Article intitulé Faleze de nisip, dans Convorbiri literare (Feb. 2004), de S. Oprea J’ai revu, vingt ans après sa première, le film de D. Pita, Faleze de nisip, réalisé d’après le roman de Bujor Nedelcovici Zile de nisip. L’intérêt avec lequel je l’ai suivi – évidemment avec d’autres yeux qu’en 1983 – était motivé non seulement de sa valeur idéologique (n.d.t ideatica) et esthétique, mais aussi par le fait qu’il avait été un film interdit immédiatement à l’issue de sa première. On avait alors laissé entendre que l’interdiction était due au contexte dans lequel Bujor Nedelcovici (auteur du scénario avec D. Pita) avait choisi la voie de l’exil. C’était cependant une manœuvre par laquelle on détournait l’attention du contenu du film. Parce-que si cela n’avait été dut qu’au nom de B. Nedelcovici « Traître de son pays », celui-ci aurait pu facilement être retiré du générique – tout comme cela s’était passé aussi pour d’autres – et le film, pour lequel beaucoup d’argent avait été investi, aurait suivi tranquillemet son cours vers le public. Faleze de nisip a cependant dérangé pour ce qu’il disait, pour ce qu’il suggérait, pour ce qu’il dévaluait : la condition morale lamentable d’une société roumaine à la dérive. Le film ne respectait pas « les précieuses indications » pour miroiter les réalités socialistes, il ne promovait pas le visage de l’homme nouveau « bâtisseur de etc. …, etc. » et il ne contribuait pas à l’édifice de la prochaine conscience.