Sondage urinaire - Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires guide
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Sondage urinaire - Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires guide

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Description

Mis en ligne le 01 juin 2005 Soins infirmiers - Urologie Les critères d’évaluation permettent d’améliorer la pratique professionnelle avec la méthode de l’audit.Ce guide vous propose une synthèse des références existantes et  des éléments d’évaluation sur les points suivants :la préparation du patientla pose de la sonde urinairela surveillance de la sonde urinairela préparation du matérielLes critères sont proposés avec la liste des références utilisées (dont la validité a été vérifiée par le groupe de travail), des objectifs de qualité sélectionnés par le groupe de travail et du protocole d’évaluation, dans un référentiel d’évaluation. Une application informatique est proposée en bas de page pour la saisie de la grille d’audit et la visualisation des résultats. Documents complémentaires Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires_guide ( 266,41 Ko) Sondes_urinaires_Pose_Référentiel_2005 ( 41,64 Ko) Sondes_urinaires_Organisation_Application informatique ( 18,29 Ko) Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires_guide ( 266,41 Ko) Sondes_urinaires_Pose_Référentiel_2005 ( 41,64 Ko) Sondes_urinaires_Organisation_Application informatique ( 18,29 Ko) Mis en ligne le 01 juin 2005

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Publié le 01 juin 2005
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Langue Français

Extrait

ÉVALUATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES DANS LES ETABLISSEMENTS DE SANTE
QUALITÉ DE LA POSE ET DE LA SURVEILLANCE DES SONDES URINAIRES
DÉCEMBRE 1999
Service Évaluation en Établissements de Santé
Dans la collection Évaluation en Établissements de Santé :
 Évaluation de la tenue du dossier du malade- juin 1994  Références médicales applicables à l’hôpital- avril 1995  leur prise en charge dans les établissements de santéLa satisfaction des patients lors de - revue de la littérature septembre 1996 - L'évaluation des pratiques professionnelles dans les établissements de santé L'audit clinique appliqué à -l'utilisation des chambres d'isolement en psychiatrie - juin 1998  des pratiques professionnelles dans les établissements de santéL'évaluation - Évaluation de la qualité de la pose et de la surveillance des cathéters veineux courts - juin 1998  L'évaluation des pratiques professionnelles dans les établissements de santé - Évaluation de la prévention des  eLs'céavrarleusa-t ijouinn  d1e9s9p8ratiques professionnelles dans les établissem et deÉ al prescription ents de santé- v de la uation la réalisation des examens paracliniques préopératoires - novembre 1998  Evaluation d’un programme d’amélioration de la qualit頖 les enseignements de 60 projets dans les établissements de santé français - avril 1999 até silbemes stn- Évaluation de la qualité et de la   santé deL'évaluation des pratiques professionnelles dans les tenue du partogramme.À paraître  L'évaluation des pratiques professionnelles dans les établissements de santé Évaluation de la qualité de -l’utilisation des chambres à cathéters implantables.À paraître  L’antiobioprophylaxie en chirurgie - Application à la prothèse totale de hanche.À paraître  Contention et chute du sujet âgé.À paraître  La prise en charge de la douleur.À paraître  Préparation de la sortie du patient hospitalisé.À paraître
Dans la collection Guides méthodologiques :
 des pratiques professionnelles dans les établissements de santéL'évaluation - L'audit clinique - juin 1994   principes :d'un programme d'amélioration de la qualité dans un établissement de santéMise en place méthodologiques - octobre 1996  L’audit clinique– Bases méthodologiques de l’évaluation des pratiques professionnelles – janvier 1999.
Pour recevoir la liste des publications de l'ANAES, vous pouvez consulter son site Internetwww.anaes.fr ou envoyer vos coordonnées à l'adresse ci-dessous.
Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays.
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit du présent ouvrage, faite sans l'autorisation de l'ANAES est illicite et constitue une contrefaçon. Conformément aux dispositions du Code de la propriété intellectuelle, seules sont autorisées, d'une part, les reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d'autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d'information de l'œ uvre dans laquelle elles sont incorporées.
Ce document a été réalisé en décembre 1999. Il peut être commandé (frais de port compris) auprès de :
Agence Nationale d'Accréditation et d'Évaluation en Santé (ANAES) Service Communication et Diffusion - 159, rue Nationale. 75640 Paris Cedex 13 Tél. : 01 42 16 72 72 - Fax : 01 42 16 73 73 © 2000. Agence Nationale d'Accréditation et d'Évaluation en Santé (ANAES) I.S.B.N. : 2-910653-66-8
Prix net :
F
AVANT-OPPROS
Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires
lL'aA gpernocme otNioatni odne l'évaluation des lporpaptieqmueesn prof le'sÉsivoalnunaetliloens,  Mméisdsiicoanl ei n(iAtiaNleDmEeMn)t  cpoarn fliaé el oài ale pour le Déve t de ortant réf e du 31 juillet 1991, est aussi l'une des priorités de l'Agence pNationale do'rAmcec réhdoistpaittiaolni èret d'Évaluation en Santé (ANAES) créée par ordonnance du 24 avril 1996 et décret du 7 avril 1997.
L'audit clinique est une méthode d'amélioration des pratiques professionnelles que 18 établissements ont appliqué à la qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires, dans le cadre d'une collaboration avec l'Agence.
L'infection urinaire est l'infection nosocomiale la plus fréquente dont le risque pour le patient est majoré par la présence d'une sonde urinaire. Le développement de l'hygiène hospitalière doit accompagner l'évolution des techniques de soins pour la sécurité des patients. Le respect de recommandations de bonnes pratiques et une vigilance accrue dans l'organisation des soins représentent un axe important de la prévention.
Ce guide s'appuie sur l'expérience des établissements et a pour objet d'aider les professionnels soucieux d'évaluer leur pratique pour mieux la maîtriser et l'améliorer.
Je tiens à remercier personnellement tous les professionnels qui ont participé à l'expérimentation de la méthode sur ce thème et souhaite que ce document contribue à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins pour le bien-être des patients.
Professeur Yves MATILLON,
Directeur général de l'ANAES
ANAES/Service évaluation en établissements de santé/décembre 1999 - 3 -
Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires
REIEMEMCRENTS
Ce document a été réalisé par le Dr Serge AHO et Mme Michèle DESQUINS, chargés de projet, sous la coordination du DrJean-François DÜRR et MmeMonique DUPUY, chefs de projet, du Dr MAISONNEUVE, directeur de l'évaluation et du P Hervér Jean-Louis TERRA, responsable du service évaluation en établissements de santé. La recherche documentaire a été effectuée par Mme CORDIER, responsable du Hélène service de documentation, avec l'aide de MmeLaurence FRIGÈRE. Nous remercions en particulier Mme Marie-Reine MALLARET et M. Jean-Marc GRENIER du Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble pour avoir collaboré à ce travail.
Nous remercions également : les directions, les présidents de CME, les présidents de CLIN et les équipes professionnelles des établissements qui ont mis en œ uvre des démarches d’évaluation des pratiques professionnelles avec les outils proposés :
Assistance Publique, Marseille ; Centre Hospitalier, Annonay ; Centre Hospitalier, Brive ; Centre Hospitalier, Guéret ; Centre Hospitalier, La Roche-sur-Yon ; Centre Hospitalier, le Havre ; Centre Hospitalier, Roubaix ; Centre Hospitalier, Tulle ; Centre Hospitalier Régional Universitaire, Amiens ;
Centre Hospitalier Universitaire, Poitiers ; Clinique Champeau, Béziers. Clinique Sainte-Croix, Le Mans ; Clinique de La Porte-Verte, Versailles ; Clinique Font-Redonde, Figeac ; Clinique Les Genets, Narbonne ; Clinique Clément-Ville, Montpellier ; Clinique Saint-Michel, Prades ; Institut Curie, Paris.
Le Conseil scientifique, section évaluation de l’ANAES :
Dr Michèle GARABEDIAN, président ; Pr Michel AMIEL ; Dr Ségolène AYME ; Pr Marie-Laure BOY-LEFEVRE ; Dr Joël COGNEAU ; Dr Aude-Emmanuelle DEVELAY ; Pr Bertrand DUREUIL ; Pr Philippe EVEN ; Dr Bernard GAY ;
Mme Rolande GRENTE ; Dr Anne GRUSON ; M. Pierre-Jean LANCRY ; Dr Georges MALLARD ; Pr Jacques MARESCAUX ; M. William SOUFFIR ; M. Philippe STEVENIN ; Pr Alain-Jacques VALLERON ; M. François VERNEY.
ANAES/Service évaluation en établissements de santé/décembre 1999 4 - -
SEIRMAOM
Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires
STRATÉGIE DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE ................................ ................................ ....................... 7
LA MÉTHODE D’ÉVALUATION : L’AUDIT CLINIQUE ................................ ................................ .................... 8
PROBLÉMATIQUE DES INFECTIONS URINAIRES NOSOCOMIALES ................................ ........................ 10
I. INTRODUCTION ................................ ................................ ................................ ................................ .......... 10
II. DÉFINITIONS – INDICATIONS – CONTRE-INDICATIONS................................ ................................ ...10
II.1. Infection urinaire ................................ ................................ ................................ ................................ ...11 II.2. Sondage urinaire ................................ ................................ ................................ ................................ ....11 II.3. Contre-indications ................................ ................................ ................................ ................................ .12 II.4. Système clos ................................ ................................ ................................ ................................ ........... 12
III. ÉPIDÉMIOLOGIE................................ ................................ ................................ ................................ ......... 12
III.1. Incidence, prévalence et coûts................................ ................................ ................................ ................ 12 III.2. Mortalité ................................ ................................ ................................ ................................ ................ 12 III.3. Conséquences ................................ ................................ ................................ ................................ ......... 13 III.4. Facteurs de risque ................................ ................................ ................................ ................................ ..13 III.5. Agents étiologiques................................ ................................ ................................ ................................ .14
IV. PATHOGÉNÈSE ................................ ................................ ................................ ................................ ............ 14
IV.1. IV.2. IV.3.
Rôle de la sonde urinaire ................................ ................................ ................................ ....................... 14 Facteurs bactériens ................................ ................................ ................................ ................................ 14 Mode de pénétration et portes d’entrée ................................ ................................ ................................ .15
V. MODALITÉS DU SONDAGE URINAIRE : ASPECT TEMPOREL................................ ........................... 15
V.1. Sondage urinaire de longue durée ................................ ................................ ................................ ......... 15 V.2. Sondage urinaire itératif ................................ ................................ ................................ ........................ 16
VI. COMPLICATIONS DU SONDAGE URINAIRE................................ ................................ .......................... 16
VI.1. Blocage ................................ ................................ ................................ ................................ ................... 16 VI.2. Fuites................................ ................................ ................................ ................................ ...................... 17 VI.3. Réactions inflammatoires et traumatismes................................ ................................ ............................ 17
VII. SONDAGE URINAIRE ET QUALITÉ DE VIE ................................ ................................ .......................... 17
VIII. PRÉVENTION ................................ ................................ ................................ ................................ .............. 18
VIII.1. Généralités ................................ ................................ ................................ ................................ ............. 18 VIII.2. Efficacité des mesures de prévention ................................ ................................ ................................ .....18
RECOMMANDATIONS SCIENTIFIQUES ET RÉGLEMENTAIRES ................................ ............................... 19
IX.
X.
XI.
CENTRE DE CONTRÔLE DES MALADIES – ATLANTA – (CDC 1981)................................ ................. 19
Catégorie I................................ ................................ ................................ ................................ ....................... 19 Catégorie II................................ ................................ ................................ ................................ ...................... 19 Catégorie III................................ ................................ ................................ ................................ .................... 19
COMITÉ TECHNIQUE NATIONAL DES INFECTIONS NOSOCOMIALES ................................ .......... 22
SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS ................................ ................................ ................................ ..24
ANAES/Service évaluation en établissements de santé/décembre 1999 5 --
Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires
XII. DÉCRET N° 93.345 DU 15 MARS 1993 RELATIF AUX ACTES PROFESSIONNELS ET À L’EXERCICE DE LA PROFESSION D’INFIRMIER (48) ................................ ................................ ................... 25
XIII. AGENCE NATIONALE D’ACCR ÉDITATION ET D’ÉVALUATION EN SANTÉ (ANAES)................. 25
APPLICATION À LA QUALITÉ DE LA POSE ET DE LA SURVEILLANCE DU SONDAGE URINAIRE ....27
I. CHOIX DU THÈME ET INITIALISATION DE L’ÉTUDE ................................ ................................ ......... 27
I.1. Critères de choix du thème................................ ................................ ................................ ......................... 27 I.2. Objectifs ................................ ................................ ................................ ................................ ..................... 27 et ................ ........ ................................ ................... 28 II..34..CÉtoamt pdoess iltiieounx d..u. ..g..r.o...u..p..e. ..p..r..o.j...............................................................................................................................................................29
II. ÉLABORATION D’UNE GRILLE DE MESURE À PARTIR D’UN R ÉFÉRENTIEL............................... 30
II.1. Construction d’une procédure de soins ................................ ................................ ................................ .30 II.2. Choix des critères................................ ................................ ................................ ................................ ...31
III. CHOIX DU TYPE D’ÉTUDE ET DE LA MÉTHODE DE MESURE ................................ .......................... 32
III.1. Type d’étude et échantillon ................................ ................................ ................................ .................... 32 III.2. Instrument de mesure ................................ ................................ ................................ ............................ 33 III.3. Test de l’instrument de mesure ................................ ................................ ................................ ............. 33 III.4. Modalités de l’évaluation ................................ ................................ ................................ ....................... 33
IV. RECUEIL DES DONNÉES ET MESURE DES RÉSULTATS ................................ ................................ .....34
V. ANALYSE DES RÉSULTATS................................ ................................ ................................ ....................... 34
VI. ÉLABORATION DES RECOMMANDATIONS ET SUIVI................................ ................................ ......... 35
VII. IMPACT DE L’AUD IT CLINIQUE ................................ ................................ ................................ ............ 35
VII.1. Intérêt de la démarche d’éval uation ................................ ................................ ................................ ......35 VII.2. Difficultés rencontrées ................................ ................................ ................................ ........................... 36
CONCLUSION ................................ ................................ ................................ ................................ ........................ 37
ANNEXES................................ ................................ ................................ ................................ ................................ 38
RÉFÉRENCES
................................ ................................ ................................ ................................ ........................ 52
ANAES/Service évaluation en établissements de santé/décembre 1999 - 6 -
Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires
STRATÉGIE DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE
Les banques de données MEDLINE, EMBASE, HealthSTAR, et COCHRANE et PASCAL ont été interrogées pour la période allant de 1994 à 1999. Seules les publications de langue française ou anglaise ont été retenues.
La stratégie de recherche a porté sur :
 les recommandations pour la pratique clinique et les conférences de consensus. Cette recherche a été effectuée sur la période 1994-1999, toutes langues confondues.
Les mots clés initiaux :Urinary catheterization OU,Urinary catheter OU,Catheter, indwelling OU,Indwelling catheter OU,Urinary tract infection : été associés à ont Guideline(s) OU,Practice guideline(s) OU,Health planning guidelines OU,Consensus development conference.
7 références ont été obtenues sur MEDLINE, 6 sur EMBASE.
Une recherche à partir des mots clés initiaux a été effectuée sur la période 1997-1999.
70 références ont été obtenues sur MEDLINE et 5 sur PASCAL.
118 articles ont été sélectionnés et analysés d du texte de recommandations.
ont 52 références utilisées pour l’élaboration
ANAES/Service évaluation en établissements de santé/décembre 1999 - 7 -
Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires
LA MÉTHODE DON LAVÉITAU:LAUDIT CLINIQUE
L’évaluation a pour objectif prioritaire d’améliorer la qualité des soins dispensés. Si, d’une façon générale, évaluer revient à mesurer et comparer, il existe plusieurs méthodes d’évaluation des pratiques professionnelles. La méthode choisie par l’ANAES est celle de l’audit clinique, couramment utilisée outre-Atlantique, depuis plus de vingt ans, et en Europe plus récemment. Cette méthode est fondée sur la mesure de la pratique réelle par comparaison avec une pratique de référence en utilisant un ensemble decritères explicites, représentatifs de la qualité des soins. La mesure desécarts uvre de et l’analyse de leurs causes doivent conduire à la mise en œ mesures correctives pour améliorer le niveau de qualité. De nombreuses présentations de la méthode de l’audit clinique existent, mais quelle que soit la version choisie, les étapes clefs sont toujours :  la construction du référentiel ;  la mesure de la pratique réelle et la comparaison au référentiel ;  le réajustement entre la pratique et laréférence;  le suivi de l’évaluation.
Les étapes de l’audit sont résumées dans l’encadré ci-après, extrait d’un guide méthodologique publié, en juin 1994, par l’ANDEM :sLtaulavés den ioueiqatpr professionnelles dans les établissements de santé -Laudit clinique. Il est recommandé de prendre connaissance de ce guide (1). L’audit clinique est une méthode d’évaluation qui utilise des critères explicites préétablis. Il permet une amélioration continue par la mesure de l'écart entre la pratique réelle et le référentiel.
ANAES/Service évaluation en établissements de santé/décembre 1999 - 8 - 
Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires
1) Choix du thème et initialisation de l’étude
LA MÉTHODE DE L’AUDIT CLINIQUE
2) Choix des critères (ou constitution du référentiel)
3) Choix du type d’étude et de la méthode de mesure
4) Recueil des données et mesure
5) Analyse des résultats
6) Élaboration des recommandations et suivi
Le thème doit être d’intérêt général et permettre d’aboutir à une amélioration significative de la pratique. Une analyse de l’existant
doit être réalisée.
Il est précédé d’une analyse bibliographique et/ou d’un consensus d’experts ou de professionnels. Les critères sont des éléments
mesurables ; ils doivent être liés à la qualité de la pratique étudiée.
Cette étape permet de définir les modalités de conduite de
lévaluation.
À cette étape, chaque acte de soin ou dossier est étudié, les
données sont recueillies et le niveau d’atteinte des critères est
mesuré.
Les écarts entre la pratique réelle et la référence sont identifiés et
leurs causes analysées. Celles-ci peuvent être d’origine
professionnelle, organisationnelle ou institutionnelle.
Les recommandations découlent logiquement de l’étape précédente. Elles sont regroupées dans un plan d’action qui doit
comporter un calendrier de réalisation et des modalités de suivi.
Une réévaluation permettra de mesurer limpact de laudit. Elle
sera réalisée 6 à 12 mois après la première évaluation. Cette étape
est fondamentale pour démontrer par des résultats objectifs
l’amélioration des pratiques.
ANAES/Service évaluation en établissements de santé/décembre 1999 - 9 -
Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires
PROBLÉMATIQUE DES INFECTIONS URINAIRES NOSOCOMIALES
I. 
II. 
INTRODUCTION
Le sondage urinaire est fréquemment utilisé dans différentes circonstances. Ce peut être par exemple : à titre préventif durant une intervention chirurgicale pour permettre l’accès à la vessie et pour minimiser le risque de traumatisme de la vessie ; à titre d iagnostique durant les épreuves uro-dynamiques ; à titre thérapeutique en cas de rétention urinaire aiguë. Le sondage urinaire est utilisé pour la surveillance de la diurèse. Le sondage urinaire a des risques. Le principal risque est la survenue d’infections urinaires. Celles-ci sont le plus fréquemment des infections nosocomiales. On estime que 15 à 25 % des patients hospitalisés pour un séjour court auront un sondage (2) (cette affirmation de Warren, repose en fait sur un travail d’Haley, publié en 1975). Le plus souvent, la durée du sondage urinaire est courte, ce qui minimise le risque d'infection avec pour conséquence un niveau du risque infectieux réduit. Les infections urinaires sont les infections nosocomiales (IN) les plus fréquentes, même si leur incidence a nettement diminué des années 1960 aux années 1990 (3). Cette diminution est essentiellement due à l’efficacité des mesures de prévention telles que le sondage en système clos et le retrait rapide de la sonde urinaire. Les infections urinaires sur sondes sont souvent considérées comme bénignes et sans conséquence. Il n’en est rien. Dans l’étude de Bryan et coll. (4), 3,9 % (48/1 240) d’entre elles se compliquent de bactériémie. Le taux de mortalité directement attribuable à ces bactériémies d’origine urinaire a été estimé à 12,7 % (4) (les décès sont survenus en majorité chez des patients ayant des pathologies sous-jacentes sévères). Dans cette étude, le taux de mortalité globale des patients atteints de bactériémie d’origine urinaire a été estimé à 30,8 % (68/221). Les indications du sondage urinaire ne sont pas souvent respectées. Jain et coll. (5) ont montré qu’il était injustifié dans 21 % des cas (IC95 %: 15 – 27 %) pour le sondage initial, et dans 47 % des cas (IC95 %: 42 – 57 %) en ce qui concerne la poursuite du sondage. L’incontinence urinaire était l'indication la plus fréquente de ces sondages urinaires injustifiés.
DÉFINITIONS– INDICATIONS– CONTRE-INDICATIONS
« Les infections urinaires sur sondes sont asymptomatiques dans la plupart des cas » : cette phrase observée dans la littérature démontre l’imprécision des concepts de colonisation et d’infection. La colonisation (bactériurie) est la présence de bactéries dans les voies urinaires, sans dissémination tissulaire et sans signe clinique. L’infection, urinaire ou non, est par définition symptomatique. L’infection, qui se traduit par la présence de signes cliniques, est le reflet d’une invasion tissulaire. Les signes les plus fréquents de l’infection urinaire sont la dysurie, la pollakiurie et l’hématurie. La fièvre, la douleur et les autres signes de pyélonéphrite ne sont présents que dans moins de 1 % des cas de bactériurie sur sonde (3). Ces signes cliniques sont souvent absents, en particulier chez les diabétiques, les personnes âgées. De plus, chez les patients sondés, la présence de la sonde urinaire masque la perception des signes de dysurie et de pollakiurie.
ANAES/Service évaluation en établissements de santé/décembre 1999 - 10 -
II.1. 
II.2. 
Qualité de la pose et de la surveillance des sondes urinaires
Le diagnostic de bacteénrtisu riseo nedsté s,é taubnlei  scuurl tluar eb apsoes idtiev el eàxame5igol euq(s eldm/CFUn cytobactério urines. Chez les pati 10 unités formant colonies) est nécessaire pour affirmer le diagnostic (ou 103 en cas de fièvre UFC/ml associée) (AV BEH).
Infection urinaire Les urines sont normalement stériles et toute présence de bactéries comptables dans les urines est pathologique. Le seuil de détection est de 102 Le diagnostic germes/ml. d’infection urinaire est à établir sur des éléments cliniques et bactériologiques différents selon qu’il s’agit d’un patient sondé ou non. La littérature distingue (6) deux catégories de bactériurie :  la bactériurie symptomatiqueest identifiée par l’un des symptômes suivants : température > 38 ° C, miction impérieuse, et/ou pollakiurie et/ ou sensibilité s us-pubienne et uroculture positive > 105 germes/ml sans qu’il y ait plus de 2 germes isolés ou uroculture > 103 germes/ml associée à une leucocyturie > 104/ml ;  la bactériurie asymptomatique identifiée par une uroculture positive > 105 est germes/ml, chez un patient ayant une sonde urinaire ou ayant eu une endoscopie urologique dans les 7 jours précédant le prélèvement, sans qu’il y ait eu plus de 2 germes isolés.
En l’absence de sondage et de signes cliniques imputables, il est nécessaire de disposer de 2 urocultures consécutives positives > 105 germes/ml au même germe sans qu’il y ait plus de 2 germes isolés. Dans tous les cas, le diagnostic d’infection urinaire n’est retenu que si 2 germes ou plus sont isolés (7).
Sondage urinaire Le sondage urinaire consiste à mettre en place une sonde dans la vessie par le méat urinaire en suivant l’urètre de façon atraumatique et indolore, et en respectant des règles d’asepsie rigoureuse. Le sondage est utilisé pour permettre l’évacuation en cas de rétention, le drainage permanent des urines en cas de rétention chronique ou d’incontinence, ou dans un but thérapeutique : lavage, instillation, en faisant communiquer la vessie avec l’extérieur.  Indications : Compte tenu du risque infectieux, les indications sont limitées et concernent essentiellement les situations suivantes (8) : – urinaire ou une incontinence qui peut être unla personne âgée ayant une rétention élément d’aggravation de son état cutané surtout en présence de plaies, d’escarres, ou la personne en fin de vie ; –  pour une bdomino-pelvienne en chirurgie a :le patient nécessitant une prise en charge intervention gynécologique, urologique, colorectale, dans le cadre de la surveillance de la diurèse et des nécessités opératoires ou lors d’une chirurgie de l’incontinence ; –  ;en chirurgie digestive pour intervention abdominale lourde liée à la voie d’abord – en soins intensifs pour la surveillance des entrées et sorties, desen réanimation ou comas provoqués par des maladies neurologiques, ou la surveillance des rétentions aiguës d’urines ; – en chirurgie t raumato-orthopédique pour prothèse totale de hanche et prothèse de genoux effectuées sous rachis anesthésie, fracture du col du fémur chez patient incontinent, analgésies aux morphiniques par voie péridurale, polytraumatisés ; – en neurochirurgie, en cas de globe vésical, en cas d’aggravation de l’état neurologique, en présence de troubles cardio-vasculaires ou hémo-dynamiques.
ANAES/Service évaluation en établissements de santé/décembre 1999 - 11 -
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