus
important pôle de recherche et d’enseignement dans ce domai-
ne puisque, du fait de leur caractère pluridisciplinaire, les PRÉAMBULE
autres établissements de Bretagne et des Pays de la Loire
consacrent une part moindre à ces disciplines. Pour la ville de
Rennes, capitale culturelle qui se prévaut d’une vie de musées,
mais surtout de théâtres et de fêtes diverses, l’existence d’une
université littéraire est un atout dont il est a priori intéressant de
mesurer l’impact.
Rennes II a pourtant été créée a minima en 1969-1970. En lieu et place d’un projet qui devait
initialement regrouper l’ensemble des disciplines du secteur tertiaire, l'université a été constituée sur la
base restreinte de l’ancienne faculté des Lettres à laquelle on n'avait pas rallié la philosophie, rattachée
dès l’origine à Rennes I, ceci pour des raisons qui ne relèvent pas de la logique universitaire et qu’il est
inutile de rappeler ici. La Bretagne n’est d’ailleurs pas la seule région où l’on puisse déplorer des répartitions
aussi défavorables aux sciences humaines.
L’intérêt de cette situation est de voir comment un établissement de ce type a pu surmonter
ce handicap et devenir une véritable université. Le CNE a évalué Rennes II une seule fois, en 1987.
Ce premier rapport donnait déjà dans sa conclusion des éléments de réponse à cette question.
"L’université Rennes II de 1987 ne ressemble guère à la faculté des Lettres qui lui a donné naissance"
y lit-on. "Les changements intervenus sont nombreux et témoignent d’un dynamisme évident". Cette
évaluation identifiait "la qualité des services communs mis à la disposition des étudiants", la volonté de
diversification et d’ouverture de l’université et, en définitive, son rayonnement régional au sens large,
voire national. Elle regrettait par contre l’insuffisance de visibilité de la recherche et surtout le découpage
en UFR auquel l’adaptation aux textes de 1984 avait donné lieu : un dispositif éclaté en 20 composantes
y compris l’IUT de Vannes, irréaliste, inapplicable de sorte que le CNE avait situé son évaluation dans
l’ancien cadre des 11 composantes antérieures à la loi de 1984.
CNE
7
CNEPRÉAMBULE
Plus de quinze ans après ce premier rapport, la présente évaluation se devait de faire le point sur l’évolution
de l’établissement. Rennes II s’est restructurée. Elle a connu une croissance importante (doublement de ses effectifs
depuis 1983). Elle a mis en œuvre des infrastructures immobilières nouvelles. On ne peut donc se contenter ici d’un
constat ou d’une photographie en délaissant la dimension historique et dynamique de l’établissement. L’intérêt
premier de cette évaluation est en effet d’apprécier comment, depuis la date du précédent rapport, cette université
issue d’une faculté littéraire,