Rapport annuel des inspections générales 2005
224 pages
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Description

L'IGEN et l'IGAENR proposent, pour la seconde année consécutive, un rapport conjoint. Les deux inspections se sont penchées plus particulièrement sur trois thématiques : les dispositifs d'évaluation du système éducatif ; la place et l'action de la France en matière d'enseignement en Europe ; la politique de la recherche, entre acteurs, missions et valorisation des résultats et des produits de la recherche.

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Publié le 01 novembre 2005
Nombre de lectures 16
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Sommaire
Avantpropos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
PREMIÈRE PARTIE Évaluer pour évoluer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9 La problématique de l’évaluation dans les travaux des inspections générales
CHAPITRE 1 L’évaluation : une nécessité n’est pas une évidence. . . . . . . . . . . . . . . . .15 Une conjoncture favorable à un nouvel essor de l’évaluation. . . . . . . . . . . . . . . . . . .15 Un questionnement fondamental : évaluer qui ? quoi ? comment ? pour quoi ?. . . . . . .21
CHAPITRE 2 Structures de pilotage et structures pédagogiques : une évaluation fonctionnelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29 L’évaluation de l’enseignement dans les académies. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29 L’entrée par les territoires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42 L’évaluation des établissements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .49
CHAPITRE 3 Évaluation des enseignements et des pratiques enseignantes, évaluation des acquis des élèves. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61 L’évaluation des enseignements et des pratiques enseignantes : un déficit paradoxal. . .62 L’évaluation des acquis des élèves : question nouvelle pour de nouveaux enjeux. . . . . .88
DEUXIÈME PARTIE L’Europe de l’éducation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .105
CHAPITRE I La présence de la France dans l’espace éducatif européen. . . . . . . . . . . . .109 Vers un réseau d’établissements français à vocation européenne. . . . . . . . . . . . . . .109 Les Écoles européennes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .114
CHAPITRE 2 L’empreinte de l’Europe dans l’évolution du système français. . . . . . . . .119 Une nouvelle politique des langues au service de l’identité européenne. . . . . . . . . . .119
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L’éducation et la formation tout au long de la vie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .125 S’enrichir des autres systèmes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .128
CHAPITRE 3 Des références communes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .131 Les diplômes européens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .131 Les baccalauréats binationaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .134 Le LMD. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .135 L’histoire de l’Europe : la coopération francoallemande, une démarche exemplaire. . .139
TROISIÈME PARTIE La recherche française à l’heure des choix. . . . . . . . . . . . . . . . . . .145
CHAPITRE 1 Les acteurs de la recherche : l’emploi scientifique en Europe et en France. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .149 L’enjeu actuel : un objectif de fort développement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .150 La réalisation des objectifs européens pose la question de la mobilité des chercheurs.155 La réalisation des objectifs exige aussi une meilleure gestion de l’emploi scientifique. .164
CHAPITRE 2 Comment mieux adapter le dispositif de recherche à ses missions ?. . .171 Renforcer le lien formationrecherche et fédérer des forces jusquelà dispersées. . . . .171 S’efforcer de simplifier l’administration des unités de base. . . . . . . . . . . . . . . . . . .181 Instaurer de nouveaux rapports entre recherche et territoires. . . . . . . . . . . . . . . . . .191
CHAPITRE 3 Valorisation des résultats et des produits de la recherche : au milieu du gué. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .199 Gestion de la valorisation : des outils diversifiés au service d’objectifs clarifiés. . . . . .200 Aides à la création d’entreprises : un dispositif récent à l’efficacité encore imparfaite. .209
Liste des principaux sigles utilisés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .217
Rapports récents consultables sur internet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .221
Avantpropos
Pour la seconde année consécutive, l’IGEN et l’IGAENR, poursuivant une collaboration étroite engagée depuis plusieurs années, livrent un rapport annuel commun. Si cet ouvrage sait préserver la spécificité des apports de chacun des deux corps d’inspection, conformément à leur vocation et à leur expertise respectives, il marque une étape supplémentaire dans la voie d’une explora  tion conjointe des problématiques majeures auxquelles se trouve confronté aujourd’hui notre système d’éducation et de recherche. La complémentarité des approches – organisationnelle et administrative pour l’IGAENR, plus spécifiquement pédagogique pour l’IGEN – apporte à la réflexion une troi sième dimension : l’analyse y trouve plus de profondeur et son objet plus de relief. Pour « général » qu’il soit, le rapport annuel ne saurait rendre compte, de façon exhaustive, de l’ensemble des travaux produits par les deux inspec tions au cours de la dernière année. Son objectif est d’une autre nature : s’appuyant à la fois sur un corpus de rapports récents et sur l’expertise qui procède de l’activité quotidienne des deux corps, le rapport général met en perspective l’action et la réflexion. L’orchestration, autour de trois grandes thématiques, des observations, des analyses et des propositions qui ont nourri la production de l’année écoulée, donne à cellesci un écho, une réso nance qu’elles n’avaient pas isolément. Pour pénétrer dans le système d’éducation et de recherche, trois « entrées » sont possibles : celle des pratiques et de leur appréciation, celle de l’espace au sein duquel s’inscrit l’action, enfin celle des structures et de leur évolution. Ce sont ces voies que les inspections générales ont empruntées pour leur rapport annuel 2005, en s’intéressant plus particulièrement à trois thématiques d’actualité : l’évaluation, l’Europe, la recherche.
L’évaluation est, depuis l’origine, au cœur du système éducatif, mais sa fonction et son champ se sont aujourd’hui considérablement élargis – de l’évaluation des élèves à celle des pratiques, des établissements, des territoi  res, des organisations et des modes de pilotage. L’autonomie croissante des acteurs et des structures locales trouve son contrepoids dans le développe  ment des dispositifs d’évaluation. Les inspections générales, souvent placées au cœur de ces derniers, se devaient de porter un regard circulaire, le plus large possible, sur les avatars d’un concept, sans doute complexe dans sa nature et divers dans sa forme, mais dont l’actualité législative (loi organique relative aux lois de finances, loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’École) souligne le caractère nécessaire et l’urgence de mise en œuvre.
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Encore convientil que l’évaluation ne soit pas qu’un regard dans le miroir, un exercice vain, bouclé sur luimême : loin d’« évaluer pour éva  luer », il convient pour les inspections générales de savoir «évaluer pour évo luer». C’est le titre de cette première partie du rapport, réflexion commune appuyée sur des travaux euxmêmes communs : évaluations d’académies ou de territoires, évaluations des pratiques d’enseignement, évaluations de l’évaluation ellemême sur deux champs particuliers, celui des établisse ments, structures de base du système éducatif, et celui des acquis des élèves, pierre de touche de la valeur de l’École. S’il se veut large, le regard s’efforce aussi d’être lucide : les faiblesses des dispositifs d’évaluation mis en œuvre, la confusion des genres ou des rôles, l’étendue des « terres inconnues » subsis  tantes ne lui ont pas échappé. Aussi la critique suscitetelle les propositions pour restaurer ou refonder certains de nos dispositifs d’évaluation, à l’instar de ceux que développent certains de nos voisins européens.
À cet égard, le poids grandissant de l’action et de l’identité européennes devait conduire les inspections générales, et tout particulièrement l’IGEN, à apprécier l’intégration progressive du système éducatif français dans le nou vel espace européen de l’éducation. C’est l’objet de la deuxième partie de cet ouvrage.
Pour la France, il s’agit d’abord, à travers son propre réseau d’établis sements et celui des Écoles européennes, à la fois d’affirmer l’identité d’un modèle éducatif français et de participer à la définition d’un véritable « ensei gnement européen », propre à soutenir et favoriser la construction de l’Europe. Il s’agit ensuite, dans la direction que s’est fixée l’Union, de savoir mettre en œuvre dans le système français les politiques européennes, notam ment pour l’apprentissage des langues vivantes ou l’éducation et la forma tion tout au long de la vie.
La construction d’un espace européen de l’éducation passe enfin par la constitution d’un ensemble de références communes auquel le système français a déjà montré sa détermination à s’intégrer : diplômes européens, baccalauréats binationaux et surtout mise en place du dispositif LMD (licencemasterdoctorat) dans l’enseignement supérieur.
Ce dernier champ, celui de l’enseignement supérieur et de la recherche, entre très directement dans les compétences de l’IGAENR. L’actualité, une fois encore, a conduit celleci à s’interroger plus spécifique  ment, en 2004 et 2005, sur la situation de l’appareil français de recherche et de développement : confronté à des choix et des modèles divers, il se trouve aujourd’hui placé, selon le titre même de la troisième partie du rapport, « à l’heure des choix ».
En effet, le fort accroissement de la dépense consacrée à la recherche et au développement, prévu d’ici à 2010 par les Conseils européens de Lis  bonne et de Barcelone, nécessite de tous les membres de l’Union un effort sans précédent. Les comparaisons internationales sont à cet égard éclairan  tes. Profil de carrière, âge et statut des chercheurs, mobilité externe et
interne, attractivité de la France pour les étudiants étrangers, modes de ges  tion de l’emploi scientifique : autant de domaines dans lesquels des marges de progrès sont possibles au regard des résultats obtenus par plusieurs voi  sins européens. Mais, audelà de la gestion de l’emploi scientifique, c’est le dispositif de recherche luimême qui doit être adapté, le lien entre la formation et la recherche renforcé, l’administration des unités scientifiques simplifiée, les territoires de la recherche redessinés et réorganisés. C’est à ce prix que la France pourra disposer d’un système de recherche performant et compétitif et d’une production scientifique à haute valeur ajoutée. En outre, cette pro  duction ne s’apprécie qu’à travers une exploitation et une valorisation opti  males. Sur ce point, les organismes de recherche ont encore un chemin à parcourir pour améliorer leurs structures et leurs procédures de gestion de la valorisation. La puissance publique peut ellemême y contribuer par le déve  loppement de dispositifs d’aide et d’accompagnement plus efficaces. Exigence d’évaluation, ouverture à l’Europe, avenir de la recherche : l’ambition des inspections générales est de mettre en lumière les véritables enjeux, de distinguer les difficultés ou les lacunes, mais aussi de dessiner les évolutions et les progrès possibles, pour un système d’enseignement et de recherche qui serve les intérêts de tous et ceux de la Nation.
François PERRET Doyen de l’inspection générale de l’éducation nationale
Thierry BOSSARD Chef du service de l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche
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PREMIÈRE PARTIE Évaluer pour évoluer La problématique de l’évaluation dans les travaux des inspections générales
Introduction
Depuis le début des années 1990 en France, l’évaluation est devenue le maître mot des politiques publiques, l’indispensable adjuvant de leur mise en œuvre. De la gestion des systèmes à celle des ressources humaines, l’évalua  tion bouscule les concepts anciens : notation ou contrôle, notamment. Corollaire de toute politique contractuelle, elle paraît seule apte à rendre compte du fonctionnement du couple « objectifsrésultats », sur lequel s’apprécie l’activité des institutions publiques. Instrument de nouvelles for  mes de gouvernance et de management, préalable peu à peu indispensable à la prise de décision, elle semble à la fois disposer d’un pouvoir et constituer un enjeu de pouvoir.
Plus qu’aucun autre ministère et tout comme le secteur de la recherche, l’éducation nationale, dans sa double dimension de l’enseigne ment scolaire et de l’enseignement supérieur, offre à son exercice un terrain de choix. La Cour des comptes notait en 2003 que « l’émergence d’une démarche d’évaluation est plus ancienne dans le système éducatif que dans 1 d’autres secteurs d’intervention publique » . Pour plusieurs raisons. D’abord parce que l’évaluation (des élèves et de leurs acquis) est, par nature, consubstantielle à la mission d’enseignement. Audelà, parce que la décon centration des structures, jusqu’à l’école ou à l’établissement, génère à chaque niveau des marges d’autonomie : cette autonomie s’exerce fréquem ment dans le cadre d’un contrat d’objectifs, implicite ou explicite, qui appelle nécessairement à moyen terme une évaluation des résultats. Enfin, l’enseignement supérieur et la recherche ont, dès la décennie 19801990, montré, avant d’autres secteurs, la voie d’une organisation concertée des procédures d’évaluation avec la création en 1984 du Comité national d’éva  luation des établissements publics à caractère scientifique, culturel et pro fessionnel (CNE) et, en 1989, du Comité national d’évaluation de la recherche (CNER). L’enseignement scolaire bénéficie depuis 1987 de l’attention d’une direction qui porte spécifiquement « en bannière » le terme d’évaluation, en l’associant étroitement à sa fonction anticipatrice et pros  pective (direction de l’évaluation et de la prospective, DEP). Enfin, le Haut Conseil de l’évaluation de l’école (HCéé) est venu en 2000 compléter l’édi  fice du système d’évaluation, en assumant prioritairement, moins la mission 2 d’évaluer l’école, que celle de « faire l’état de l’évaluation de celleci » .
1. Cour des comptes,La gestion du système éducatif,rapport public particulier,Éditions des journaux officiels, avril 2003. 2. Discours du ministre de l’éducation nationale présentant le Haut Conseil, lors de sa création, le 15 novembre 2000.
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PREMIÈRE PARTIE
Fortune du concept. Multiplication des organismes chargés de le mettre en œuvre. La démarche d’évaluation estelle pour autant transpa rente, accessible, maîtrisée ? Le terme recouvre une réalité plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord. Évaluer, c’est d’abord apprécier la valeur (d’une personne, d’un travail, d’un savoir ou d’un savoirfaire, d’une procé  dure, d’une structure), puis en fixer l’estimation. Dans un premier temps, c’est sur le rapprochement, ou la conformité, entre la réalité observée et un système de référence extérieur – tels des objectifs – que se construit le dis  cours de la valeur (intrinsèque). Le second temps de la démarche, plus aléa  toire et conjoncturel, conduit à situer cette valeur sur une échelle où figurent d’autres personnes, d’autres savoirs, d’autres structures du même type. En d’autres termes, il s’agit là de comparer et de classer. Le vocabulaire est révé  lateur. Dans sa racine même, le terme français d’évaluation privilégie l’appré  1 ciation de la valeur. Les Anglais, en utilisant le motassessment, accordent plus d’importance à la hiérarchisation, à la répartition, au classement.
De fait, les contours du concept, bien qu’il soit constamment utilisé aujourd’hui, demeurent incertains. La confusion avec le contrôle et l’audit est fréquente : pourtant, dans un cas, il s’agit de s’assurer du respect de nor mes administratives, juridiques ou comptables pour la mise en œuvre d’une procédure ou l’exercice de compétences ; dans l’autre cas, de porter un regard détaillé sur l’ensemble des fonctions d’une organisation, appréciée en termes de régularité de fonctionnement, de répartition des responsabilités, de mise en place de procédures de contrôle, de fixation des objectifs et d’obtention de résultats. L’évaluation, elle, a prioritairement pour objet d’apprécier la performance ou la valeur, en comparant les résultats obtenus aux objectifs assignés (sans les remettre en cause) et aux moyens mis en œuvre. Dans l’étude qu’elles ont menée en 20032004 surL’évaluation des 2 collèges et des lycées en France, les deux inspections générales ont proposé, en annexe, une définition précise du concept d’évaluation, estimant qu’il demeure trop souvent employé dans une acception erronée : « Jugement porté sur l’activité d’un agent ou d’une organisation, en considération de ses résultats, proposant des explications du niveau d’atteinte de ces résultats, dans le but de permettre à l’agent ou à l’organisation de les améliorer. »
Les implications déontologiques et méthodologiques d’une telle défi  nition sont importantes pour les inspections générales. En effet, au cours des quinze dernières années, parallèlement à la mise en place d’autres orga  nismes plus spécialisés, cellesci se sont vu confier, outre leurs fonctions tra  ditionnelles d’inspection et de contrôle, une mission élargie d’évaluation du système : l’IGAENR, dans le cadre du suivi permanent des établissements et des services académiques, adopte de plus en plus fréquemment, dans l’ensei  gnement scolaire comme dans l’enseignement supérieur et la recherche, une
1.To assesssignifie à l’origine « établir », « répartir », « fixer ». 2.L’évaluation des collèges et des lycées en France : bilan critique et perspectives en 2004, IGENIGAENR, juillet 2004, consultable en ligne.
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